[e-med] Congo : Le gouvernement veut sécuriser ses stocks de traitements contre le sida

Congo : Le gouvernement veut sécuriser ses stocks de traitements contre le
sida

BRAZZAVILLE (Xinhua) - Un important lot d'antirétroviraux a été réceptionné
provisoirement le 17 septembre à Brazzaville par le ministère congolais de
la Santé, en vue de garantir la pérennité des traitements offerts
gratuitement aux malades du sida dans le pays.
Lundi 17 septembre 2012 | 23:00 UTC
http://www.afriquinfos.com/articles/2012/9/17/congo-gouvernement-veut-securi
ser-stocks-traitements-contre-sida-209928.asp

Au total 138 cartons de médicaments venus d'un fournisseur indien ont été
entreposés au siège de ce ministère.
Le lot contient notamment 118 cartons de Lopinavir, Nevirapine et
Zidovudine, 15 cartons d'Abacaviret, 5 cartons de Lamivudine, nevirapine et
zidovudine. Leur montant n'a pas été révélé. Selon un membre du cabinet
ministériel « cette commande a été faite via l'Unicef, afin d'endiguer les
peurs de rupture qui peuvent arriver dans la gestion des traitements contre
le Sida. »

Cette commande ponctuelle ne s'est pas faite selon les mécanismes habituels
de gestion des traitements antirétroviraux au Congo. Cela suscite des
interrogations sur les réelles motivations qui ont poussé les autorités à
acquérir ces nouveaux stocks d' antirétroviraux.

Selon des sources proches de ce ministère, la Congolaise de médicaments
essentiels et génériques chargée d'acheter et de gérer ces médicaments
jusque-là est mise en liquidation. Des rumeurs souvent démenties par les
autorités ont fait état de rupture des stocks de traitements anti-sida.

Par ailleurs, il y a bientôt un mois que le sénat congolais a mis en place
une commission chargée de vérifier la bonne utilisation des crédits
étatiques mis à la disposition de cet établissement stratégique de gestion
des médicaments.

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Santé - La Congolaise de médicaments essentiels et génériques disposée à poursuivre sa mission

La structure qui entend jouer pleinement son rôle de distributeur rationnel des médicaments ne bénéficierait plus des financements du gouvernement depuis le début l'année dernière.

La Congolaise de médicaments essentiels et génériques (Comeg) fonctionnerait actuellement avec ses propres moyens. L'un des responsables de la société s'est d'ailleurs plaint de cet abandon par les pouvoirs publics. «Notre structure n'a jamais bénéficié de la totalité de ses virements. Pour preuve, cette année, elle n'a reçu aucun virement de l'État. Concernant les antirétroviraux, le dernier décaissement remonte à 2011 où sur les 3 milliards FCFA prévus, nous n'avons reçu que1, 5 milliards, équivaut à deux trimestres seulement de l'année », a t-il expliqué, précisant que la structure préfinançait les médicaments pour éviter des ruptures.
Interrogé sur la nouvelle vision du gouvernement de vouloir sécuriser lui-même les stocks de traitements contre le VIH/sida, le même responsable estime que la Comeg restait la seule entité maîtrisant ce programme. Ceci grâce à son expérience, à son personnel formé et à son plateau technique, pouvant ravitailler tout le pays.
«C'est une bonne chose que le ministère ait acheté ces médicaments. Nous sommes ouverts à apporter notre technicité dans la gestion de ces médicaments qui ne se distribuent de façon ordinaire. Les antirétroviraux ont besoin de certaines conditions de stockage, ils ne s'utilisent pas partout de la même façon puisqu'ils sont prescrits en fonction du protocole thérapeutique et sont gérés par ligne », a-t-il poursuivi. Il a critiqué cette démarche qui n'est pas loin, selon lui, d'une opération de charme. Il s'est, par ailleurs, demandé si la Comeg pouvait détourner les cartons de médicaments qui sont distribués gratuitement.

La Comeg n'est pas en voie de dissolution
Arrivé récemment à la tête de la de la Comeg après appel à candidature, son directeur général, Guy Patrick Gondzia, pense que la structure créée par l'État, en partenariat avec l'Union européenne et la Banque mondiale, n'est pas à dissoudre. Il a ensuite rappelé que les auteurs des malversations financières décriées en 2010 avant son arrivée avaient été déférés à la maison d'arrêt. «Après cela, il y a eu des intérimaires avant la mise en place de la nouvelle équipe dirigeante. C'est la preuve de ce que cette structure est viable parce que dans d'autres cieux, surtout dans les administrations publiques, ces mêmes personnes seraient reconduites », a noté le directeur général. Le Dr Guy Patrick Gondzia s'est, par ailleurs, félicité de l'initiative du Sénat consistant à la mise en place d'une commission spécialisée en vue de vérifier la bonne utilisation des crédits étatiques mis à la disposition de cet établissement. «Toutes les opérations ordonnées au niveau de la Comeg laissent toujours des traces : à l'arrivée des médicaments, il y a des procès verbaux de réception, même au niveau du logiciel, il en existe », a-t-il déclaré.

S'agissant de la bonne santé de la Comeg, il a assuré que celle-ci était sur la bonne voie comme l'a reconnu récemment l'Union européenne et les autres partenaires qui lui ont réitéré de leur soutien. Le Fonds mondial n'a pas, a-t-il commenté, voulu acheter des médicaments pour le Congo parce que la Comeg devrait d'abord donner la garantie de la disponibilité de ses locaux.

« Actuellement, nous sommes en train de travailler avec le Fonds mondial pour acheter ces médicaments parce que, nous nous portons garants. Pourquoi si tout le monde nous fait confiance, notre tutelle ne nous le ferait pas ? », s'est interrogé le ministre.

Endommagée partiellement par les explosions de munitions du 4 mars dernier à Mpila, la Comeg est actuellement en phase de réhabilitation partielle en attendant l'intervention de l'État. Les travaux sont confiés aux Établissements Chancie.

Parfait Wilfried Douniama

Bulletin-Santé- les dépêches de brazzaville
Mercredi 19 Septembre 2012 Ã 15:00:00
db51825
(Congo-Brazza)

Posté par :
Dr Hélène DEGUI
ETI Conseiller OCEAC HPPN
Yaoundé- CAMEROUN
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http://www.oceac.org/
tel fce : + 33 (0)6 62 40 29 84
tel cam : +237 70 05 62 18
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Bonjour à toutes et à tous,

J'espère que ces médicaments sont stockés en respectant les conditions de conservation et ne sont pas juste entreposés dans les locaux du ministère de la santé (qui ont été préférés à ceux d'une zone de stockage conventionnelle de médicaments et de produits de santé) comme une livraison de matériel bureautique!

Magalie GOMBE

Pharmacien d'Industrie

Bonjour

Puis-je demander à Dr Magali de mieux préciser son inquiétude par rapport
au stockage des médicaments concernés: veut-elle dire, comme je l'ai compris, que les médicaments sont entreposés actuellement dans les locaux du
ministère de la santé comme du matériel informatique?
Pour répondre à l'interrogation dans l'article concernant la motivation du
ministère concernant cette commande, nous sommes au courant qu'une
mobilisation de la société civile était en cours et a été désamorcée par la
réception de ce stock.
Mais il est évident qu'une solution conjoncturelle ne peut pas résoudre un
problème structurel. Nous accompagnerons alors la société civile du Congo à
rester vigilante et mobilisée.
Cordialement!
--
Simon KABORE
PCA du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)
04 BP: 8038 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tel: bur (226) 50 37 70 16
         Cel: (226) 70 24 44 55
E-mail alternatif: simonkabore@rame-int.org