[nous avions déjà évoqué cette rumeur qui circule dans plusieurs pays
africains. Les fabricants devraient se faire préqualifier par l'OMS,
cela pourrait éliminer toute suspicion. Qu'en pensent les e-mediens ? CB]
Le POPulaire : Vendredi 29 Jan 2010
<http://www.seneweb.com/news/engine/print_article.php?artid=28675>
Des laboratoires malintentionnés publient une liste d'antipaludéens mortels
APRÈS LA FOLLE RUMEUR «DES OFFRANDES DE LA MORT», UN AUTRE MESSAGE SÈME LA
PANIQUE CHEZ LES MALADES DU PALU
<http://www.seneweb.com:8080/news/artimages/news/medicament_1.jpg> La
folle et déloyale concurrence entre certains laboratoires pharmaceutiques
commence à atteindre des proportions inquiétantes. Malintentionnés, ces
commerçants sans foi ni loi ont balancé sur le Net, notamment dans les
boîtes des différentes rédactions de la place, une liste des médicaments les
plus utilisés dans la lutte contre le paludisme au Sénégal pour dire qu'ils
sèment la mort. Ce que tous les techniciens compétents du ministère de la
Santé et de la Prévention démentent avec des arguments à l'appui.
Après les rumeurs d'offrandes qui sèment la mort, une nouvelle information
non moins dangereuse parce que concernant la santé publique et aussi
infondée est en train d'être diffusée à grand renfort dinformatique.
«Information très importante, à diffuser ! Nous tenons à vous transmettre la
liste des médicaments contre le paludisme retirés du marché et il est prouvé
que ces médicaments sont à l'origine de l'insuffisance rénale (nom de la
maladie écrit en rouge) qui tue sans pardon : Plasmotrin, Artequin,
Co-arinate, Arco, Artedar, Artecon, Dialquin. Merci de faire suivre ce mail
à tous vos contacts, ça peut sauver des vies». C'est en ces termes que ce
message effrayant pour tous ceux qui ont eu à soigner leur palu avec ces
médicaments fait sur la base des ACT, est ventilé à travers lInternet.
Directeur de la Pharmacie nationale d'approvisionnement (Pna), le Pr Pape
Diop a formellement démenti cette information avant de rassurer les
consommateurs sénégalais. «Ce qui se passe est très simple. Il faut dire que
ce genre de message date de deux ans et est parti de la Côte d'Ivoire où, à
la veille d'un avis d'appel d'offres, des laboratoires pharmaceutiques qui
se font la concurrence se sont mis à les diffuser pour discréditer le
concurrent et son produit afin de gagner», a expliqué le Pr Diop. Quid du
message véhiculé au Sénégal sur les antipaludéens ? Le Directeur de la Pna
rassure : «À chaque début d'année, au moment du lancement des avis d'appel
d'offres, les mêmes messages sont relancés à travers les pays acquéreurs des
médicaments en concurrence». Mais, ajoute le Pr Diop, «nous sommes dans un
pays organisé doté de laboratoire de contrôle assez bien outillé et
disposant d'experts qui ont certifié tous ces médicaments cités par les
concurrents indélicats».
Les populations sénégalaises n'ont donc rien à craindre de ces médicaments
préparés à base d'artemesine «vieille de plus de 1000 ans après sa
découverte en Chine», selon le directeur de la Pna qui rappelle que ce n'est
pas la première fois que les concurrents se livrent à de pareilles
pratiques. «L'on se rappelle la panique qui avait été suscitée, il y a
quelques années, par un message pareil sur des méfaits supposés du CAC 1000.
Et ça a été diffusé par un employé qui avait été licencié par le fabriquant.
L'auteur de ce message sur le CAC 1000, un Tunisien, a été arrêté et est en
prison depuis lors», révèle le Pr Diop. Du côté du ministère de la Santé et
de la Prévention, le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le
paludisme (Pnlp), Dr Moussa Thior, est formel : «Les autorités étatiques ne
peuvent pas retirer du marché les antipaludéens actuellement utilisés pour
combattre le palu, sans que le Pnlp ne soit informé».