[Ci-dessous le communiqué de presse du 13 mars 2007 "Une coalition conduite par lOMS examine les techniques de lutte contre les médicaments de contrefaçon.
L'association allemande Buko Pharma-Kampagne a fait un part sur e-drug de ses doutes sur le programme IMPACT et la problèmatique des contrefaçons dans sa revue PHARMA-BRIEF. Document téléchargeable en anglais à cette adresse : http://www.bukopharma.de/Service/Archiv/E2007_01_special.pdf [PDF 760 kB] CB]
Communiqué de presse OMS/7
13 mars 2007
Une coalition conduite par lOMS examine les techniques de lutte
contre les médicaments de contrefaçon
Prague/Genève Plus de 20 entreprises de haute technologie ont répondu à un appel lancé par le groupe IMPACT créé par lOrganisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires pour appuyer la lutte contre les médicaments de contrefaçon.* Elles se joindront aujourdhui au groupe de travail dIMPACT sur la technologie qui tient une réunion dun jour à Prague pour évaluer les technologies susceptibles de contribuer à la lutte mondiale contre les médicaments contrefaits en améliorant leur traçabilité et en facilitant leur détection.
« La technologie peut aider de multiples façons à obtenir plus rapidement des résultats sur le plan de la santé », a déclaré le Dr Howard Zucker, Sous‑Directeur général pour la Technologie de la santé et les produits pharmaceutiques à lOMS et Président dIMPACT. « En matière de lutte contre la contrefaçon, le défi auquel nous sommes confrontés est de trouver des technologies qui ne puissent pas être elles-mêmes contrefaites et qui puissent être transférées pour un coût abordable dans des zones à ressources limitées. Même si la technologie ne peut à elle seule résoudre le problème, certaines solutions technologiques pourraient grandement améliorer la capacité de détecter et de décourager la distribution de médicaments contrefaits. »
« La technologie peut aider à lutter contre la contrefaçon, mais ce nest pas une baguette magique qui permettra à elle seule de mettre fin à ce problème », a déclaré le Dr Harvey Bale, Directeur général de la Fédération internationale du Médicament et Président du groupe de travail dIMPACT sur la technologie. « Lorsque nous examinerons ces technologies, nous devrons évaluer soigneusement leur applicabilité dans les pays en développement et leur synergie potentielle avec dautres approches visant à mettre un terme à cette activité criminelle qui peut entraîner et entraîne effectivement la mort de patients. »
Le nombre des médicaments de contrefaçon est en augmentation dans la plupart des pays, mais ceux‑ci sont particulièrement répandus et dangereux dans les régions en développement. Daprès les chiffres les plus récents dont dispose IMPACT, on estime que les contrefaçons représentent environ 1 % des ventes dans les pays développés contre plus de 10 % dans les pays en développement. Dans certaines parties dAfrique, dAsie et dAmérique latine, il nest pas rare que plus de 30 % des médicaments vendus soient contrefaits, tandis que dans les républiques de lex-Union soviétique, les contrefaçons représentent plus de 20 % du marché.
Différentes solutions technologiques, des plus simples aux plus complexes, existent déjà ou sont en cours délaboration. Les procédés dauthentification visibles, comme les hologrammes ou les encres à changement de couleur sont bon marché mais peuvent être assez facilement copiés. Les procédés cryptés ou cachés, tels que les marques à encre sympathique et les filigranes numériques sont plus coûteux et nécessitent des moyens de lecture spéciaux.
Les techniques utilisées par la police scientifique, principalement des marqueurs chimiques ou biologiques incorporés dans lemballage des médicaments, offrent une protection encore plus sûre contre la copie mais sont sensiblement plus coûteuses et ne permettent pas de rassurer les consommateurs du fait quelles ne sont pas visibles. Les systèmes de sérialisation ou de traçabilité utilisant des techniques telles que les codes-barres ou les puces électroniques à radiofréquence (RFID) aident à authentifier les produits en permettant de suivre un médicament à chaque étape de la chaîne de distribution, mais ils nécessitent des infrastructures coûteuses et ne sont pas complètement à labri du piratage.
Toutefois, ces technologies ne peuvent à elles seules mettre un terme à la contrefaçon. Le manque de connaissances informatiques et technologiques, linsuffisance des infrastructures et les problèmes de coût peuvent limiter les possibilités dutiliser la technologie pour trouver des solutions, notamment dans les régions les plus pauvres du monde où la menace constituée par les médicaments contrefaits est la plus grande.
« Il faut combiner les solutions technologiques avec dautres mesures, y compris une législation et une réglementation anticontrefaçon plus strictes et plus rigoureuses appliquées, des sanctions plus lourdes, et une surveillance diligente exercée par les autorités et les dispensateurs de soins de santé », a déclaré le Dr Valerio Reggi, Coordinateur du secrétariat dIMPACT à lOMS. « IMPACT en est conscient et a chargé des groupes de travail complémentaires de réfléchir à la façon de renforcer et de coordonner laction entreprise dans ces différents domaines ».
Lorsquelle évaluera les technologies existantes et émergentes, la réunion de Prague examinera a) les problèmes de coût ; b) les possibilités de mise à léchelle ; c) les besoins et les situations spécifiques des différents pays ; d) la faisabilité ; et e) les incidences sur le plan réglementaire.
La réunion examinera aussi les mécanismes qui permettraient de faciliter les échanges dinformations sur les technologies et leur mise en oeuvre, de diffuser des informations et des recommandations sur les avantages et les limitations des différentes technologies, et de démontrer les bénéfices des solutions technologiques adoptées pour lutilisateur final le patient.
* On trouvera des informations générales sur IMPACT (Groupe spécial international anticontrefaçon de produits médicaux) et ses partenaires à ladresse suivante : http://www.who.int/medicines/services/counterfeit/faqs/count_q-a/en/index.html
Pour toute information concernant IMPACT et les données relatives à la contrefaçon, on peut consulter le site : http://www.who.int/medicines/services/counterfeit/en/index.html
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