[e-med] (16) Information sur les dernières r echerches sur le paludisme

Ce qui est gênant dans cette histoire, c'est que la
firme a déjà lancé sur les marchés africains le même
médicament qu'il s'apprête à lancer en Avril sous un
autre nom. Le public africain aura d'une part le
Coarsucam en officine à prix élevé et d'autre part,
l'ASAQ à un peu plus de 0,5$ et 1$. Il y a quand meme
ambiguité ! on espère qu'il n y a pas de poisson
d'avril en l'air.

Ph Jean Nanga
nangaclo@yahoo.com

Plus gênant encore est que ces médicaments sont vendus par les pharmaciens et les non pharmaciens(de la rue) qui ne savent rien de la politique nationale du traitement du paludisme, surtout à Kinshasa où tout est vendu.
  Mon étude sur la promotion des médicaments montre que les mêmes délégués médicaux pharmaciens font, avec les mêmes arguments la promotion de toutes ces combinaisons, mais aussi des produits en monothérapie chez les mêmes médecins, l'artesunate seul en boite de 12 comprimés, ou encore malaxin(dihydroartémisinine) en 8 comprimés et le gvither seul(arteméther en suspension buvable) sont le plus vendus à Kinshasa suite à la promotion. Ces pharmaciens-délégués ne sont pas formés à cette fameuse politique de traitement antipaludique ni sur les dernières recherches sur le paludisme, ils sont désormais surveillés au centimètres près par des indiens appelés manager qui ne s'expriment pas en français mais qui doivent faire la promotion des antipaludiques dérivés de l'artémisinine. Et la confusion sur les doses et la posologie est totale: la même firme propose par exemple gvaxin(dihydro en suspension pédiatique) et gvither(arteméther en suspension pédiatrique)
  La derive c'est quant un délégué pharmacien entre dans un cabinet et qu'il ne présente pas un antipaludique, le médecin lui dit:" la prochaine fois, faites comme les autres, présentez-nous votre antipaludique". Et, le marché illicite est bien approvisionné par ces antipaludiques.
  j'espère que nous arriverons vers des actions concrètes de ceux qui ont et la décision et la poltique.
  Ermus MUSAMA
  Pharmacien
  Kinshasa
ermuswin@yahoo.fr

[Ci-dessous le communiqué de presse du 13 mars 2007 "Une coalition conduite par l’OMS examine les techniques de lutte contre les médicaments de contrefaçon.
L'association allemande Buko Pharma-Kampagne a fait un part sur e-drug de ses doutes sur le programme IMPACT et la problèmatique des contrefaçons dans sa revue PHARMA-BRIEF. Document téléchargeable en anglais à cette adresse : http://www.bukopharma.de/Service/Archiv/E2007_01_special.pdf [PDF 760 kB] CB]

Communiqué de presse OMS/7
13 mars 2007
Une coalition conduite par l’OMS examine les techniques de lutte
contre les médicaments de contrefaçon

Prague/Genève – Plus de 20 entreprises de haute technologie ont répondu à un appel lancé par le groupe IMPACT créé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires pour appuyer la lutte contre les médicaments de contrefaçon.* Elles se joindront aujourd’hui au groupe de travail d’IMPACT sur la technologie qui tient une réunion d’un jour à Prague pour évaluer les technologies susceptibles de contribuer à la lutte mondiale contre les médicaments contrefaits en améliorant leur traçabilité et en facilitant leur détection.

« La technologie peut aider de multiples façons à obtenir plus rapidement des résultats sur le plan de la santé », a déclaré le Dr Howard Zucker, Sous‑Directeur général pour la Technologie de la santé et les produits pharmaceutiques à l’OMS et Président d’IMPACT. « En matière de lutte contre la contrefaçon, le défi auquel nous sommes confrontés est de trouver des technologies qui ne puissent pas être elles-mêmes contrefaites et qui puissent être transférées pour un coût abordable dans des zones à ressources limitées. Même si la technologie ne peut à elle seule résoudre le problème, certaines solutions technologiques pourraient grandement améliorer la capacité de détecter et de décourager la distribution de médicaments contrefaits. »

« La technologie peut aider à lutter contre la contrefaçon, mais ce n’est pas une baguette magique qui permettra à elle seule de mettre fin à ce problème », a déclaré le Dr Harvey Bale, Directeur général de la Fédération internationale du Médicament et Président du groupe de travail d’IMPACT sur la technologie. « Lorsque nous examinerons ces technologies, nous devrons évaluer soigneusement leur applicabilité dans les pays en développement et leur synergie potentielle avec d’autres approches visant à mettre un terme à cette activité criminelle qui peut entraîner et entraîne effectivement la mort de patients. »

Le nombre des médicaments de contrefaçon est en augmentation dans la plupart des pays, mais ceux‑ci sont particulièrement répandus et dangereux dans les régions en développement. D’après les chiffres les plus récents dont dispose IMPACT, on estime que les contrefaçons représentent environ 1 % des ventes dans les pays développés contre plus de 10 % dans les pays en développement. Dans certaines parties d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, il n’est pas rare que plus de 30 % des médicaments vendus soient contrefaits, tandis que dans les républiques de l’ex-Union soviétique, les contrefaçons représentent plus de 20 % du marché.

Différentes solutions technologiques, des plus simples aux plus complexes, existent déjà ou sont en cours d’élaboration. Les procédés d’authentification visibles, comme les hologrammes ou les encres à changement de couleur sont bon marché mais peuvent être assez facilement copiés. Les procédés cryptés ou cachés, tels que les marques à encre sympathique et les filigranes numériques sont plus coûteux et nécessitent des moyens de lecture spéciaux.

Les techniques utilisées par la police scientifique, principalement des marqueurs chimiques ou biologiques incorporés dans l’emballage des médicaments, offrent une protection encore plus sûre contre la copie mais sont sensiblement plus coûteuses et ne permettent pas de rassurer les consommateurs du fait qu’elles ne sont pas visibles. Les systèmes de sérialisation ou de traçabilité utilisant des techniques telles que les codes-barres ou les puces électroniques à radiofréquence (RFID) aident à authentifier les produits en permettant de suivre un médicament à chaque étape de la chaîne de distribution, mais ils nécessitent des infrastructures coûteuses et ne sont pas complètement à l’abri du piratage.

Toutefois, ces technologies ne peuvent à elles seules mettre un terme à la contrefaçon. Le manque de connaissances informatiques et technologiques, l’insuffisance des infrastructures et les problèmes de coût peuvent limiter les possibilités d’utiliser la technologie pour trouver des solutions, notamment dans les régions les plus pauvres du monde où la menace constituée par les médicaments contrefaits est la plus grande.

« Il faut combiner les solutions technologiques avec d’autres mesures, y compris une législation et une réglementation anticontrefaçon plus strictes et plus rigoureuses appliquées, des sanctions plus lourdes, et une surveillance diligente exercée par les autorités et les dispensateurs de soins de santé », a déclaré le Dr Valerio Reggi, Coordinateur du secrétariat d’IMPACT à l’OMS. « IMPACT en est conscient et a chargé des groupes de travail complémentaires de réfléchir à la façon de renforcer et de coordonner l’action entreprise dans ces différents domaines ».

Lorsqu’elle évaluera les technologies existantes et émergentes, la réunion de Prague examinera a) les problèmes de coût ; b) les possibilités de mise à l’échelle ; c) les besoins et les situations spécifiques des différents pays ; d) la faisabilité ; et e) les incidences sur le plan réglementaire.

La réunion examinera aussi les mécanismes qui permettraient de faciliter les échanges d’informations sur les technologies et leur mise en oeuvre, de diffuser des informations et des recommandations sur les avantages et les limitations des différentes technologies, et de démontrer les bénéfices des solutions technologiques adoptées pour l’utilisateur final – le patient.

* On trouvera des informations générales sur IMPACT (Groupe spécial international anticontrefaçon de produits médicaux) et ses partenaires à l’adresse suivante : http://www.who.int/medicines/services/counterfeit/faqs/count_q-a/en/index.html

Pour toute information concernant IMPACT et les données relatives à la contrefaçon, on peut consulter le site : http://www.who.int/medicines/services/counterfeit/en/index.html

----- Message d'origine -----

Cher Ermus,
   
  Ta préoccupation est fondée, nous en sommes conscients. Si tu as un rapport écrit de ton étude, veuilles bien le mettre à notre disposition pour nous permettre d'exploiter les recommandations.
   
  Par ailleurs, j'ai appris il y a 2 mois qu'il existe un arrêté ministériel en RDC qui interdit la vente des dérivés d'artemisinine en monothérapie. Malheureusement, je me rends vite compte qu'il n'est pas appliqué. Pourquoi? La question est à poser aux autorités en la matière.
   
  Dans le cadre de l'appui au programme national de lutte contre le paludisme, quelques actions pourront être menées et nous espérons qu'elles aboutiront à des résultats concrets.
   
  Cette situation que tu décries ne doit pas nous contraindre à baisser les bras. Au contraire,en posant des actes dont nous les tenants et les aboutissants, continuons toujours à croire qu'un jour quelque chose changera dans le secteur pharmaceutique.

Gabriel Bukasa Kaleka,B.Pharm.,MPH
  
  MSH/RPM Plus
  DRC Office
  Mobile: +243 99 9005024
  Service: +243 99 9301015
  Kinshasa
  DRC

Bonjour,

Comme dans la majorité des pays, lorsqu'il y a une décision de protocole
thérapeutique, il s'applique au secteur public. Le secteur privé n'est
parfois même pas informé.
Faut-il rappeler que ces deux secteurs sont complémentaires et non
concurrents?

Serge Barbereau

Chers tous,

je voudrais preciser que l'arrêté n°0084/2005 portant
redefinition de la nouvelle politique de lutte contre
le paludisme a été signé le 14 Avril 2005.En substance
il interdisait l'importation, la distribution et
l'utilisation des monothérapies des dérivés
d'artemissinine et préconisait l'usage des ACT. En Mai
2005, une réunion convoquée par l'autorité de
réglementation pharmaceutique(que j'étais) réunissant
les pharmaciens et opérateurs oeuvrant dans la
production et l'importation des médicaments avait
permis d'informer tout le monde du changement de
politique antipaludique et l'arrété ministeriel était
distribué aux participants à cette réunion et donc
tous le monde était informé.
En Septembre 2005,la Direction de la Pharmacie avait
réduit la délivrance des autorisations d'importation
des monothérapies et en Octobre aucune autorisation
n'était plus délivrée.
Il serait utile d'identifier auprès de l'ARP les
raisons actuelles du maintien de ces dérivés en
monothérapies sur le marché et discuter avec elle des
possibilités pour résoudre ce problème.

Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC
Tél:00243 81 8125838

A la suite des interventions des confrères Gaby Bukasa et Franck Biayi de la RDC, je voudrai savoir quelle est la situation des monothérapies contre le paludisme à travers l'Afrique? En effet, j'avais vu personnellement, il ya quelques temps que le produit " gvither" arthémether en suspension pédiatrique buvable(dont il est question dans mon étude) était bien vendu en pharmacie notamment au Ghana, au Bénin, au Cameroun, au Congo-Brazza, au Sénégal.
  Son prix en pharmacie en RDC est de 2000Fc soit environ 3.5$ us. Nous sommes bien loin en rapport côut/efficacité/politique face à la proposition ASAQ, Information donnée sur les dernières recherches sur le paludisme au coeur des nos échanges.
  Ermus MUSAMA
  PHARMACIEN
  Kinshasa
  +243 998 46 42 45
   ermuswin@yahoo.fr

Confrère,
L'artésuate/Amodiaquine est la molécule
adoptée en RDC et dans au moins quarante pays
africains, ce depuis 2006.
Dans notre pays,la molécule est utilisée a grande
échelle dans les centre de santé (dépuis 2006)par le
financement Fond Mondial.La molécule figure sur La
liste des médicaments essentiels , fiche technique de
PNLP et l'arreté ministériel.
Actuellement,le médicament donne de bon résultat.
Enfin,il existe un processus pour le changement de la
politique de traitement du paludisme.Retiens
également,la révision est dynamique.
Je constate,qu'il y a un problème d'information sur
les critères de changement de politique auprès de
pharmacien du seteur privé et les stratégies de lutte
contre le paludisme dans notre pays.
Il est vrai que la vulgarisation n'est pas encore
totale et la réglementation qui fait défaut,come dans
l'ensemble des pays Africains.
Vous pouvez nous contacter au bureau pour échange et
documentation

Ph Nanga Jean
PNLP/RDC
081 23 22 319
--- Ermus Musama <ermuswin@yahoo.fr> a écrit :