[e-med] Des nouvelles preuves de l'effet positif des traitements ARV sur la prévention des nouvelles infections à VIH

Déclaration à la presse

L'ONUSIDA se réjouit des nouvelles preuves de l'effet positif des
traitements antirétroviraux sur la prévention des nouvelles infections à VIH
http://www.unaids.org/fr/resources/presscentre/pressreleaseandstatementarchi
ve/2012/march/20120308apsartprev/

GENÈVE, 8 mars 2012—Des chercheurs du Centre des études démographiques et
sanitaires en Afrique ont présenté des résultats montrant que dans les
régions où la mise en place des traitements antirétroviraux est importante
(supérieure à 30%), la probabilité pour les personnes non infectées par le
VIH de contracter le virus est inférieure de 38% par rapport aux régions où
ces traitements sont moins répandus (moins de 10%).

« Ces résultats sont extrêmement importants. L'ONUSIDA encourage l'ensemble
des pays et des communautés à atteindre une couverture élevée des
traitements antirétroviraux, à la fois pour le bien des personnes vivant
avec le VIH et pour celui des communautés dans lesquelles vivent ces
personnes », a déclaré Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme
commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

C'est la première fois que l'effet positif des traitements antirétroviraux
sur l'incidence du VIH est démontré dans une communauté. Ces résultats
confirment également les résultats de la récente étude HPTN052 qui a montré
que, si une personne séropositive se conforme à un protocole thérapeutique
efficace, le risque de transmettre le virus au partenaire sexuel non infecté
peut être réduit de 96%.

L'étude a utilisé des données de surveillance du VIH recueillies depuis 2003
dans une région rurale du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. Dans la région
étudiée, 20 000 personnes vivant avec le VIH avaient accès à un traitement
antirétroviral depuis 2004 dans le cadre de soins de santé primaires
dispensés par le secteur public.

Plus de 16 500 personnes séronégatives vivant dans la région étudiée ont été
suivies de 2004 à 2011 dans le cadre d'une surveillance du VIH basée sur une
population. Sur la période de l'étude, 1413 personnes ont été infectées par
le VIH, soit un taux d'incidence de 2,6%. Dans les régions où plus de 30%
des personnes vivant avec le VIH recevaient un traitement antirétroviral, le
taux d'incidence a été très inférieur à celui observé dans les régions où
moins de 10% des personnes vivant avec le VIH avaient accès à un traitement.
En conservant les autres facteurs de risque constants, la probabilité de
contracter le VIH pour les personnes vivant dans les régions mieux couvertes
par les traitements était inférieure de près de 40%.

Ces dernières années, l'Afrique du Sud a élargi les critères d'accès aux
traitements antirétroviraux, en permettant aux personnes qui vivent avec le
VIH et dont le taux de CD4 est inférieur à 350 de débuter un traitement
antirétroviral, conformément aux recommandations émises en 2010 par
l'Organisation mondiale de la Santé.

« Ces résultats montrent clairement que l'incidence du VIH diminue du fait
d'une couverture élevée des traitements antirétroviraux », a déclaré Frank
Tanser du Centre des études démographiques et sanitaires en Afrique, à
l'Université du KwaZulu-Natal (Afrique du Sud). « C'est la première fois que
nous pouvons montrer de tels résultats dans une population. Il s'agit d'une
découverte importante qui contribuera à orienter la riposte au sida ».

Résumé : L’effet de la couverture des traitements antirétroviraux sur le
taux des nouvelles infections à VIH dans la population d’une région
hyperendémique d’Afrique du Sud http://retroconference.org/2012/