[e-med] Des prix exorbitant des vaccins place les pays pauvres à de terribles choix (MSF)

(Très intéressant rapport bien documenté. Le 27 janvier prochain,
l'Allemagne va accueillir la conférence de reconstitution des ressources
de Gavi, l’alliance du vaccin, avec un objectif, convaincre les grands
pays, principaux donateurs de ce programme de santé, de renouveler leur
engagement financier. Pour en savoir plus :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1309786-financement-des-programmes-de-vaccination-la-france-doit-mettre-de-l-argent-sur-la-table.html
CB)

LE PRIX EXORBITANT DES VACCINS PLACE LES PAYS PAUVRES FACE À DE TERRIBLES
CHOIX
http://www.msf-azg.be/fr/publication/le-prix-exorbitant-des-vaccins-place-les-pays-pauvres-face-a-de-terribles-choix-0

Un nouveau rapport de Médecins Sans Frontières révèle que la vaccination
des enfants dans les pays les plus pauvres de la planète coûte 68 fois
plus qu’en 2001. De nombreux pays ne peuvent plus acheter de nouveaux
vaccins anti pneumocoques, et chaque année, un million d’enfants environ
succombent donc à la pneumonie. À la veille du Sommet sur la vaccination
qui se tiendra à Berlin le 27 janvier, Médecins Sans Frontières appelle
les entreprises pharmaceutiques GlaxoSmithKline (GSK) et Pfizer à baisser
le prix de leur vaccin contre les pneumocoques pour le ramener à 4,30
euros par enfant.

DES PRIX BIEN TROP EXCESSIFS

« En dix ans, le prix de la vaccination complète d’un enfant a été
multiplié par 68En dix ans, le prix de la vaccination complète d’un enfant
a été multiplié par 68, surtout car une poignée de grandes entreprises
pharmaceutiques font payer aux pays bailleurs de fonds et aux pays en
développement des sommes bien trop élevées pour ces vaccins qui leur ont
déjà rapporté des milliards d’euros dans les pays riches », déplore Rohit
Malpani, de MSF Access, la campagne d’accès aux médicaments essentiels de
Médecins Sans Frontières. « Au cours des cinq prochaines années, les pays
bailleurs de fonds devront sortir de leur poche 6,5 milliards d’euros pour
financer la vaccination dans les pays pauvres. Un tiers de cette somme
servira à financer ce vaccin anti-pneumocoques, très coûteux. Avec une
telle somme, nous pourrions vacciner bien plus d’enfants si le vaccin
était meilleur marché. »

LES BÉNÉFICES PLANTUREUX DES SOCIÉTÉS PHARMACEUTIQUES.

Le vaccin contre les pneumocoques représente à lui seul environ 45 % de la
somme totale nécessaire pour vacciner un enfant dans un pays pauvre (la
vaccination complète de base protège contre douze maladies). Au total, le
vaccin contre les pneumocoques a déjà rapporté plus de 16 milliards
d’euros à GSK et à Pfizer.

UN CHOIX CORNÉLIEN POUR LES PAYS PAUVRES

« Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation injuste où des pays
en développement comme le Maroc et la Tunisie achètent le vaccin contre
les pneumocoques plus cher que la France », explique Kate Elder,
conseillère stratégique pour MSF Access. « En raison du coût exorbitant
des nouveaux vaccins, les autorités de la santé de nombreux pays doivent
faire un choix cornélien : décider contre quelle maladie mortelle protéger
les enfants. »

Chaque année, les équipes de Médecins Sans Frontières vaccinent des
millions de personnes, surtout lors d’épidémies et de flambées de maladies
comme la rougeole, la méningite, la fièvre jaune, le choléra… En 2013,
Médecins Sans Frontières a contribué à la vaccination de 6,7 millions de
personnes. L’organisation médicale humanitaire renforce actuellement ses
activités de vaccination, en donnant surtout la priorité à la vaccination
de routine et en étendant la vaccination de base lors d’urgences
humanitaires.

Télécharger la publication

Bonjour Carinne,

Merci d'avoir mis ces deux articles en parallèle.

Dans le premier article, un expert américain appelle à renforcer GAVI et ne nous parle pas du prix des vaccins ; dans le deuxième MSF nous dit que les prix des vaccins sont parfois ahurissants et ont dans la durée connus une très forte hausse.

Ma question : est ce que GAVI cherche réellement à faire baisser les prix des vaccins ?

Bonne journée,

Bertrand