E-MED: Dons de m�dicaments (15)
Communiqu� de presse
Pharmaciens Sans Fronti�res, Remed, Pimed et M�decins Sans Fronti�res
d�noncent l'envoi syst�matique de m�dicaments sans analyse des besoins.
Arm�nie, Bosnie, Croatie, Rwanda, Somalie et aujourd'hui Kosovo. Chaque
urgence entra�ne une vague de solidarit� internationale mat�rialis�e
notamment par des dons en nature qui comprennent souvent des m�dicaments.
Mais les m�dicaments ne sont pas des produits comme les autres. Les dons de
m�dicaments ne rendent service que s'ils ont �t� con�us avec
professionnalisme et une connaissance approfondie du terrain et des
besoins. Dans le cas contraire, les dons de m�dicaments peuvent faire plus
de mal que de bien, et de tr�s nombreux m�dicaments, inutilisables, doivent
�tre d�truits sur place.
Aujourd'hui, les associations qui r�ceptionnent en Albanie les dons en
provenance de France estiment que la moiti� des m�dicaments re�us sont
inutilisables.
En collaboration avec les principales associations humanitaires concern�es,
l'Organisation mondiale de la sant� (OMS) a publi� en 1996 des "principes
directeurs applicables aux dons de m�dicaments". Il est regrettable de
constater, � l'occasion de la crise dans les Balkans, que ces principes
sont insuffisamment connus et pratiquement inappliqu�s.
En r�sum�, ils pr�voient que les m�dicaments r�pondent � une demande
locale, qu'ils appartiennent � une liste de m�dicaments essentiels, que
leur date de p�remption soit valable encore un an apr�s l'arriv�e sur
place, que les �tiquettes soient r�dig�es dans une langue comprise au moins
des professionnels de sant� locaux.
Le directeur du bureau europ�en de l'Organisation mondiale de la sant�
(OMS) d�clarait le 27 avril dernier : " Il faut que les associations
humanitaires, notamment celles petites et nombreuses, suivent la liste des
m�dicaments essentiels fix�s par l'OMS, et n'envoient pas des tas de
produits, collect�s souvent individuellement, qui ne servent � rien. Il est
n�cessaire d'�viter la r�p�tition du chaos en Bosnie-Herz�govine et au
Rwanda o� de grands stocks de m�dicaments �taient devenus inutilisables "
et ont d� �tre d�truits sur place. Derni�rement il ajoutait : " Des dons de
m�dicaments non conformes aux directives internationales et nationales
continuent d'arriver, ainsi que des pr�parations pour nourrissons, malgr�
toutes les mises en garde ".
Aider vraiment les populations de r�fugi�s et celles qui les accueillent
passe par un dialogue avec les associations sur le terrain pour cerner les
besoins r�els. L'Albanie par exemple poss�de une industrie pharmaceutique
et un r�seau important de pharmacies et dispose de r�gles �tablies en
mati�re de dons de m�dicaments. Les dons en argent sont donc plus adapt�s
que les dons de m�dicaments non utilis�s en France par les familles, qui
sont souvent inadapt�s et devront finalement �tre d�truits sur place. En
r�gle g�n�rale, les m�dicaments non utilis�s par les familles ne devraient
pas faire l'objet de dons.
Pharmaciens sans Fronti�res Pimed, Pour une information m�dicale
�thique et le d�veloppement
M�decins sans Fronti�res Remed, R�seau M�dicaments et D�veloppement
Contact presse : Samuel Falgoux ou William Spano � PSF : 04 73 98 24 98.
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