[et dans les autres pays, la situation est identique ? CB]
Douleur : La morphine au cour du débat
Écrit par Administrator
Jeudi, 09 Décembre 2010 07:47
http://www.lanouvelleexpression.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2591:douleur-la-morphine-au-cur-du-debat-&catid=39:sante&Itemid=92
Sa distribution pose problème au Cameroun. Les hôpitaux publics en
bénéficiant au grand dam des formations privées.
Lors d'un récent d'une Epu (étude post universitaire) organisée à l'hôpital
général de Douala (Hgd) sur la prise en charge de la douleur par l'Ong
On-hem venue installer l'unité de prise en charge des maladies du sang, la
question de la morphine a captivé plus d'un esprit. Retraçant le circuit de
cette molécule, le Dr Henri Essaka de l'Hgd a mentionné le circuit de
molécule au Cameroun. Selon lui, cette molécule est exclusivement distribuée
par la Cename (la Centrale nationale d'approvisionnement en médicaments
essentiels) à travers ses dix centres d'approvisionnement pharmaceutique
régionaux (Capr). Une déclaration qui n'est pas passée inaperçue et qui a
suscité la réaction de l'assistance. (Lire réaction)
La morphine a une autorisation de mise sur le marché au Cameroun et un visa
technique d'importation délivrée par la Direction de la pharmacie et du
médicament (Dpm). Toutefois, elle ne profite qu'aux hôpitaux publics lésant
ainsi les formations privées et leurs malades. Or, la morphine est un des
plus puissants remèdes utilisé contre la douleur, due notamment à un cancer.
L'Organisation mondiale de la santé (Oms) considère la consommation par un
pays de médicaments à base de morphine comme un indice de la qualité du
traitement des douleurs cancéreuses. La douleur est présente dans 30 à 60 %
des cas au début de la maladie et dans 75 % des cas dans sa phase avancée.
Elle est encore insuffisamment prise en compte, sous-estimée par les
soignants, souvent non déclarée par les patients.On peut donc donner de la
morphine à un malade douloureux qui en a besoin sans risque qu'elle devienne
inefficace si l'évolution se prolonge, ou qu'elle modifie le comportement,
le psychisme ou les facultés intellectuelles. La morphine soulage
complètement la plupart des douleurs. On peut utiliser la morphine à tous
les âges : chez le tout jeune enfant ou le vieillard, sous certaines
conditions de dose et de surveillance. Selon les spécialistes, la morphine
soulage aussi la gêne pour respirer (dyspnée) ou la toux dans certaines
indications. Rien n'autorise plus à considérer la morphine comme le dernier
remède de l'agonie, ni à redouter qu'elle précipite la mort des malades. Il
est démontré qu'un patient qui a un traitement antalgique bien équilibré
tire un meilleur bénéfice des traitements spécifiques anti-cancéreux. Rien n'autorise
plus à considérer la morphine comme le dernier remède de l'agonie, ni à
redouter qu'elle précipite la mort des malades.