[e-med] DREPANOCYTOSE - Face à la cherté de la prise en charge : Le ministère de la Santé promet des solutions(Sénégal)

DREPANOCYTOSE - Face à la cherté de la prise en charge : Le ministère de
la Santé promet des solutionsÉcrit par Ngoudji
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Cette année, le ministère de la Santé a choisi une visite pour célébrer la
journée mondiale de la drépanocytose. L’équipe du directeur de cabinet,
Mame Abdoulaye Guèye, qui a fait l’état des lieux, à l’hôpital pour enfants
Albert Royer et au Centre national de transfusion sanguine, a promis de
renforcer les moyens matériels. Il a promis également aux malades, des
solutions par rapport au coût élevé du traitement.

La célébration de la journée mondiale de la drépanocytose s’est résumée,
cette année, en une simple visite de certaines structures de référence.
L’hôpital pour enfants Albert Royer de Fann et le Centre national de
transfusion sanguine (Cnts) ont en effet, accueilli hier, la délégation du
directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Une
visite d’information, qui s’est révélée «très fructueuse». Puisque cette
nouvelle approche a permis à Mame Abdoulaye Guèye, directeur de cabinet du
ministre de la Santé, et à son équipe, de constater de visu, les
difficultés auxquelles sont confrontées les deux structures dans la prise
en charge des drépanocytaires.

L’hôpital Albert Royer, qui est le plus mal en point surtout en termes de
matériels et de moyens fi­nan­ciers, a demandé à Mame Ab­doulaye Guèye de
renforcer les moyens du laboratoire. Celui-ci ne disposant que d’un seul
appareil de diagnostic néonatal neuf. Encore qu’il ne fonctionne pas à
temps plein, faute de réactifs, rapporte Régine Diouf, directrice de
l’hôpital Albert Royer. «Ce n’est pas que l’hôpital ne peut pas acheter de
réactifs. Mais le hic, c’est que ce produit n’existe pas au Sénégal. Et
pour l’acheter hors du Sénégal, nous faisons face à des problèmes de
procédures de marché», explique Mme Diouf.

La deuxième contrainte est d’ordre financier. Et sur cet aspect, ce sont
les malades et leur entourage qui montent au créneau pour dénoncer le coût
exorbitant de la prise en charge. «Les analyses et les médicaments coûtent
cher», se plaint Astou Kébé qui accompagne sa nièce, drépanocytaire de type
Ss, âgée seulement de 10 ans. «La plupart du temps, elle est hospitalisée
ici à Fann. Là, nous avons fait une semaine et nous avons déjà dépensé 150
000 francs», se plaint la tante.

Plaidant la cause des malades, le Dr Ibrahima Diagne propose à M. Guèye de
subventionner certains médicaments pour améliorer la prise en charge. Ce
geste pourrait permettre aux malades de vivre de manière confortable avec
la drépanocytose et d’éviter des pertes en vies humaines. «L’année
dernière, on a perdu 8 malades, tous membres de l’Association des
drépanocytaires du Sénégal», informe une infirmière. Ces décès avaient sapé
le moral des malades, puisque «certains nous disaient : «A quoi bon de
lutter, si nous savons que nous allons tous mourir d’ici peu de temps ?»»,
raconte cette dame.

Pr Saliou Diop, directeur du Cnts, est d’avis qu’il faut un traitement
spécial pour le drépanocytaire. A cause des complications que la maladie
peut développer, sa prise en charge fait intervenir plusieurs spécialistes.
Souvent, «l’orthopédiste, le néphrologue et mê­me le cardiologue entrent en
jeu pour le traitement. Et en termes de coût, c’est exorbitant», renchérit
le Pr Diop.

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, qui a écouté
religieusement ses interlocuteurs a, dit-il, identifié et relevé toutes les
con­traintes. Il a pris l’engagement devant les médecins, de voir les
mesures qu’ils vont prendre avec le ministre de la Santé pour faciliter
l’accès aux médicaments et aux soins. Il s’est réjoui aussi de la nouvelle
unité thérapeutique d’hospitalisation au Cnts, qui va en partie régler le
problème des malades et des hospitalisations.

Mais pour Maguèye Ndiaye, président de l’Association des drépanocytaires du
Sénégal, il faut agir. «Chaque année, ce sont 1 700 enfants drépanocytaires
de type Ss qui naissent. Pendant ce temps, les autorités, tous les ans,
nous rassemblent pour fêter avec nous la journée et après on nous oublie
avec notre souffrance. Jusqu’à présent, il n’y a rien de concret»,
fustige-t-il.

* ndieng@lequotidien.sn*

posté par
Simon KABORE
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