Les 5 et 6 juillet 2019, s’est tenu à Marrakech, le Forum pharmaceutique international (FPI), organisé par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens du Maroc sous l’égide du ministère de la Santé.
rapport complet disponible ici :
https://pharmacie.ma/uploads/pdfs/RAPPORT-FPI-Marrakech-2019-_-.pdf
Remerciements à Najia Rguibi pour l'information.
Session “Industrie et répartition pharmaceutiques”
Recommandations
Dans le cadre du FPI 2019, la session « Industrie et répartition pharmaceutiques » organisée par le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens Fabricants et Répartiteurs, deux thématiques ont été traitées :
1. “Harmonisation des textes relatifs au médicament et à la pharmacie : enjeux et impact sur le continent africain”.
2. ”L’Afrique subsaharienne peut-elle bâtir sa propre industrie ? Circuit de distribution du médicament en Afrique, contraintes et axes d’amélioration”.
Ces sujets hautement importants ont suscité l’intérêt des 200 participants présents, venant de plusieurs pays et de plusieurs horizons aussi bien publics que privés : autorités de santé, instances ordinales, associations professionnelles, pharmaciens de l’industrie et de la répartition, etc…
Il ressort des différentes interventions et des débats que les pays de notre continent ont besoin de travailler la main dans la main et de partager leurs expériences pour bénéficier des ressources et expertises de tout un chacun.
L’harmonisation des réglementations pharmaceutiques est plus que jamais nécessaire avec la mondialisation et avec un objectif majeur qui est celui de faciliter l’accès des citoyens africains à un médicament garantissant la qualité, la sécurité et l’efficacité.
La contrefaçon des médicaments constitue aujourd’hui un vrai problème de santé publique en Afrique. Les causes sont multiples et l’amélioration ainsi que la maitrise des circuits de distribution deviennent un enjeu majeur permettant de protéger les patients contre les médicaments contrefaits.
Par ailleurs, la spécificité du marché pharmaceutique en Afrique fait que les différents pays doivent prendre le sujet de la fabrication locale à bras le corps. Ils pourront ainsi réussir le challenge dans le cadre d’un partenariat sud-sud et gagnant-gagnant.
Quelques rares pays dont le Maroc, l’Afrique du Sud, l’Egypte, la Tunisie et dernièrement l’Algérie réussissent aujourd’hui à couvrir 50 à 70% de leurs besoins pharmaceutiques et peuvent jouer un rôle primordial dans le cadre de ce transfert de technologie.
Les recommandations des deux panels ayant traité les deux thématiques se résument comme suit:
1. Œuvrer pour l’harmonisation des textes réglementaires au sein du continent africain pour renforcer le cadre juridique et faciliter l’accès à des médicaments de qualité en luttant contre la contrefaçon ;
2. Renforcer la collaboration entre les Directions du Médicament et de la Pharmacie des pays Africains suite à la création de l’association les regroupant en marge du FPI 2019 ;
3. Bénéficier du support et de la collaboration proposés par le Secrétariat Général du Gouvernement pour accompagner les instances ordinales et leurs partenaires africains à mettre en place le cadre juridique adéquat pour l’harmonisation ;
4. Mettre en place une politique encourageante des gouvernements pour le mise en œuvre des recommandations en faveur de la fabrication locale et régionale renforçant les industries existantes et permettant de :
- maîtriser les coûts logistiques ;
- minimiser la dépendance aux importations ;
- économiser les devises ;
- démocratiser l’accès aux médicaments ;
- mettre à disposition des populations des productions « fraiches ».
5. Réorganiser les circuits de distribution en Afrique Subsaharienne afin de garantir la disponibilité, l’accessibilité et la sécurité des médicaments de qualité
6. Appuyer la déclaration d’Abidjan relative à l’industrialisation des pays d’Afrique en pôles d’excellence ;
7. Œuvrer à l’application de ces recommandations, condition sine qua non pour avancer et progresser.