[e-med] GRIPPEA/H1N1 : 1er CAS AU KENYA, 67ème cas en Afrique

GRIPPEA/H1N1 : 1er CAS AU KENYA, 67ème cas en Afrique

Actualité publiée il y a 3h14mn
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http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-grippeah1n1-1e
r-cas-au-kenya,-67%C3%A8me-cas-en-afrique-_1405.htm

Le Kenya a enregistré son premier cas de grippe A/H1N1, a annoncé lundi 29
juin le ministère de la Santé dans un communiqué, selon l’agence de presse
Angola news. La ministre de la Santé publique Beth Mugo organise ce même
jour une conférence de presse. Sur le continent africain qui compte
désormais 67 cas, le Kenya rejoint donc l’Egypte, l’Afrique du Sud,
l’Ethiopie, la Tunisie, la Côte d'Ivoire et le Maroc déjà touchés par le
virus.

Le Kenya, un pays fragilisé sur le plan sanitaire : Le nord du Kenya est
également touché par la dénutrition, la poliomyélite, un taux élevé de
mortalité de l’enfant. Si la situation politique s’est désormais stabilisée
au Kenya, le risque terroriste subsiste dans les zones frontalières vers
l’Ouganda, les frontières soudanaise, somalienne et éthiopienne. De nombreux
bateaux de diverses nationalités font l’objet depuis environ deux ans
d’attaques de plus en plus violentes, avec prises d’otages du fait de
pirates venant des côtes somaliennes. Les 300 000 personnes déplacées qui
séjournaient dans 300 camps repartis de la vallée du rift vers l’ouest du
pays ont commence début mai à rentrer chez eux. Le système sanitaire est
précaire, des ruptures de stock de médicaments de santé publique y sont
fréquentes, l’accès à l’eau potable est limité et les pauvres et les
habitants des zones rurales sont des cibles très vulnérables.

Premières dispositions au Kenya : Les autorités sanitaires kenyanes
annoncent que le pays n'a pas la capacité de diagnostiquer cette maladie
mortelle. Si un cas suspect de grippe se présente, le Centre d'études sur la
grippe de l'Institut de recherches médicales du Kenya (KEMRI) déclare que le
spécimen devra être adressé aux laboratoires de l'Organisation mondiale de
la santé à Atlanta, aux USA pour examen. Le Kenya a toutefois passé commande
de l'équipement nécessaire pour pouvoir diagnostiquer sur place le virus
A/H1N1. Le ministre kenyan de la Santé publique, Beth Mugo, a annoncé que
tous les visiteurs du pays en provenance de pays où la grippe porcine est
confirmée seraient examinés au port d'entrée.

La surveillance est renforcée sur les huit provinces administratives du
pays. Afin d’éviter toute confusion, entre grippe A et grippe saisonnière,
la population est invitée à se faire vacciner contre la grippe saisonnière.

Le Kénya, 67ème cas en Afrique : Ce premier cas kenyan vient s’ajouter aux 2
cas importés en Algérie, 2 cas en Tunisie, aux 43 cas avérés en Egypte, aux
11 cas avérés au Maroc et aux 2 premiers cas identifiés en Ethiopie, 3 cap
au Cap Vert et 1 cas en Afrique du sud. Le virus est aux portes de l’Afrique
centrale par ailleurs confrontée au VIH et au paludisme alors que
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que "Si l'épidémie se
déclare en Afrique, son impact pourrait être plus grave".

Les premières mesures mises en place sur le continent Africain, le sont en
priorité au niveau des aéroports et de la désinfection des fermes. Le Congo,
le Cameroun, la République Centrafricaine, la Guinée Equatoriale, le Gabon,
le Burundi sont déjà dotés de plans de préparation de lutte contre le virus
A/H1N1. Les Etats membres de la CEEAC( Congo Brazzaville, Gabon, Guinée
Equatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo,
Tchad), ainsi que les représentants de l'Angola, du Burundi, du Cameroun et
de Sao Tomé et Principe, se sont engagés à renforcer les comités nationaux
de gestion des épidémies et mettre à jour leurs plans de lutte, à renforcer
la surveillance de la grippe dans le cadre des systèmes nationaux de
surveillance existants, à renforcer les stocks d’antiviraux (Tamiflu®) mais
aussi les équipements de protection, le matériel de transport des
échantillons et les capacités des laboratoires.

Le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Luis Gomes Sambo a insisté
auprès des pays africains sur la nécessité d’une vigilance et d’une
surveillance extrêmes.

Source : Angola News, OMS, mis en ligne le 29 juin par Yann-Mickaël Dadot,
Santé log, le 29 juin 2009.