[e-med] L'Afrique n'est pas prête pour affronter la grippe A(H1N1)

[En Afrique ou ailleurs le nombre de malades comptabilisés, dits "confirmés" ou "probable", n'a rien à voir avec la vraie étendue de l'épidémie. Le nombre de patients infectés est en réalité vraisemblablement plusieurs centaines de fois plus élevé, ce qui rend le nombre de décès moins impressionnant.
Lire par exemple : Note sur les décès liés à la grippe A(H1N1) dans le monde au 16 juillet 2009 - Institut de veille sanitaire http://www.invs.sante.fr/international/notes/note_deces_grippe_A_h1n1_140809.pdf
Jérôme Sclafer modérateur]

Avec ses services de santé défaillants et ses maladies endémiques, l'Afrique
semble mal préparée à affronter l'épidémie de grippe A(H1N1) et évaluer son
étendue sur le plus pauvre des continents, selon des experts médicaux.

Trois mois après s'être déclarée au Mexique, l'épidémie A(H1N1) a tué pour
la première fois en Afrique en juillet. Lundi, l'Afrique du Sud avait
recensé six morts et près de 3500 malades, tandis que l'île Maurice a fait
état de trois morts et l'Égypte d'un.

Des cas de grippe A(H1N1) ont aussi été confirmés au Botswana, au Gabon, au
Kenya, à Madagascar, en Namibie et au Swaziland, mais aucun décès n'a été
enregistré dans ces pays.

À ce jour, l'Afrique est le continent le moins touché par cette maladie, qui
a fait dans le monde près de 1500 morts sur les 177457 malades répertoriés.
Mais elle apparaît comme un terrain très fertile pour ce genre de virus,
estime Ed Rybicki, virologiste à l'université du Cap.

«La malnutrition et autres maladies liées à la pauvreté rendent les gens
plus vulnérables à n'importe quel type de grippe», explique-t-il à l'AFP.

«L'Afrique sub-saharienne représente 66% des cas de la pandémie VIH/sida,
31% des cas de tuberculose et 86% des cas de paludisme» dans le monde,
développe Luis Gomes Sambo, directeur régional pour l'Afrique de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon lui, il manque 31 millions de dollars en Afrique pour pouvoir répondre
de manière concrète à l'épidémie de grippe A(H1N1).

«Jusqu'à présent, seulement 700000 dollars (493000 euros) sont disponibles
et il sera difficile d'obtenir des fonds déjà réservés à d'autres programmes
de santé publique», estime Luis Gomes Sambo.

L'OMS a mis en place à Brazzaville une équipe chargée d'assurer et
coordonner la surveillance dans les pays africains afin que les cas de
grippe A(H1N1) soient détectés rapidement. Des centres régionaux au
Zimbabwe, Gabon et Burkina Faso doivent relayer cette initiative.

Mais pour Ed Rybicki, il est fort probable que les cas ne soient pas
répertoriés en raison du manque de ressources dans de nombreux pays du
continent noir.

«L'impact de l'épidémie actuelle va être sous-estimé comme cela a été le cas
pour la grippe de 1918-1920», souligne-t-il.

Les pays d'Afrique australe sont cependant plutôt bien lotis, à la
différence du reste du continent, avec un laboratoire d'analyse en Afrique
du Sud, la première puissance économique du continent.

Ce pays a installé des détecteurs de température dans les aéroports
internationaux, et un centre d'appel a été mis en place pour répondre aux
préoccupations du public.

Des écoles privées ont avancé la date des vacances scolaires après avoir
enregistré des cas de grippe A(H1N1), mais les établissements publics sont
restés ouverts.

«Jusqu'à présent, nous pensons que pour contenir la propagation de la grippe
dans le monde, des mesures comme la fermeture d'écoles n'ont pas été
convaincantes», a justifié le ministère sud-africain de la Santé.

Depuis l'annonce du premier décès dû au virus A(H1N1) dans le pays, les
médecins sont dépassés par les consultations de patients, inquiets dès le
moindre symptôme de grippe.

«Il n'y a pas de raison de paniquer», a toutefois assuré Theuns Botha, le
ministre de la Santé de la province sud-africaine du Western Cape
(sud-ouest), l'une des régions les plus affectées. «Une écrasante majorité
de personnes qui ont contracté le virus se rétablissent complètement.»

Sibongile KHUMALO
Agence France-Presse
Johannesburg

Doc envoyé par :

Thomas Léro THASSAO
Gestionnaire des Opérations M.A.I.N.( MONT ALEDJO INTERNATIONAL)
Trésorier Général RÉFIPS ( RESEAU FRANCOPHONE INTERNATIONAL POUR LA
PROMOTION DE LA SANTÉ)
Montréal (QUÉBEC)

Toujours beaucoup de bruit pour rien!
Une 'grippette' comme dit notre député Debré, totalement gonflée hors de
proportion car cette grippe est MOINS SEVERE que les grippes habituelles: la
MALADIE DURE MOINS LONGTEMPS, Le TAMIFLU ne fait que réduire le temps pour
s'en remettre de QUELQUES HEURES (2-3H) sur une convalescence d'UNE SEMAINE
(Selon la responsable grippe à l'OMS ele même) c'est un médicament de
confort...
Et vous citez Theurns Botha qui a bien raison de dire «Il n'y a pas de
raison de paniquer», c'est ce qu'avait dit le Ministre de la santé du
Mexique lors de l'Assemblée mondiale de la Santé en Mai: Même là où la
Grippe A avait démarré, seul un dixième des provinces ont été touchées et
"Cette grippe est en général tout à fait bénigne".

C'est à mon humble avis scandaleux de verser des millions pour la grippe A
en Afrique alors que la tuberculose multirésistante avait déjà fait 7000
victimes entre Janvier et Mai (déclaration du Birkina Faso) et que si cela
continue, on sera incapable de soigner la tuberculose au niveau mondial,
sans parler de tous les AUTRES VRAIS problèmes SANITAIRES dont on ne
s'occupent pas parce qu'il n'y a pas quelques malins dans l'industrie qui
vont faire des milliards sur le dos de la bête, tandis qu'il n'y a pas
vraiment de nouvelles molécules contre la tuberculose et donc pas encore des
milliards à faire!
On devrait déjà se rapprocher d'un million de cas de tuberculose
multirésistante au niveau mondial, on y sera en 2010 en tout cas...

Garance