[e-med] Invraisemblable : la pénurie de médicaments et les «pertes de chances inacceptables» (France)

Invraisemblable : la pénurie de médicaments et les «pertes de chances inacceptables»
2 octobre 2018<https://jeanyvesnau.com/2018/10/02/invraisemblable-la-penurie-de-medicaments-conduit-a-des-pertes-de-chances-inacceptables/&gt;
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<https://jeanyvesnau.com/tag/le-monde/&gt;

Bonjour

C’est un document sanitaire majeur qui vient d’être rendu public : le rapport de la mission d’information sur la pénurie de médicaments et de vaccins<https://www.senat.fr/espace_presse/actualites/201809/penurie_de_medicaments_et_de_vaccins.html&gt; Un document qui permet de cerner un peu mieux la réalité d’un phénomène traité, dans les médias, de manière toujours parcellaire.

« L’indisponibilité des médicaments et vaccins est un phénomène de plus en plus préoccupant : en 2017, plus de 500 médicaments essentiels ont été signalés en tension ou rupture d’approvisionnement, soit 30 % de plus qu’en 2016. Sont concernés des médicaments de première importance dans notre arsenal thérapeutique, notamment des anticancéreux, des vaccins et des antibiotiques.

Ces ruptures conduisent à des pertes de chance inacceptables pour les patients et mettent en danger la qualité et le fonctionnement de notre système de santé. Du fait de la délocalisation à l’étranger de la plupart des structures de production de médicaments, c’est l’indépendance sanitaire de notre pays qui est désormais remise en cause.

Face au défaut de transparence sur les origines de ces pénuries et les responsabilités en jeu, la défiance s’accroît entre les acteurs de la chaîne du médicament, du fabricant au pharmacien, en passant par les dépositaires, les grossistes-répartiteurs et les prescripteurs. Comment prévenir les pénuries résultant de difficultés de production ? Comment restaurer la confiance entre les acteurs de la chaîne de distribution du médicament ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cette mission d’information<https://www.senat.fr/commission/missions/penurie_de_medicaments_et_de_vaccins/index.html&gt; s’est attachée à répondre. »

Pronostic vital

Cette mission, créée à l’initiative du groupe sénatorial Les Indépendants – République et territoires était présidée par le ­sénateur (Parti socialiste, Aisne) Yves Daudigny<https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Daudigny&gt;\. Le constat est sans appel et le phénomène s’aggrave en France : 530 médicaments se sont retrouvés en rupture de stock en 2017 – 30 % de plus qu’en 2016, dix fois plus qu’en 2008 (44 médicaments concernés). Et encore ces chiffres ne concernent-ils que les médicaments dits d’intérêt ­thérapeutique majeur, ceux dont « l’indisponibilité transitoire, totale ou partielle, est susceptible d’entraîner un problème de santé publique (mise en jeu du pronostic vital, perte de chance importante pour les ­patients) » et pour lesquels il n’y a pas d’alternative thérapeutique disponible sur le marché français. Une « rupture d’approvisionnement » survient lorsqu’une pharmacie d’officine ou d’hôpital est dans l’incapacité de délivrer un médicament dans un délai de soixante-douze heures.

« Les pharmaciens font face, à l’hôpital comme en officine, à des phénomènes le plus souvent diffus, mais récurrents et fortement déstabilisateurs pour la continuité des soins, souligne le rapport. A Gustave Roussy, ce sont soixante-neuf lignes de médicaments qui sont quotidiennement en rupture ou en tension. L’Agence générale des équipements et produits de santé de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) relève quant à elle chaque jour quatre-vingt à quatre-vingt-dix médicaments en situation de pénurie.»

Tickets de rationnement

Deux exemples illustrent actuellement ce phénomène. Rupture de stocks de Sinemet, l’un des traitements les plus courants, pris par plus de 50 % des personnes souffrant de la maladie de Parkinson<https://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/SINEMET-Recommandations-aux-professionnels-de-sante-dans-le-contexte-des-ruptures-de-stocks-Lettre-aux-professionnels-de-sante&gt; – situation qui pourrait durer jusqu’en mars 2019. Et les médicaments génériques deviennent eux-mêmes en rupture de stocks. « Fortes tensions d’approvisionnement » concernant l’anticancéreux ­5-Fluorouracile<https://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Fortes-tensions-d-approvisionnements-en-specialites-a-base-de-5-Fluorouracile-l-ANSM-mobilise-les-industriels-pour-assurer-la-couverture-des-besoins-Point-d-Information&gt; .« Certes, d’autres anticancéreux peuvent être prescrits, mais ce ne sont pas les mêmes protocoles, et c’est une perte de chance pour les patients », a expliqué au Monde (Pascale Santi)<https://abonnes.lemonde.fr/sciences/article/2018/10/02/les-senateurs-s-alarment-des-penuries-de-medicaments_5363141_1650684.html&gt; le Pr Alain Astier, chef du département de pharmacie du groupe hospitalier Henri-Mondor (AP-HP), et membre de l’Académie de pharmacie. Des ­pénuries touchent aussi des médicaments courants comme l’amoxicilline.

Que fait, ici, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ? A quoi sert-elle ? Interrogée par la mission sénatoriale, elle évoque des problèmes dans la chaîne de production, des défauts de qualité des produits finis, ou encore des difficultés d’approvisionnement en matière première. « Une réglementation contraignante et, surtout, la moindre rentabilité de ces molécules sont aussi souvent mises en avant » précise Le Monde.

Dans leur rapport les sénateurs, quant à eux, formulent plusieurs propositions pratiques tout en observant que « l’indépendance sanitaire de notre pays est désormais remise en cause ». Comment lutter contre le fait que « 60 % à 80 % des matières actives à usage pharmaceutique ne sont pas, aujourd’hui, fabriquées dans les pays de l’Union européenne, mais en Inde et en Asie, – contre 20 % il y a trente ans » ? Comment gérer la pénurie qui s’installe ? Comment prévenir les prochains scandales ? Comment ne pas en venir aux tickets de rationnement ? Que peuvent, dans ce monde nouveau, faire Agnès Buzyn et le gouvernement ?

Bonjour,

Ces ruptures conduisent à des "pertes de chance" inacceptables pour les
patients??! INCORRECT
Ces ruptures conduisent à des PRISES DE RISQUE inacceptables pour les
patients
Cela est particulièrement dangereux alors que la résistance aux
antibiotiques se propage, car plus les praticiens auront recourt aux
derniers antibiotiques, et plus vite la résistance des bactéries aux
antibiotiques surviendra.
Il faut impérativement utiliser les génériques et les vieux médicaments
antibiotiques tout le temps que c'est possible.
Également ne plus négliger le CONTRÔLE INFECTIEUX, ignoré dans les pays
partout dans le monde à l'exception de qq pays de l'OCDE, et appliqué
partiellement même dans les meilleurs centres hospitaliers de pays
émergents.
Sans compter que dans nos pays, comme en France, et en Suisse, où ce
contrôle est fait à peu près sérieusement, on a la faiblesse de sous
traiter le nettoyage des locaux et chambres à des prestataires extérieurs
dont le personnel n'est pas formé et ne connaît rien des infections
nosocomiales! Alors, comme les études scientifiques l'ont prouvé, le
patient B a un risque certain de contracter l'infection du patient A qui
occupa la même chambre précédemment.
Ainsi en France on forme les employés de l'entretien de nos mairies mais
pas de nos hôpitaux!
Bien à vous
Garance

Mrs Garance Fannie Upham,
Vice-President, ACdeBMR / WAAAR World Alliance Against Antibiotic Resistance
<http://www.waaar.org>
3rd Prize in the EU AMR Prize competition
co-Editor in Chief, AMR Control 2015, 2016 and 2017 AMR Control 2018
<http://resistancecontrol.info/2018-uk-contents/&gt; or full book 2018
<http://www.amrcontrol.info>
ex-Member, Steering com., Patients for Patient Safety, PSP, World Health
Organization (2004-Jan 2014)
Chief Editor AMR-Times E-journal and subscription E_newsletter
www.amr-times.info
Mobile tel.: +33 (0) 6 83 78 13 62
Email: garance@waaar.ch (Geneva UN Office), personal:
garance.upham@gmail.com