[e-med] L'Afrique entend produire ses propres médicaments

L'Afrique entend produire ses propres médicaments
JOHANNESBURG, 11 avr 2007 (AFP)

L'Afrique se prépare à produire ses propres médicaments afin de réduire sa
dépendance envers les pays occidentaux pour des traitements essentiels, en
particulier contre le paludisme, la tuberculose et le VIH-sida, a annoncé
mercredi l'Union africaine (UA).

Un programme détaillant les options possibles pour produire des médicaments
génériques abordables et de qualité doit être présenté aux ministres de la
Santé des pays de l'UA, réunis jusqu'à vendredi à Johannesburg.

"Le principal objectif est d'identifier quels types de médicaments nous
allons produire, des médicaments essentiels dont nous avons besoin en
Afrique, et nous allons les produire", a déclaré à l'AFP Mamadou Diallo,
chef pharmacien membre du comité sur les services médicaux au sein de la
Commission de l'UA.

"Nous devons (les) produire en Afrique. Nous en avons la capacité. Pourquoi
devrions nous les faire venir de l'extérieur lorsque nous pouvons nous les
procurer en Afrique?", a-t-il ajouté.

De nombreux pays du continent dépendent des importations d'Inde ou de Chine
pour se fournir en médicaments génériques, mais ces deux pays sont soumis à
des législations sur les brevets qui peuvent menacer l'approvisionnement.

Selon M. Diallo, l'Afrique dispose des ressources et compétences nécessaires
pour produire des médicements essentiels au traitement de maladies telles
que la tuberculose, le paludisme et le virus du sida qui affectent le
continent plus que toute autre région au monde.

L'Egypte compte plus d'une trentaine d'usines pharmaceutiques, le Nigeria et
l'Afrique du Sud produisent déjà des médicaments et, selon une étude de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) portant sur 46 pays, 37 disposent
d'une industrie pharmaceutique.

"Toutes les ressources sont déjà disponibles. Etant donné que ces usines
sont déjà en place, la capacité de les faire tourner existe et la main
d'oeuvre est déjà là", a affirmé M. Diallo.

Nouvelle encourageante certe mais encore faudra-t-il que les pays membres de l'UA puissent revoir leurs législations respectives en matière de douanes et des taxes sur les médicaments pour que les coûts des produits pharmaceutiques fabriqués en Afrique concurrencent réellement ceux produits en Asie. Ceci facilitera l'accessibilité financière aux soins de santé.
  Par ailleurs, les Centrales d'achat ne seront amenés à acheter les médicaments produits en Afrique que dans la mesure où ces derniers, à qualité égale, seront bon marché.
   
  En résumé, il est important que tous les problèmes connexes à cette production des médicaments en Afrique soient étudiés à fond pour trouver des solutions globales au niveau de l'UA.

  Salutations à tous

Gabriel Bukasa Kaleka
  B.Pharm.,MPH
  g_bukasa@yahoo.com

La production des médicaments par les pays africains est l'une des résolutions prises par les pays d'afrique francophone à Abidjan après la dévaluation du franc cfa.
  Douze ans après le constat est amer:
* les prix des médicaments restent prohibitifs; les centrales d'achat connaissent des problèmes de gestion sérieux ;l'accesssibilité des populations aux meg demeure un casse tete chinois;
* le politique crée des tensions superficielles et artificielles avec les gestionnaires des centrales.
* la division pharmaceutique de l'UA dirigée par un pharmacien saura j'en suis sûr s'il le désire éviter les éceuils à ce projet. Il doit à mon humble avis initié des contacts directs avec les ordres et syndicats des pharmaciens qui oeuvrant sur le terrain connaissent les pièges à éviter.
  Il ne faut pas dans ces conditions mettre la charrue avant les boeufs sinon nous allons créer d'autres éléphants blancs.

Boniface Okouya
Intersyndicat pharmaciens
ispharmaf@yahoo.fr

Je partage votre analyse cher ami
  La volonté de faire produire les médicaments en Afrique par les industiels africains n'est pas une nouveauté ni une panacée.
  Cependant, ce n'est certes pas parce que les médicaments sont fabriqués en Afrique qu'ils reviendront moins chèrs et les exemples sont légions en la matière et dans d'autres domaines notammant l'agriculture;
  Par ailleurs nous sommes dans une économie mondiale de marché et les rares laboratoires pharmaceutiques d'afrique noire ne sont l'objet que de quelques mesurettes incitatrices au niveau national et international loin de les protéger de la concurrence sauvage dans le domaine.
  Ces données et bien d'autres méritent bien examinées avant toute initiative
  Mais en fait qui interdit à l'afrique noire de produire les médicaments? Personne!
  il faut seulement se donner les moyens de passer intelligemment de la parole aux actes (Trop de projets conçus à coup de millions dorment dans les tiroirs et attendent leurs exécutions).
  Affaires à suivre!
  Professeur idrissou Abdoulaye
  Cnhu Cotonou
  profidrissabd@yahoo.fr

intersyndicat pharmaciens <ispharmaf@yahoo.fr> a écrit :
  La production des médicaments par les pays africains est l'une des résolutions prises par les pays d'afrique francophone à Abidjan après la dévaluation du franc cfa.
Douze ans après le constat est amer:
* les prix des médicaments restent prohibitifs; les centrales d'achat connaissent des problèmes de gestion sérieux ;l'accesssibilité des populations aux meg demeure un casse tete chinois;
* le politique crée des tensions superficielles et artificielles avec les gestionnaires des centrales.
* la division pharmaceutique de l'UA dirigée par un pharmacien saura j'en suis sûr s'il le désire éviter les éceuils à ce projet. Il doit à mon humble avis initié des contacts directs avec les ordres et syndicats des pharmaciens qui oeuvrant sur le terrain connaissent les pièges à éviter.
Il ne faut pas dans ces conditions mettre la charrue avant les boeufs sinon nous allons créer d'autres éléphants blancs.

Boniface Okouya
Intersyndicat pharmaciens
ispharmaf@yahoo.fr