[e-med] L'appel de Cotonou - 12 octobre 2009

L'appel à la mobilisation internationale contre les faux médicaments lancé
par Jacques Chirac hier (12 octobre 2009) à Cotonou au nom de sa fondation a
largement été relayé par les medias en France et en Afrique.

Morceaux choisis :
Jacques Chirac lance un appel contre les faux médicaments
LEMONDE.FR avec AFP | 12.10.09 | 19h43 • Mis à jour le 12.10.09 | 22h55
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/10/12/jacques-chirac-lance-un-ap
pel-contre-les-faux-medicaments_1252999_0.html

France 3 : Soir 3 (22h30) Interview Carinne Bruneton
http://jt.france3.fr/soir3/

La Croix
12/10/2009 19:14
Le trafic de médicaments, une plaie dangereuse
http://www.la-croix.com/Le-trafic-de-medicaments-une-plaie-dangereuse/articl
e/2397303/4077

Burkina : LUTTE CONTRE LES MEDICAMENTS DE LA RUE: qu’attendre des
prescriptions du Dr Chirac ?
(Le Pays 13/10/2009)
http://www.africatime.com/gb/nouvelle.asp?no_nouvelle=484192&no_categorie=

Bénin
L’Appel de Cotonou et les médicaments de la mort
http://www.fraternite-info.com/spip.php?article4573

Au Cameroun, 40 % du marché des médicaments échapperait au circuit officiel
12/10/2009 19:02
http://www.la-croix.com/Cameroun-marche-medicaments-echapperait-au-circuit-o
fficiel/article/2397301/55400

Africa n°1
Aujourd'hui, le journal des auditeurs de 13h30 à 14h
http://www.africa1.com/

France Inter
lundi 12 octobre 2009
Une épidémie mondiale, silencieuse et mortelle : questions sur les faux
médicaments à travers le monde, et en particulier dans les pays les plus
pauvres...
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/letelephonesonne/

bonjour à tous
cet appel signé par plus de six chefs d'état africains, les représentants de l'ua, de l'onu, de l'ue, de l'argentine, du laos, de la tanzanie, de la france et par les anciens chefs d'état de france et de la mauritanie crée au sein de la profession un espoir qui sera concrétisé par les actes que les uns et les autres poseront. Pour une fois nous sentons la volonté et l'implication des politiques pour lutter contre les faux médicaments, et nous croyons que des mesures appropriées seront mises en oeuvre pour que ne circule ou ne soit vendu que le médicament fiable et innocute par des circuits officiels et formels.

Boniface OKOUYA

Comme toujours nous nous inquieterons de savoir si cette lutte qui utilise le nom de "faux" medicaments s'interesse aux nuisances crees par les produits pharmaceutiques qui ne respecte pas les criteres de qualite, ou bien alors a la lutte contre les contrefacons. Nous savons que si le premier point se preoccupe de la sante des populations, l'autre designe plus particulierement les interets des laboratoires pharmaceutiques avec la notion de propriete intelectuelle qui se dissimule derriere le terme "contrefacon".

- Certes, dans cette declaration de Cotonou on peut saluer la tribune de M. le President Chirac qui ne fait pas mention des contrefacons mais parle de ces medicaments qui representent un fleau pour la sante des populations.

- Cependant sur le site Internet, il est regrettable de voir que la confusion est faite entre contrefacon et faux medicaments (voir le lien http://www.fondationchirac.eu/programmes-acces-aux-medicaments/ )... et dans l'en-tete, de lire une citation signee d'un laboratoire francais...

Donc on peut se questionner sur la comprehension que le grand public peut avoir de ces "faux medicaments"?? Quel lecture de cette problematique est faite lors de grands evenements comme celui-ci?? Je serais interesse d'avoir l'avis des e-mediens sur ce sujet, par le biais de ce qu'ils ont pu voir ou entendre au sujet de cette campagne...

Il revient a nous, pharmaciens, medecins, infirmiers, (etc...) d'etre vigilant dans la trajectoire des luttes a mener, pour que la sante des populations soient toujours la priorite!!!

Vincent HAMEL

Conseiller Cambodge

Pharmaciens Sans Frontieres - Comite International

Cet appel (bien que tardif) du Président CHIRAC contre les faux médicaments, devrait constituer un point de départ pour une réelle prise de conscience chez les décideurs africains en matière de santé mais surtout chez les professionnels du médicament pour des initiatives courageuses et efficaces pour lutter contre ce fléau qui prend de plus de l’ampleur (avec souvent la complicité de certains décideurs et professionnels du médicament).

Docteur Loséni BENGALY
Pharmacien Praticien Hospitalo-Universitaire
BP: E-1726 Bamako (Mali)
Tel: +223 76 04 41 90
e-mail: losbengaly@yahoo.fr

Bonjour à tous,

Je salue cette initiative de la Fondation Chirac car jusque là le problême des faux médicaments, médicaments de mauvaise qualité a toujours été pas clairement dénoncé; si à la clé il y a un Laboratoire qui est mis en place c'est une bonne chose.

Il serait interessant que les Ordres et les Syndicats de pharmaciens voient avec les pays comment utiliser au mieux ce laboratoire; car très souvent les analyses ne sont pas toujours faites en routine dans les pays pour surveiller les médicaments circulant dans le marché.

peut-être que la table ronde de REMED aidera les uns et les autres à arrêter des stratégies plus concrêtes.

Merci et au Plaisir,

Dr Rose ABONDO NGONO
OMS/Yaoundé

Bonjour à tous,

Je suis pharmacien inspecteur de la république, en ce qui concerne les faux médicaments nous avons des difficultés pour les reconnaitre,
ma question : a t-il des astuces permettant de reconnaitre ces faux médicaments novices pour notre population. Généralement, nous rencontrons ce genre de problème en cas de transit à destination des pays limitrophes, faut-il saisir ces médicaments pour préserver la santé des autres populations ou bien c'est le commerce international, on n'y touche pas?

Hassan Moussaha
pharmacien-inspecteur

Il me semble surtout que pour être efficaces il faudra donner des
définitions précises (désolé une déformation d'épidémiologiste) et des
objectifs clairs.

Il semble que pour certains les copies et même les génériques peuvent être
classés dans les contrefaçons.
Il semble que pour certains ce combat est plus une défense d'intérêts
catégoriels qu'une défense de la santé des populations.

La seul argument valable : le combat mené est-il dans l'intérêt du plus
grand nombre?

Dr JL Rey
Santé publique

Chers tous,

Voilà une sérieuse interpellation à l'endroit de tous les Pharmaciens africains. L'Afrique d'une manière générale est devenue le reservoir de tous les mauvais produits. L'unique façon de lutter contre ces porteurs de la mort c'est d'impliquer suffisamment les pouvoirs publics dans cette bataille. C'est un problème de longue date pour lequel il ne fallait pas seulement attendre la fondation Chirac. C'est une honte pour l'Afrique.

Richard NGANDU
Assistant Administratif et Financier
EUP FASS Kasaï Occidental
+243 99 100 22 00
+243 89 987 06 51
eupfasskocc.aaf@gmail.com
richengandu@yahoo.fr
richard_ngandu@yahoo.fr

Merci à Chirac d'avoir oser prendre l'initiative mais seulement c'est un fleau qui est aujord'hui mondial et la solution me semble liée à ce phenomene de pauvreté qui empêche tout developpement en Afrique. Le fond du probleme resulte d'une combinaison d'ignorance, d'analphabetisme, et surtout des frontières ou le controle n'existe pas et même souvent complice. Les agents destinés à la surveillance et au controle des médicaments et stup ne sont pas au bon poste car aucune connaissance en matière de medicament ou stup. A ma connaissance et dans le pays ou je reside qui est le Mali jamais le service de la douane n'a recruté un pharmacien specialiste de medicaments contrefaits ou faux.
Alors je pense que l'Etat doit revoir sa politique de recrutement au niveau de la douane malienne.Et sa reflete l'image d'une administration mal organisé ou mal structuré sans formation aucune.
C'est par la qu'il faut commencer je crois, Chirac ne parle que de la surface et pas du fond.
Dotez les Etats de moyen materiels et surtout en personnel qualifié d'abord et après on pourra exposé les Médicaments contrefaits pour les bruler.

Merci et Bonne chance!
Dahirou Tall

[merci de donner votre nom, titre et pays où vous exercez.CB]

Chers emediens,

La question fondamentale vient d'etre posee par notre collegue: Est-ce qu'un medicament contrefait est un faux medicaments? Nous avons besoin de pouvoir preciser les concepts pour eviter des confusions qui peuvent avoir des repercussions meme au niveau de la justice.
L'usage des termes "medicaments qui representent un fleau pour la sante des populations" reprend en son sein tous les types de produits que nous decrions depuis des annees.

Gabriel Bukasa Kaleka
B.Pharm.,MPH

Bravo aux dirigeants pour cet appel.
Mais que fait on de l'offre en médicaments pour satisfaire les besoins des populations. C'est principalement cet inadéquation qui entretien le marché de la rue.
Fiabiliser les circuits d'approvisionnement et de distribution de médicaments de nos pays avec une bonne évaluation des besoins permettrait déjà de réduire la circulation de ces faux médicaments.
Dr Ray MANKELE
Tel:+2426702062
Brazzaville CONGO

Le moment n'est-il pas venu pour chaque pays de faire un état des lieux de la situation, d'identifier les causes de ce problème, de faire ressortir les stratégies, les activités, et un plan cohérent de mise en oeuvre. Je suis d'accord avec Ermus qui propose un cahier de charge à déposer sur les tables du gouvernement, des ordres professionnels, des syndicats....

Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC
Tél:00243818125838

Bonjour à tous
Sans verser dans l'euphorie, je pense sincèrement que la réunion de Cotonou
est une étape très importante dans notre long et difficile chemin de lutte
contre les maux qui préoccupent notre profession. Cette réunion inédite, dont le retentissement médiatique est certain, a eu le mérite de rassembler
autour d'une même tribune plusieurs chefs d'Etat et anciens chefs d'Etat, de
faire échos de réflexions venant de personnalités qui ne sont pas des
moindres et surtout de lancer appel que je me permet de qualifier
d'historique : L'appel de Cotonou.
Au-delà de toutes motivations, je retiens comme dirai l'autre, la motivation
la plus généreuse qui est celle de dénoncer et de lutter contre un fléau
dont nos pays subissent le plus les conséquences néfastes. Ma première
suggestion sera donc adressée au Président de l'IOPA (s'il ne l'a pas déjà
fait) afin qu'il adresse une lettre au Président Jacques CHIRAC, pour le
féliciter, l'encourager et manifester toute l'attention et la volonté de
collaboration de notre profession aux actions de sa Fondation.
Un agenda a été retenu pour le nécessaire suivi de cette rencontre afin
qu'elle ne reste pas une rencontre de plus, c'est la tenue prochaine d'une
conférence internationale à Genève. Nous instances devrons préparer
activement cette conférence afin d'apporter leurs contributions dans le
diagnostic des maux qui ont été évoqués ou qui restent à évoquer et dans la
recherche de solutions afin d'aboutir à des actions concrètes à mener.
Un certain nombre d'idées sont également ressorties de cette rencontre de
Cotonou et j'ai retenu entre autres celle du Président de la République du
Sénégal qui faisant allusion à l'Agence Internationale de l'Energie Atomique
(AIEA) a proposé de créer un organisme international de contrôle de
médicament. Alors pourquoi pas la création prochaine de l'Agence
Internationale du Médicament (AIM) qui à l'image de ses prédécesseurs dans
leur domaine (AIEA, Interpol etc...) va de façon spécifique à l'échelle
planétaire, coordonner et promouvoir toutes les actions de traçabilité, de
contrôle des médicaments, voire même de pharmacovigilance?
A noter toutefois, et c'est là tout l'intérêt de notre profession à
s'approprier ce débat, que la rencontre de Cotonou a seulement insisté sur
la notion de faux médicaments, sans mettre en exergue l'aspect de vente
illicite ou de trafic de médicaments (même bons). Nous devons surtout éviter
de nous disperser dans des débats sémantiques car si on interroge nos
différents textes et les nombreuses bibliographies, celles de l'OMS
notamment, tous les termes qui qualifient tout ce qui concerne le médicament
sont clairement définis. Tout en restant vigilants, mettons donc nos
expériences et nos préoccupations de professionnels du médicament en
synergie avec les initiatives comme celle l'ancien président de la
République française.
Bien cordialement.
Dr Mamadou NDIADE
Pharmacie à Ourossogui (Sénégal)

Il n'y a pas vraiment d'astuces. C'est la vigilance du pharmacien qui
compte. Il faut vérifier les boitages( mentions légales : fabricant, date de fabrication date d'expiration , numéro de lot...certains codes barres sont faux, de même pour les hologrammes les adresses....) Il faut vérifier les notices, les étiquettes, faire un contrôle visuel du produit... exercer son métier de pharmacien.
Ce n'est pas le top.. mais cela permet déjà d'avoir des doutes sur certains
produits.

Bon courage

Serge Barbereau

Chers e-médiens bonsoir,

A la suite du président Ndiadé que nous félicitons au passage pour son analyse pertinente, je dirai également que l'appel de Cotonou est bénéfique à plus d'un titre mais aussi historique.

Ayant à la rencontre( comme presque tous les présidents des ordres et des syndicats de pharmaciens africains), on peut être amené à penser qu'il s'agir d'une bataille pour une même cause à savoir la lutte contre les faux médicaments et son corolaire, la vente illégale des médicaments, mais avec des intérêts différents.

Cependant, pour nous pharmaciens et autres professionnels de la santé qui appelions depuis à la vigilance, à la prise de conscience des effets néfastes de ce trafic dangereux pour la santé des populations et ces retombées économiques pour nos états, cet appel de Cotonou constitue indiscutablement un engagement solennel historique de nos politiques derrière lequel nous courrions depuis toujours.

Nous avons dés lors le devoir et même l'obligation( pour les responsables de structures) au niveau national d'abord( ordre, syndicat DPM...) et au plan communautaire ensuite (UEMOA,CAMAC,CEDAC, CDEAO...) de faire de sorte que cette volonté politique soit manifestée par des engagements au plan structurel et institutionnel et surtout matérialisée par des actes concrets sur le terrain communautaire, à court, moyen et long terme selon les priorités et une ligne directrice concertée et partagée.

La présence effective à cet appel des représentants des instances internationales comme: UA, UE et les engagements pris (voir les discours de Mr Borloo ministre français du développement durable, du représentant de Mr Jean PING de l'UA, du commissaire européen Louis MICHEL...), devrait à notre avis déboucher sur la mise en place de mécanismes internationaux institutionnalisés, de dispositions règlementaires et autres cadre d'expression plurielle pour lutter véritablement contre ces faux médicaments et le développement exponentiel du marché illicite des médicaments partout dans le monde sans exception.

Sous ce rapport je demanderai d'abord aux ordres et syndicats nationaux de produire des propositions concrètes et alternatives aux décideurs de leurs pays respectifs et de s'engager à leur côté dans la lutte à tous les niveaux.

Les instances africaines comme l'IOPA (Inter ordre des pharmaciens africains), ISPHARMA( Intersyndicale des pharmaciens africains) l'ACAME (Association des centrales d'achat de médicaments essentiels) et les DPM/DPL devraient au plus vite saisir l'opportunité de la table ronde de REMED (réseau médicaments et développement) prévue les 09 et 10 Novembre 2009 à Paris (je propose toute la journée du 10 prévue préalablement une discussion autour de la problématique des antipaludéens) pour faire l'état des lieux dans le continent, élaborer un cahier de doléances et faire des propositions concrètes et réalistes pour : intégrer le comité scientifique mise en place au niveau de la Fondation Jacques CHIRAC. Elles pourront ainsi participer à la préparation de la conférence de Genève de 2010, mais aussi amener nos instances communautaires(uemoa, ua cema cedac...) à mettre en place à côté des structures nationales de surveillance et de suivi, des mécanismes communautaires de formation, d'alerte, d'information, d'éducation, de promotion......

On pourrait également utiliser d'autre cadres comme la CIOFP, la réunion des DPM... pour affuter nos armes par une harmonisation des droits d'enregistrement, de mode de fixation de prix à l'importation, une promotion concertée de l'industrie locale pour des médicaments génériques de qualité et de coût moindre et accessible à nos populations....

Dr Abou SARR: Président du Syndicat des Pharmaciens privés du Sénégal. S.G de l'ISPHARMA