E-MED: le Fond Global doit reponde aux besoins des pays pauvres
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Aujourd hui 15 mai 2001, Harlem Gro Brundtland, -Directrice Generale de l
OMS- est intervenue lors d'une reunion de briefing au sujet de la creation
d'un Fond Mondial dedie a la lutte contre le sida, la malaria et la
tuberculose. Cette reunion s'est tenue lors du second jour de l'Assemblee
Mondiale de la Sante, dans le cadre de laquelle le sida comme l'acces aux
medicaments doivent etre discute par l'ensemble des ministres de la sante
des quelques 150 pays membres de l OMS.
Devant le manque de precision et d'engagement de Gro Hareng, les ONGs ont
souhaite reagir publiquement.
Nous vous faisons parvenir le communique de presse qui a ete envoye ce jour.
Jeudi, Kofi Annan -Secretaire General des Nations Unies-sera present a
Geneve et interviendra sur ce sujet. Nous esperons a cette occasion pouvoir
obtenir des reponses a nos questions.
Communique de presse, mardi 15 mai 2001
Les ONG demandent que le Fond Global reponde aux besoins des pays pauvres,
et non pas aux interets de l'industrie
(Geneve, Suisse) Les ONG reunies aujourd hui a Geneve a l occasion de la
54eme Assemblee Mondiale de la Sante ont reagi avec interet a la premiere
declaration du directeur general sur le Fond global destine a fournir
traitements, soins et prevention pour les maladies associees a la pauvrete.
Bien que les ONG se felicitent de l annonce du directeur general selon
laquelle la societe civile prendra part a la structure de gestion du Fond,
des questions restent neanmoins en suspend sur le r�le specifique de l OMS
dans la creation et la gestion de ce Fond. " Le directeur general doit
expliciter le r�le de l Organisation Mondiale de la Sante dans la gestion de
ce Fond et se prononcer sur la maniere dont elle s y engagera dans les mois
a venir, durant lesquels d importantes decisions seront prises ", a indique
Zafar Mirza, de Health Action International.
Kofi Annan, le secretaire general des Nations Unies, a appele a la creation
d un enorme fond de sante, avec un engagement annuel de 7 a 10 milliards de
dollars par an, a l occasion d une rencontre au Nigeria le mois dernier.
Cependant, la premiere contribution a ce Fond a ete un don des Etats Unis de
200 millions de dollars. " La decision de l administration Bush de faire un
don si faible menace dores et deja l existence de ce Fond ", a dit Asia
Russell, de la Health Gap Coalition.
Jeudi, le secretaire general se rendra a Geneve pour s adresser a l
Assemblee au sujet de ce Fond. Les ONG l appelle a promouvoir de la fa�on la
plus ferme les principes de transparence, d implication de la societe
civile, de mecanismes operationnels, et de mobiliser des ressources
suffisantes pour le Fond. " Les millions de personnes qui meurent de
maladies traitables ne peuvent pas se permettre qu il echoue. ", a indique
Ga�lle Krikorian, d Act Up-Paris.
HAI, Oxfam, ACT UP et la Health Gap Coalition appellent Kofi Annan et Gro
Harlem Bruntland a elaborer des principes de fonctionnement de ce fond
multilateral qui repondent aux besoins des personnes vulnerables ou
infectees. Dans le temps imparti jusqu a l assemblee generale de la session
speciale des Nations Unies sur le sida, le 25 juin prochain, les bailleurs
devront avoir contribue de fa�on substantielle au Fond, et proche de l
objectif de 10 milliards de dollars. Les ONG appellent egalement l OMS a
porter cette discussion devant la session du TRIPS council qui aura lieu le
mois prochain.
HAI, the Health Gap Coalition, Act Up-Paris et Oxfam UK demandent un Fond
base sur le principes suivants :
1. Representation des consommateurs et non pas de l industrie.La voix des
personnes vivant avec le VIH/sida, comme celle des autres consommateurs,
doit determiner les priorites du Fond. La representation de l industrie
pharmaceutique comme d autres interets commerciaux dans les processus de
gestion ou de consultation doit etre exclue. Le Fond doit fonctionner avec
transparence a tous les niveaux.
2. L argent de l acces aux traitements doit etre optimise par le biais de
mecanismes d economie d echelle, et l inclusion de medicaments generiques.Un
systeme d achats groupes, base sur un procede d appel d offre incluant les
producteurs de generiques, doit etre utilise pour atteindre les meilleurs
prix possibles "independamment de la situation au regard des brevets" pour
des soins essentiels a la survie.
3. Les pays les plus riches doivent contribuer au Fond a hauteur de
milliards, et non pas de millions ! Afin que le Fond atteigne son but :
fournir traitements, soins et prevention pour les personnes des pays pauvres
confrontees au sida, a la tuberculose, a la malaria et aux autres maladies
liees a la pauvrete, les pays industrialises doivent, des maintenant et sur
le long terme, apporter des ressources substantielles.
4. Renforcement des systemes de sante existants. Le Fond doit soutenir des
programmes offrant un acces global aux services de sante, et qui devraient
fonctionner avec un cadre national d acces aux soins equitable.
Pour plus d informations, contacter :
Lisa Hayes, HAI Europe (+31-6) 24 22 58 47
Asia Russell, Health Gap Coalition (+41-79) 470 1752
Gaelle Krikorian, ACT UP Paris (+33 6) 091 77055
Mogha Kamal Smith, Oxfam UK (+44 7720) 255 730
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