(quelqu'un a des infos complémentaires ? CB)
Flash Info du Fonds mondial : numéro 29
Publié le: 07 novembre 2013
http://www.theglobalfund.org/fr/blog/34074/
Des achats à l¹appui de l¹impact
Cette semaine, le Fonds mondial a rendu public un nouveau cadre pour les
achats qui améliorera considérablement les modalités d¹achat de
médicaments, de moustiquaires, d¹outils de diagnostic et d¹autres produits
de santé essentiels à la prévention et au traitement du sida, de la
tuberculose et du paludisme. Il s¹agit d¹une démarche ingénieuse, fondée
sur la notion de partenariat, qui permettra une utilisation optimale des
ressources. Plus important encore, elle rendra les livraisons davantage
prévisibles pour éviter les pénuries et les ruptures de stocks, même
lorsque la demande pour un produit augmente de façon spectaculaire, comme
ce sera le cas en 2014 pour les moustiquaires.
Christopher Game, le nouveau directeur des achats du Fonds mondial, a
minutieusement mis au point cette démarche et en assure aujourd¹hui le
pilotage. Lors d¹une présentation faite le 6 novembre au Conseil
d¹administration du Fonds mondial à Genève, il a parlé d¹une « prise de
contrôle du processus », de sorte que le Fonds mondial puisse associer son
pouvoir d¹achat à celui de ses partenaires et en faire un usage
intelligent. L¹organisation des achats peut permettre de réduire nettement
les coûts puisque les articles ne seront plus commandés ni leurs prix
fixés indépendamment des autres intervenants. Grâce à cela, il sera
possible d¹allouer les moyens ainsi dégagés pour soutenir plus
efficacement les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le
paludisme. « Tout est question d¹impact », a déclaré M. Game au Conseil
d¹administration.
Cette nouvelle démarche a déjà donné ses premiers fruits concrets. En
effet, le Fonds mondial, au travers de son mécanisme d¹achats groupés, a
décidé d¹acheter 90 millions de moustiquaires en 2014, en s¹associant à
d¹autres partenaires qui, ensemble, achèteront 190 millions de
moustiquaires l¹an prochain. Cette coopération a vu le jour avec des
partenaires issus du Ministère britannique du développement international,
de l¹Initiative du Président des États-Unis pour lutter contre le
paludisme, de l¹UNICEF et d¹autres institutions qui, ensemble,
représentent environ 87 pour cent du total des achats de moustiquaires
imprégnées d¹insecticide. Ils sont convenus d¹associer leurs pouvoirs
d¹achats individuels. Quand, par la suite, les acheteurs se sont adressés
aux principaux producteurs mondiaux de moustiquaires, ils l¹ont fait d¹une
même voix et ont fait preuve de la plus grande clarté en ce qui concerne
la prévision, la gestion de la demande, les prix et le cahier des charges.
Cette démarche en partenariat était véritablement innovante du jamais vu
avant cela à une telle échelle pour l¹achat de moustiquaires visant à
prévenir le paludisme. Tout le monde y trouve son compte : les fabricants
auront des commandes fiables à long terme, ce qui leur permettra de
baisser les prix, tandis que les acheteurs peuvent être assurés de
livraisons sans goulots d¹étranglement ni pénuries.
Il est probable que cet accord fasse économiser 140 millions de dollars US
au Fonds mondial au cours des deux prochaines années. En collaborant dans
un cadre nouveau, les partenaires ont mis en place un système qui fixera
les prix de base pour chacun. M. Game a débuté sa carrière chez Nissan
Motors en Afrique du Sud, où il était contremaître dans une équipe de
production avec 70 personnes sous ses ordres. Il se fie énormément au bon
sens, même si plus de 20 années passées dans le domaine des achats lui
confèrent également une expérience extrêmement précieuse. Lorsqu¹il a
constaté qu¹il y avait plus de 227 cahiers des charges différents pour les
moustiquaires achetées, il s¹est dit qu¹il devait y avoir moyen d¹en
réduire considérablement le nombre, ce qui a suscité d¹intenses
consultations avec les pays pour aboutir, au final, à d¹importantes
réductions de coûts. Néanmoins, les moustiquaires ne constituent que le
premier d¹une liste d¹articles qui seront achetés au travers de ce nouveau
cadre de partenariat. Viendront ensuite les médicaments antirétroviraux,
les produits de diagnostic et d¹autres encore.
Calendrier du nouveau modèle de financement
La nouvelle démarche de financement du Fonds mondial passe à la vitesse
supérieure pour entamer sa mise en ¦uvre intégrale en mars 2014. Le
nouveau modèle de financement a pour objectif d¹atteindre davantage de
personnes touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme et est conçu
de manière à rendre la procédure d¹accès aux crédits plus prévisible, plus
réactive et plus souple. Nous pouvons désormais communiquer les échéances
de plusieurs étapes majeures :
Fin novembre Le calendrier du Comité technique d¹examen des propositions
pour les trois prochaines années sera précisé, ce qui aidera les pays à
planifier le moment où ils souhaitent soumettre leurs demandes de
financement. Une première indication sera également donnée quant à la
gestion des demandes régionales dans le cadre du nouveau modèle.
3 décembre Les bailleurs de fonds communiqueront leurs promesses de dons
à la Conférence des donateurs du Fonds mondial organisée à Washington. Ces
promesses serviront de base de calcul pour les fonds qui seront
disponibles au cours de la période 2014/2016.
Fin décembre Le Fonds mondial rendra public un formulaire standard de
candidature pour obtenir des financements à l¹appui de programmes de lutte
contre les trois maladies, y compris une formulaire conjoint pour le VIH
et la tuberculose.
Fin janvier 2014 Le Fonds mondial rendra public le formulaire permettant
de solliciter des subventions non standard, notamment pour le renforcement
des systèmes de santé, les candidatures émanant d¹organismes autres que
les instances de coordination nationale et les candidatures régionales.
Fin février 2014 Le Conseil d¹administration du Fonds mondial devrait
approuver l¹allocation des financements aux catégories de pays.
Fin mars 2014 Les pays seront informés de leur enveloppe de crédits (le
financement indicatif). Début de la mise ¦uvre intégrale du nouveau modèle
de financement.
Aux Comores
L'Union des Comores, un archipel de petites îles situé au nord de
Madagascar, dans l¹océan Indien, connaît une prévalence relativement
faible du VIH. Le Fonds mondial vient de signer un accord de subvention
destiné à soutenir les efforts déployés pour que la situation ne change
pas, l¹objectif étant spécifiquement de maintenir le taux de prévalence
sous la barre des 0,05 pour cent. Les pays comme les Comores ce qui
englobe des îles voisines comme Maurice et les Seychelles rencontrent
des difficultés particulières en ce qui concerne leurs populations clés
touchées. Ainsi, la sensibilisation aux problèmes du VIH et du sida est
relativement peu développée par rapport à ce que l¹on constate sur le
continent africain. À titre d¹exemple, des informations recueillies
récemment montrent que seuls 14 pour cent des personnes appartenant aux
groupes les plus vulnérables aux Comores savent comment éviter les
infections sexuellement transmissibles et le VIH. Un programme de
prévention mené aux Comores avec l¹appui du Fonds mondial vise à
conseiller les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports
sexuels avec d¹autres hommes et les femmes enceintes et à leur proposer un
dépistage. Cette nouvelle subvention, d¹une valeur de près d¹un million
d¹euros, entend consolider cette action.