E-MED: Le g�nome de la tuberculose

E-MED : Le g�nome de la tuberculose

Bonjour,

Voici un extrait du dossier de presse sur le site de l'Institut Pasteur
(Paris)

(CB-ReMeD)

Paris, le 11 juin 1998

  LE GENOME DU BACILLE DE LA TUBERCULOSE

                  ENTIEREMENT SEQUENCE

La s�quence compl�te du g�nome de Mycobacterium tuberculosis, bact�rie
responsable
de la tuberculose, vient d'�tre achev�e. Elle a �t� r�alis�e par des
�quipes fran�aise et
britannique dirig�es par Stewart COLE, chef de l'Unit� de G�n�tique
Mol�culaire
Bact�rienne de l'Institut Pasteur � Paris et Bart BARRELL, du Centre
Sanger,
Wellcome Trust au Royaume Uni.

Ce r�sultat est d'une importance capitale car il va fournir les
informations n�cessaires �
la conception de nouveaux moyens de lutte contre la tuberculose qui tue
environ 3
millions de personnes chaque ann�e dans le monde. Ce travail est publi�
aujourd'hui dans
la revue Nature.

Le s�quen�age du g�nome de Mycobacterium tuberculosis a d�but� en 1992 dans
le but
d'am�liorer la compr�hension de la biologie de la bact�rie et de favoriser
la mise au point de
nouveaux traitements et vaccins contre la tuberculose. En effet, malgr� les
m�dicaments existants et
la vaccination par le BCG, la tuberculose continue ses ravages. L'incidence
da la maladie augmente
� la fois dans les pays en d�veloppement et dans les pays industrialis�s.
L'apparition de souches
r�sistantes aux antibiotiques et l'association de M. tuberculosis avec le
VIH font de cette maladie
en recrudescence un probl�me majeur de sant� publique.

Avec 4 411 529 paires de bases et 4 000 g�nes, le g�nome de M. tuberculosis
est le deuxi�me
g�nome bact�rien par la taille s�quenc� apr�s celui d'Escherichia coli (4
639 221 paires de
bases). L'analyse de la s�quence a mis en �vidence des particularit�s de M.
tuberculosis : le
g�nome a un contenu tr�s important (65%)de r�gions riches en 2 bases
seulement : G et C ; � la
diff�rence des autres bact�ries, une tr�s grande partie de ses capacit�s
codantes est destin�e � la
production d'enzymes impliqu�es dans la synth�se et la d�gradation de
toutes sortes de lipides. En
effet, le bacille tuberculeux pourrait certainement utiliser les lipides
composant les membranes des
cellules h�tes comme source d'�nergie et de carbone.

Un r�sultat inattendu du s�quen�age a �t� la d�couverte de deux nouvelles
familles de prot�ines
(PE et PPE ), sources potentielles de variations antig�niques, au sein
d'une bact�rie qui par ailleurs
est g�n�tiquement extr�mement homog�ne. Ces prot�ines semblent capables
d'interf�rer avec la
r�ponse immunitaire. Si une variabilit� antig�nique �tendue ou une
perturbation de la pr�sentation
de l'antig�ne sont confirm�es par des �tudes ult�rieures, ces donn�es
seront essentielles pour la
conception de vaccins, pour la compr�hension des m�canismes immunitaires
protecteurs et
peut-�tre pour expliquer les r�ponses vari�es observ�es dans diff�rents
programmes de vaccination
par le BCG.

M. tuberculosis est naturellement r�sistante � de nombreux antibiotiques,
en grande partie parce
que son enveloppe cellulaire agit comme une barri�re. Mais la s�quence
montre clairement que le
g�nome bact�rien contient plusieurs d�terminants potentiels de r�sistance (
� lactamases,
acetyltransferases, pompes � efflux etc. ). La connaissance de ces
m�canismes suppos�s de
r�sistance devrait permettre d'am�liorer l'utilisation des m�dicaments
existants et de faciliter la
conception de nouveaux traitements.

L'�lucidation, gr�ce � la s�quence, de caract�ristiques biologiques
particuli�res de Mycobacterium
tuberculosis est d�sormais envisageable : la croissance lente de la
bact�rie contribue � la nature
chronique de la maladie et impose un traitement de longue dur�e; la
capacit� de latence et de
r�activation du bacille des dizaines d'ann�es apr�s l'infection est
vraisemblablement programm�e
g�n�tiquement. Malgr� de nombreuses recherches, peu d'informations sont
disponibles sur les
bases mol�culaires de la virulence mycobact�rienne. Avant que soit connue
la s�quence seuls trois
facteurs de virulence avaient �t� d�crits. Depuis, toute une s�rie de
prot�ines ont �t� identifi�es ,
notamment l'homologue d'un g�ne impliqu� dans la survie intracellulaire de
Salmonella
typhimurium. Toutes ces donn�es devraient acc�l�rer l'�tude de la
pathog�n�se de M.
tuberculosis.

L'ensemble de ce travail va fournir � la communaut� scientifique les
informations n�cessaires �
l'identification des cibles pour de nouveaux traitements et vaccins contre
ce fl�au que repr�sente la
tuberculose.

Source :

- " Deciphering the biology of Mycobacterium tuberculosis from the complete
genome
sequence " : Nature, vol 393, 11 juin 1998.

S.T. Cole 1, R. Brosch 1, J. Parkhill 2, T. Garnier 1, C. Churcher 2, D.
Harris 2, S.V. Gordon 1, K. Eiglmeier
1, S. Gas 1, C.E. Barry 3, F. Tekaia 4, K. Badcok 2, D. Bashman 2, D. Brown
2, T. Chillingworth 2, R. Connor
2, R. Davies 2, K. Devlin 2, T. Feltwell 2, S. Gentles 2, N. Hamlin 2, S.
Holroyd 2, T. Hornsby 2, K. Jagels 2, A.
Krogh 5, J. McLean 2, S. Moule 2, L. Murphy 2, K. Oliver 2, J. Osborne 2,
M.A. Quail 2, M-A. Rajandream 2,
J. Rogers 2, S. Rutter 2, K. Seeger 2, J. Skelton 2, R. Squares 2, S.
Squares 2, J.E. Sulston 2, K. Taylor 2, S.
Whitehead 2 and B.G. Barrell 2

1 Unit� de G�n�tique Mol�culaire Bact�rienne, Institut Pasteur
2 Centre Sanger, Wellcome Trust Genome Campus
3 Tuberculosis Research Unit, Laboratory of Intracellular Parasites, NIH
4 Unit� de G�n�tique Mol�culaire des Levures, Institut Pasteur
5 Center for Biological Sequence Analysis, Technical University of Denmark

Contacts :

- Stewart COLE, t�l : 01.45.68.84.46
- Karin EIGLMEIER, t�l : 01.45.68.84.49
- Thierry GARNIER, t�l : 01.45.68.84.49

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