Les Personnes vivant avec le VIH/SIDA réclament plus d'ARV à Lomé
Lomé, Togo (PANA) - Plusieurs dizaines de Personnes vivant avec le VIH/SIDA
ont organisé, mercredi à Lomé, devant le Palais des Congrès, siège de
l'Assemblée nationale, un sit-in pour dénoncer les "ruptures incessantes"
des stocks des Antiretroviraux (ARV) à la Centrale d'achat des médicaments
essentiels et génériques (CAMEG), a constaté la PANA sur place.
Sur des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire: "Silence! On meurt du VIH
au Togo", avec le dessein en bas d'un petit cercueil, "Monsieur le
président, à quand la tenue des promesses?" et "Sans génériques, la mort
assurée", les manifestants ont sollicité implicitement le concours des
députés pour leur venir en aide dans leur demande.
"Nous avons constaté que depuis janvier 2007 jusqu'à ce jour, des ruptures
incessantes de stocks des ARV. Mais il y a quatre semaines, ces ruptures
deviennent plus alarmantes et nous avons organisé ce sit-in pour les
dénoncer et informer le monde entier afin qu'une bonne et durable solution
nous soit trouvée", a déclaré Augustin Dokpla le président du Réseau des
associations des personnes vivant avec le VIH au Togo (RASTogo).
M. Dokpla a dénoncé l'accès difficile des malades aux médicaments et déploré
les comportements discourtois de certains responsables et personnel de la
CAMEG à leur égard.
Ces ARV constitués de trois produits, sont fournis gratuitement aux
Personnes vivant avec le VIH, indique RASTogo depuis quelques mois.
Les services de la Santé accusent le retard pris dans la livraison de ces
ARV commandés depuis juin et août. Ces ARV, ont indiqué les responsables des
services compétents, seront reçus probablement à la fin de cette semaine.
Selon un document de RASTogo remis à la presse, environ 16.000 Personnes
vivant avec le VIH/SIDA ont besoin de traitement en ARV en 2006, mais c'est
seulement moins de 6.000 qui en ont accès actuellement.
Au Togo, rappelle-t-on, le problème de la prise en charge des Personnes
vivant avec le VIH et des Orphelins et enfants vulnérables (OEV) est
ressenti avec acuité depuis la fin de la subvention du Round 2 du Fonds
mondial.
Le taux de prévalence du VIH/SIDA au Togo est estimé à 3,2%. Le pays compte
une population d'environ 6 millions d'habitants.
Lomé - 21/11/2007