E-MED: Les Pharmaciens sans fronti�res toujours en guerre
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Les Pharmaciens sans fronti�res toujours en guerre
Date de cr�ation : 18 juin 2004
http://www.jim.fr/jim/data/bdc/base/B6/64/95/1A/index.htm
Clermont-Ferrand, le vendredi 18 juin 2004 � Lorsqu�on visite le site de l�
organisation Union Pharmaciens sans fronti�res France (UPSFF), il est
impossible de conna�tre le nouveau nom choisi par l�association. Pourtant au
lendemain de la d�cision du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand,
le 6 juin dernier, qui confirmait la seconde exclusion de l�institution
fran�aise du comit� international de Pharmaciens sans fronti�res (PSF-CI),
le pr�sident d�UPSFF, Jean-Marc Merle se r�signait en avouant que la
prochaine �tape pour son organisation serait de �trouver un nouveau nom �
avant d�ajouter quelque peu remont� : �Cette obligation qui nous est faite
(�) n�est pas forc�ment une mauvaise chose : pour tous nos partenaires, le
fait d��tre face � deux associations distinctes devrait simplifier la
communication �. Des propos durs qui r�v�lent combien les espoirs de
r�conciliation entre PSFF-CI et UPSFF qui s��taient �bauch�s en janvier
dernier sont d�sormais r�volus.
Faut-il ou non distribuer aux pays pauvres des m�dicaments non utilis�s ?
Le conflit entre le comit� international et la branche fran�aise commence en
1999 quand PSF-CI choisit d�adh�rer aux douze principes directeurs de l�
Organisation mondiale de la Sant� applicables aux dons de m�dicaments, dont
le cinqui�me dispose que : �Des m�dicaments qui ont �t� d�livr�s aux
patients puis retourn�s � la pharmacie ou � d�autres officines, ou qui ont
�t� distribu�s aux membres des professions de sant� sous forme d�
�chantillons gratuits, ne doivent pas faire l�objet de dons �. Une
r�glementation qui mettait fin � la pratique du don des M�dicaments non
utilis�s (MNU) et qui de ce fait n�eut pas le bonheur de plaire � UPSFF. Son
refus de renoncer � l�envoi de ces produits entra�na son exclusion du
mouvement �PSF� � l�occasion du Congr�s de Saint-Amand en juin 2000. Une
premi�re d�cision de justice vint invalider la proc�dure d�exclusion.
UPSFF justifie sa position
Pour justifier sa position, l�UPSFF par la voix de Jean-Marc Merle rappelait
encore en janvier 2004 au Quotidien du Pharmacien : �Beaucoup d�associations
font aujourd�hui n�importe quoi avec les MNU. Il faut savoir, que, en
France, sur les 1 500 structures manipulant du m�dicament, moins d�une
centaine emploient un pharmacien, et seulement 14 ont l�agr�ment Association
nationale pour la collecte du m�dicament (ANPCM). Nous voulons, en tant que
professionnels du m�dicament, �tablir un code des bonnes pratiques d�
utilisation des MNU conform�ment au (�) code de la sant� publique. Si nous
voulons garder la main sur cette activit�, c�est pour �viter que d�autres,
plus ou moins incontr�lables, la pratiquent en d�pit des r�gles de s�curit�
indispensables en la mati�re �. Des explications qui n�ont pas suffi �
PSF-CI pour l�inciter � renoncer � ses poursuites, qui ont abouti le 6 mai
dernier � la d�cision du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand,
qui a donn� raison au comit� international contre l�organisation nationale.
PSF-CI d�nonce les �impertinentes � intrusions fran�aises dans les syst�mes
de sant� des pays �mergents
Dans un communiqu� du 17 mai dernier, PSF-CI assurait : �Toutes les
structures PSF qui ont sign� la Charte du Mouvement (CI, associations
labellis�es fran�aises, - certaines antennes d�partementales sont en effet
en opposition avec UPSFF, ndrl � allemande, canadienne, danoise, su�doise et
Suisse) souhaitent sinc�rement que le conflit fran�ais cesse mais aucun n�
acceptera de compromis en ce qui concerne l�arr�t d�finitif de l�utilisation
des MNU dans des programmes humanitaires �. Et cette volont� �tait
imm�diatement confirm�e, PSF-CI remettant en cause une proposition r�cente d
�UPSFF qui pr�voit de �r�server les dons de m�dicaments �revaloris�s � aux
pays ayant un syst�me de sant� proche de la France �. Et PSF-CI de s�
interroger : �De quels pays s�agit-il ? Des pays d�Europe de l�Est ? Si les
pays du Sud ferment leurs fronti�res aux m�dicaments revaloris�s pour
prot�ger leur sant� publique, comment peut-on concevoir que les autorit�s
sanitaires des pays de l�Europe de l�Est acceptent de mettre en danger leurs
populations et de d�stabiliser leur syst�me de sant� ? C�est montrer peu de
respect pour les pharmaciens de ces pays que de supposer qu�ils ne r�agiront
pas contre ces intrusions impertinentes de leurs coll�ges fran�ais ! �. On
le voit, la guerre est loin d��tre termin�e.
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