[e-med] Lutte contre les faux médicaments en Afrique subsaharienne (RFI)

*Priorité santé RFI*
Lutte contre les faux
médicaments en Afrique subsaharienne
Par Caroline Paré <http://www.rfi.fr/auteur/caroline-pare/&gt;
Diffusion : mercredi 23 mai 2018

http://www.rfi.fr/emission/20180523-lutte-contre-faux-medicaments-afrique-subsaharienne

A l’initiative de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie)
<https://www.francophonie.org/&gt; et de l’ONUSIDA <http://www.unaids.org/fr&gt;,
nous faisons le point sur la conférence consacrée aux faux médicaments en
Afrique subsaharienne, qui s’est tenue le 22 mai, au siège de l’ONU, à
Genève, en Suisse. D’après les nouveaux travaux de recherche menés par
l’OMS, un médicament sur dix en circulation dans les pays à revenu faible
ou intermédiaire, est soit de qualité inférieure, soit falsifié. Comment
mettre fin à ce trafic ?

   - *Michaëlle Jean*, Secrétaire générale de *la Francophonie
   <https://www.francophonie.org/&gt;\*
   - *Michel Sidibé, *directeur exécutif de l’*ONUSIDA
   <http://www.unaids.org/fr&gt;\*
   - *Simon Kaboré*, directeur du *Réseau pour l’accès aux médicaments
   essentiels (RAME) <https://plateforme-elsa.org/structure/rame&gt;\, du
   Burkina Faso
   - *Pernette Bourdillon Esteve, * analyste au sein du système mondial de
   surveillance et de suivi des produits médicaux de qualité inférieure ou
   falsifiés à l’*Organisation mondiale de la santé (OMS)
   <http://www.who.int/fr&gt;\

Bonjour à toutes et tous,

Pour information, de nombreuses personnes (notamment d'associations de
la société civile) ont depuis hier manifesté leurs inquiétudes et
désaccords vis à vis de cette conférence et déclaration, rédigée en
catimini par l'OIF et l'ONUSIDA.
Vous pouvez retrouver certains messages twitter ici :
https://twitter.com/i/moments/998934536078745600

L'émission de RFI de ce jour reprend les mêmes intervenants, sans
personne pour équilibrer ce discours problématique, soutenu par ces
intervenants.

En effet, aborder la question de l'accès aux médicaments par la
criminalisation de la vente des faux médicaments, comme si c'était le
problème n°1 et le coeur du problème pour l'accès aux médicaments en
Afrique, est une tromperie.
Les faux médicaments et sous-standards circulent et trouvent acheteurs
car de nombreuses personnes n'ont pas accès aux médicaments, en raison
de leur prix notamment. La meilleure façon de lutter contre les faux
médicaments et sous-standards, est donc de permettre l'accès universel
aux médicaments.

Pour cela, il faut prendre des mesures concrètes, notamment en matière
de recours aux flexibilités de l'accord ADPIC pour les pays, pour
permettre un accès plus large aux médicaments génériques. Ce n'est pas
en demandant aux ministres de la santé de mettre en prison les
vendeurs de faux médicaments que l'on fera progresser l'accès aux
médicaments de qualité en Afrique.

Pauline Londeix