(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/)
M. Bush propose de proroger le programme PEPFAR de lutte contre le sida
(Son allocution sur son projet de porter la prochaine tranche quinquennale à 30 milliards de dollars)
Lors d'une allocution prononcée le 30 mai à la Maison-Blanche devant un public composé de hauts responsables de la lutte contre le sida au sein de son gouvernement et d'invités de marque, le président Bush a proposé de proroger pendant cinq ans encore son Programme d'aide d'urgence à la lutte contre le sida, dont il souhaite porter le financement à 30 milliards de dollars pour la seconde tranche, soit le double de la première qui se termine vers la fin de 2008.
On trouvera ci-après les principaux extraits de cette allocution.
(Début des extraits)
Les États-Unis et leurs citoyens se sont attaqués au sida d'une manière active. De nombreux Américains séropositifs sont en mesure d'avoir une vie productive. Il en est bien autrement dans d'autres pays, notamment en Afrique subsaharienne.
Lorsque j'ai assumé la présidence, un diagnostic indiquant qu'une personne était séropositive constituait en général une sentence de mort dans les villages les plus pauvres d'Afrique. Les parents voyaient leurs nourrissons mourir en vain parce que les dispensaires locaux n'avaient pas les médicaments nécessaires. L'histoire d'une mère kényane m'a beaucoup touché.
Comme elle ne pouvait acheter des médicaments que pour un seul membre de sa famille, elle a décidé de s'en passer pour sauver son fils.
Des familles désespérées qui avaient tout perdu à cause du sida ont commencé à croire qu'elles étaient maudites par Dieu. Ce fléau moderne a privé l'Afrique et des pays d'autres continents de l'espoir de progresser et menacé de jeter de nombreuses localités dans le chaos.
Les États-Unis font face avec vigueur à cette crise. En 2003, j'ai demandé au Congrès d'adopter un plan d'aide d'urgence à la lutte contre le sida.
Notre pays s'est engagé à fournir 15 milliards de dollars répartis sur cinq ans au titre de la prévention du sida, de son traitement et de la prise en charge dans un grand nombre des pays très pauvres. Depuis lors, grâce au soutien du Congrès des États-Unis et du peuple américain, notre pays s'est acquitté de cet engagement. Le niveau de notre aide est sans précédent, et il s'agit là de l'engagement le plus important qui ait jamais été pris par un pays pour lutter contre une seule maladie.
Cet investissement a le meilleur rendement possible : il permet de sauver des vies. À ce jour, le plan d'aide d'urgence a permis de soigner 1,1 million de séropositifs. C'est là un début prometteur, mais la loi qui prévoit le financement de ce plan va arriver à expiration en 2008. Je demande donc aujourd'hui au Congrès de continuer de montrer la volonté des États-Unis de lutter contre le fléau que constitue le sida en prorogeant cette loi dès maintenant. Je demande au Congrès de doubler notre engagement initial et de voter 30 milliards de plus au titre de la prévention du sida, de la prise en charge et du traitement au cours des cinq prochaines années.
Cet argent sera dépensé judicieusement dans le cadre de partenariats avec les pays bénéficiaires. Ces partenariats veilleraient à ce que l'aide financière des États-Unis finance des programmes qui ont le plus d'effet et qui peuvent durer longtemps. Les États-Unis ouvreront de concert avec les pouvoirs publics, le secteur privé et les associations confessionnelles et locales à travers le monde pour atteindre des objectifs mesurables :
financer le traitement de près de 2,5 millions de séropositifs, prévenir la contamination de 12 millions de personnes et permettre la prise en charge de 12 millions de personnes, dont plus de 5 millions d'orphelins et d'enfants vulnérables.
Afin d'évaluer les progrès que nous avons réalisés jusqu'ici, mon épouse Laura va se rendre en Afrique le mois prochain. Elle s'entretiendra avec des responsables locaux et rendra visite à des participants à des programmes de lutte contre le sida pendant son voyage en Zambie, au Sénégal, au Mali et au Mozambique et elle nous fera part de ses constatations à son retour. Je la remercie de se préoccuper du sida. Elle et moi partageons la même passion. Nous croyons fermement que ceux qui ont beaucoup reçu doivent beaucoup donner. Les États-Unis d'Amérique ont beaucoup reçu. Je suis donc convaincu, tout comme elle l'est, qu'il nous faut beaucoup donner pour contribuer à résoudre ce problème.
Les statistiques et les sommes que je viens de citer au sujet de la lutte contre le sida sont impressionnantes. Mais la portée de cet effort ne se mesure pas vraiment en chiffres. Il s'agit plutôt d'une histoire de volonté humaine, de bonté humaine. Une fois de plus, la générosité du peuple des États-Unis est l'un des grands faits de notre temps dont on ne parle pas.
Nos citoyens apportent du réconfort à des millions d'êtres humains qui souffrent, et de l'espoir à ceux qui se sentent déshérités.
L'une des meilleures illustrations de cet excellent travail que soutiennent les États-Unis, c'est le Centre copte de l'espoir (Coptic Hope Center) situé à Nairobi, au Kenya. Il y a trois ans, ce centre ne comptait que quatre salariés et juste assez de ressources pour traiter cinq sidéens par jour. Aujourd'hui, il en compte quarante, plus dix bénévoles, et soigne plus de six mille personnes. Je tiens à remercier le directeur du Centre de l'espoir, l'évêque Paul, qui se trouve ici aujourd'hui. Je vous remercie d'être venu, je voudrais saluer vos qualités de direction aussi bien que la qualité des soins que vous apportez à vos frères humains.
Le docteur Bill Pape est également des nôtres aujourd'hui. Spécialiste des maladies infectieuses, il a fondé à Haïti un programme de traitement contre le VIH de premier plan qui figure parmi les plus importants partenaires du PEPFAR. Le docteur Pape a montré que même dans les circonstances les plus pénibles, des gens dévoués et compatissants peuvent faire avancer à grands pas la lutte contre le sida. Nous sommes fiers de vous accueillir ici.
Merci d'être venu.
Kunene Tantoh est aussi parmi nous. Kunene est séropositive. Elle coordonne un programme d'accompagnement appuyé par les États-Unis à l'intention d'autres mères séropositives du Cap, en Afrique du Sud. Kunene nous donne la preuve que des séropositifs peuvent mener une vie enrichissante et améliorer sensiblement la vie d'autres personnes. Kunene, je voudrais vous remercier d'être venue. Merci d'avoir amené Baron. Baron n'a que quatre ans, et il nous le fait savoir. Nous apprécions vivement votre présence à tous. Merci de cet exemple que vous donnez.
De semblables récits positifs se jouent dans tout le continent africain, où les victimes du VIH/sida trouvent de nouvelles réserves de courage et de soutien. On entend maintenant parler, dans des villages d'Afrique, de cet « effet Lazare » où des collectivités moribondes reprennent vie, grâce à la compassion du peuple des États-Unis. Voilà le genre d'impact qui fait que notre plan d'urgence est si efficace, comme le sont les bons Samaritains des temps modernes qui le mettent à exécution. Il importe de poursuivre l'ouvre qui a été entreprise.
Je suis honoré de votre présence ici aujourd'hui, honoré de représenter une nation qui se soucie aussi profondément des souffrances des autres. J'ai hâte de collaborer avec le Congrès à ce grand et noble effort.
Que Dieu vous bénisse, et que Dieu continue de bénir les États-Unis.
(Fin des extraits)
(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/)