Un ex-haut responsable du Fonds contre le VIH-SIDA écroué
Afrique du Nord - Mauritanie
Nouakchott, Mauritanie - L'ancien secrétaire exécutif du Conseil national de
lutte contre le VIH/SIDA (CNLS) de Mauritanie, Dr Abdallahi Ould Horma, est
écroué depuis ce week-end à la prison de Dar Naim, à Nouakchott, pour
détournement présumé de ressources fournies dans le cadre du Fonds mondial
de la lutte contre le VIH/SIDA, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Une collaboratrice de M. Ould Horma dans le cadre du même programme a été
également emprisonnée, tandis que le comptable et le responsable
administratif du Fonds, en fuite, sont recherchés, selon la même source.
Le placement en détention préventive du Dr Horma, un proche du ministre de
la Santé et du Premier ministre mauritaniens, intervient après des
investigations financières menées par une mission du Fonds mondial et un
contrôle de l'Inspection générale d'Etat (IGE).
Il marque la volonté du pouvoir de mettre fin à l'impunité pour les présumés
auteurs de détournements de deniers publics, selon une partie de la presse
locale.
Le total des montants détournés est estimé à 3,7 millions de dollars US par
la presse privée mauritanienne.
L'Etat mauritanien se serait engagé à rembourser les fonds, selon plusieurs
sources concordantes.
Nouakchott - 10/10/2009
Pana
C'est extrêmement préoccupant! Comment peut-on admettre que des
responsables, régulièrement mandatés pour la gestion des fonds de la
communauté au profit d'une cause aussi noble que la réduction de la
morbidité et de la mortalité liées aux VIH SIDA, puissent détourner ces
fonds? Dans ces conditions, peut-on continuer à demander aux bailleurs
d'augmenter leur aide?
Malheureusement tout le monde est souillé: des politiques aux techniciens
en passant par les simples administratifs. C'est suffisamment scandaleux!
Hier c'était le Cameroun. Aujourd'hui, c'est la Mauritanie. Je pense qu'il
est plus que jamais urgent de mettre en place un Fonds Mondial contre la
corruption et la malgouvernance. La mobilisation des chercheurs en gestion
est plus qu’une urgence car, à y voir de près, la corruption et la
malgouvernance constituent de véritables fléaux qui annihilent tous les
efforts visant le contrôle des maladies prioritaires.
--
AGBOFOUN Théophile
Gestionnaire de Projets
Institut Régional de Santé Publique Dr Alfred C. Quenum
IRSP Ouidah, Bénin
BP 918 Cotonou, Bénin
Tel : +229 21 34 16 74/75 poste 316
Fax : +229 21 34 16 72
Cell : +229 90 95 13 03
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visit our web site http://www.irsp.bj.refer.org
J'applaudis votre intervention.
Malgré les silences officiels, la rumeur s'amplifie et commence enfin à
gronder.
Tant qu'aucune mesure sérieuse et réellement efficace ne sera prise par
l'ensemble des pays récipiendaires contre les prédateurs de l'aide, il faut
s'attendre à ce qu'elle se réduise d'année en année.
A quoi bon augmenter le volume perfusé quand la solution se répand dans la
nature...
Les organisations officielles nationales qui nomment et soutiennent les
responsables locaux des fonds sont responsables et coupables de complicité
évidente.
Les bailleurs qui savent tout depuis longtemps sur la réelle utilisation
des fonds et la part dérisoire réellement efficace sont responsables et
coupables de soutenir et d'alimenter un tel système.
Pour simplifier, Sud et Nord se partagent la même responsabilité,
complicité, culpabilité.
Pensons aux malades abandonnés à leur sort mais aussi aux généreux donateurs
qui, loin de là, ne sont pas tous des nantis mais sont encore convaincus par
cette noble cause.
Quel scandale, le jour ou la vérité apparaîtra enfin au grand jour.
L'homme est ainsi fait qu'il doit être responsabilisé et strictement
contrôlé, nous le savons tous, alors pourquoi laisser faire...
Les énormes montants, les énormes intérêts évidents restent encore garants
du silence et de l'omerta règne sur ce système maffieux.
Quel courageux laissera son nom dans l'histoire en dénonçant très haut et
très fort ce
scandale mondial ?
A quand un "prix Nobel" anti corruption pour le récompenser ?
Quelle leçon s'il venait du Sud.
Et si l'équilibre du monde en dépendait ?
Michel Bournaud
Bonjour
Je suis tout à fait d'accord avec vous pour que des mesures sérieuses soient prises contre les auteurs des forfaits et qu'une plus grande vigilance soit accordée à cette aide dont les premiers bénéficiaires sont des populations vulnérables dont les pays ne sont pas à mesure de leur garantir des soins adéquats notamment dans un contexte de crise mondiale. Mais il serait aussi nécessaire de voir non seulement au niveau des secrétarats exécutifs mais aussi au niveau des structures exécutantes de la lutte contre le SIDA sur le terrain et de prendre des mesures coercitives contre les détournements et les mauvaises gestions de tout genre. Le cas de la Mauritanie doit servir de leçon pour tous les pays bénéficiaires de l'aide du Global Fund et constituer ainsi une précieuse opportunité pour mener des contrôles au niveau de toutes les structures en charge de la gestion des fonds et si nécessaire apporter les redressements nécessaires qui s'imposent en mettant en place des ressources humaines qualifiées et des procédures à mesure de garantir la transparence et permettant de signaler les malversations en temps réel et non après coup.
Eby Ould Cheikh
Pharmacien de Santé Publique
ebycheikh@hotmail.com