[e-med] Corruption sur les fonds du Fonds mondial au Mali

Bonne réception à toute fin utile

http://www.africatime.com/Mali/nouvelle.asp?no_nouvelle=545736&no_categorie=

Scandale financier au Fonds mondial du ministère de la Santé: Des marchés fictifs de médicaments antituberculeux
(L'Indépendant (ml) 23/08/2010)

Décidément, les limiers du Pôle économique et financier ont du pain sur la planche avec cette affaire de détournement au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

En effet, selon des sources généralement bien informées, les personnes actuellement en prison sont celles présumées avoir trempé dans l'attribution de marchés fictifs dans le cadre de l'approvisionnement du ministère de la Santé en médicaments antituberculeux.

L'affaire de détournement de ressources au niveau du Fonds mondial comporterait, en tout, trois volets : le volet tuberculose, qui est actuellement en train d'être épluché par les limiers du Pôle économique et financier, le volet paludisme et le volet sida. Ce dernier volet concerne principalement la Cellule sectorielle de lutte contre le sida (CSLC) du ministère de la Santé qui reçoit d'importantes subventions du Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNLS), lui aussi financé par le Fonds mondial mais rattaché à la présidence de la République.

En effet, les arrestations opérées récemment dans des structures de santé, notamment à la Direction administrative et financière, à la Direction nationale de la santé, à la Direction régionale de la Santé du District de Bamako, au Programme national de lutte contre la tuberculose et dans les régions de Gao et Kidal, seraient toutes liées aux marchés fictifs passés avec des opérateurs économiques de la place, plus ou moins spécialisés dans la livraison de médicaments antituberculeux.

Des cadres et agents actuellement en prison seraient impliqués dans le processus d'acquisition de ces médicaments qui sont, d'ailleurs, d'une nécessité absolue pour la survie des malades. Mais au lieu de passer lesdits marchés avec des firmes spécialisées, les personnes chargées de passer ces marchés auraient tout simplement fait signer lesdits dossiers de passation, par qui de droit, sans pour autant procéder à leur achat effectif, a fortiori à leur mise à la disposition des malades. C'est cette supercherie qui serait à la base de l'arrestation des personnes actuellement en prison à Bamako-coura ou à Bollé. Le hic est donc que les médicaments n'ont jamais été livrés. Alors où est donc passé l'argent du Fonds mondial destiné à l'achat de ces médicaments ? C'est la réponse à cette question que tentent de trouver Sombé Théra, le Procureur anticorruption, et ses hommes.
Rappelons que la tuberculose est une maladie infectieuse et contagieuse. Elle évolue sous différentes formes mais c'est la tuberculose pulmonaire qui est la plus répandue. Dans notre pays, il y a quelque 50 000 cas toutes formes confondues. Chaque année, des milliers de décès sont causés par cette maladie qui touche principalement les pays les plus démunis.

L'examen des dossiers paludisme et sida très avancé
En procédant à la confrontation des bordereaux de livraison et d'autres pièces liées auxdits marchés, les enquêteurs du Fonds mondial auraient ainsi décelé des cas de malversations, des marchés fictifs portant sur plusieurs centaines de millions FCFA. En plus, certains matériels acquis comme étant d'origine japonaise, par exemple, donc de qualité supérieure, se sont révélés être de piètre qualité. Des engins de locomotion acquis sur le Fonds mondial, pour servir sur le terrain, auraient tout simplement disparu dans la nature.
En laissant, naturellement, des traces dans les dossiers. C'est ce genre de constat qui aurait provoqué l'ire des bailleurs de fonds qui, parfois, se demandaient s'ils se trouvaient réellement au Mali réputé pour la bonne gestion de ses finances. N'en croyant pas leurs yeux, les experts du Fonds mondial se seraient, alors, transportés à Koulouba pour informer qui de droit. Mais avant de repartir pour Genève, ils ont pris la lourde décision, qui sonne, désormais, comme un désaveu, de transférer leurs sous de la DAF du ministère de la Santé pour en confier la gestion à la Société d'Expertise Comptable DIARRA. C'est donc désormais devant le guichet de ce Cabinet privé que passent les cadres de la Santé et autres bénéficiaires principaux et secondaires pour soumettre leurs requêtes en vue d'un éventuel décaissement.

Compte tenu du caractère mesquin des enquêtes, il semblerait que les juges ont décidé de passer au peigne fin l'ensemble des trois volets mais l'un après l'autre. Ce qui augure d'une longue procédure qui ne fait d'ailleurs que commencer. Peut-être que certaines personnes, actuellement en détention, pourront bénéficier de la liberté provisoire. Mais, pour le moment, le flux vers la maison d'arrêt de Bamako ne s'est pas encore arrêté.
En effet, c'est la tuberculose, à travers le Programme national de lutte contre cette maladie, qui a constitué le premier volet de l'enquête. L'examen des dossiers sida (CSLS du ministère de la Santé) et paludisme (PNLP) serait en cours au niveau approprié. Affaire donc à suivre.

Mamadou FOFANA
Chroniqueur politique
L'Indépendant
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Simon KABORE
PCA du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)
04 BP: 8038 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tel: bur (226) 50 37 70 16
         Cel: (226) 70 24 44 55
E-mail alternatif: simonkabore@rame-int.org

Pays pauvre très endettés, Assistance économique éternelle, Fierté vendue,
Gabegie diabolique, Arrogance et cynisme sans borne.
Que dire encore?

Pouvez vous me dire ce qui se passe réellement dans la tête d'un homme qui
détourne des ressources allouées à l'achat de médicaments de personnes qui
se battent contre la mort et pouvoir vivre tranquillement? Pouvez vous me
décrire un homme qui assiste aux obsèques d'un frère mort parce qu'il a
détourné les médicaments de celui-ci au détriment d'une villa, d'une seconde
femme, des maîtresses et du champagne?

Réveil toi Afrique!!! Plusieurs pays à travers le monde bénéficient du Fonds
mondial mais c'est toujours en Afrique que le lots des scandales financier
se compte. On voit et on se tait. On fait silence. L'escroc devient seigneur
et on court le voir. On laisse l'impunité prendre racine dans la souffrance
des malades. Il est temps qu'on prenne notre destin en main.

Silence, on compte nos morts.................................

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Brillante analyse mon cher collègue. Il faut outre l'analyse des actions et
des sanctions exemplaires. Le réveil de l'Afrique a déjà commencé. Certes
c'est lent mais c'est sûr.

Dakouo, PharmD,
Student épidémio/recherche clinique
Université Catholique de Louvain-Bruxelles

L'Afrique n’a pas l’exclusivité de la corruption. Cessons de généraliser les
défauts de quelques individus mal éduqués à tous les africains. Il y en a
sur tous les continents. C’est d’ailleurs la manière dont les fonds sont
alloués et les instructions qui les accompagnent qui conduisent souvent des
pauvres fonctionnaires que j’appelle « complices mal payés » à fléchir ou à
faire preuve de manque d’éducation dans la gestion des ressources. Comment
comprendre qu’à diplôme égal et même parfois conditions de travail moins
difficiles, les fonctionnaires internationaux gagnent plus de dix fois le
salaire des nationaux? Pour moi, l’écart est trop grand ! Les vrais escrocs
sont ailleurs.
Il n’y a pas que des corrompus au Mali encore moins au PNLT du Mali. Que
ceux qui sont reconnus coupables répondent devant la justice. Des
indélicats, il y en a partout. Laissons la justice faire son travail et
réfléchissons à mieux structurer les projets et programmes. Personne ne crie
au scandale chaque fois qu’il y a un mauvais recrutement, une formation
inutile ou mal organisée ou encore quand on déverse des médicaments inutiles
ou proches de la péremption dans nos pays. Mais quand il s’agit de l’argent,
les réactions fusent de partout.
Je n’ai aucune intention de justifier ce que je considère comme crime, mais
je souhaite que nos interventions soient orientées vers la recherche des
solutions holistiques et systémiques.

--
Théophile AGBOFOUN
DESS en Administration et Gestion
Gestionnaire de projets et services de Santé
Consultant en ingénierie de Développement
GSM: +229 90951303 / 66383265

Je comprends parfaitement la position de notre cher Théophile: en Afrique il
n'y a pas que des corrompus! Des femmes et des hommes de conviction
existent. De braves personnes se battent jour et nuit pour un lendemain
meilleur. Et oui, l'Afrique avance. Mais à mon humble avis, l'Afrique peut
faire mieux. En 50 ans, des pays sans une abondance de ressources
naturelles, sont devenus des puissances économiques. Pourquoi? Parce qu'ils
ont misé sur la valeur de leurs femmes et de leurs hommes.

Des corrompus n'existent pas qu'en Afrique. Partout il y en a. Des brebis
galeuses n'existent pas qu'en Afrique. Le monde en regorge suffisamment.
Mais je voudrais, s'il vous plaît savoir, un indélicat dans la gestion
financière n'est il pas un voleur ou un escroc? Dites moi comment on peut
qualifier quelqu'un qui utilise par dévers lui, des ressources financières
qui ne lui appartiennent pas? Appelons chaque chose par son nom. On peut
être frustré quand la brebis galeuse est dans notre maison. Mais ne
demandons de chercher l'origine du problème chez les autres. Le monde est un
assemblement de problème. Celui qui cherche la solution globale, ne trouvera
jamais de solutions à ses propres problèmes. Ne pensez donc pas que seul le
Mali est indexé par nos propos. Plusieurs fois sur ce forum, nous avons
discuté des détournements des fonds du Fonds mondial. Sa gestion a souvent
été critiquée. Et même Genève n'a pas été épargné. Mais en toute évidence,
c'est la mauvaise gestion de ces fonds en Afrique qui nous intéresse
particulièrement.
Pensez vous que des "solutions holistiques et systémiques" n'existent pas?
Nous connaissons tous ce qu'il faut pour une bonne gestion d'un programme de
santé. N'inventons pas la roue. Tout est déjà écrit et bien
institutionnalisé. Alors c'est juste la cupidité qui est entrain de prendre
le dessus. Les marchés sont truqués, les recrutements ne sont pas
rationnels, des ........... La liste est longue et au final, c'est l'argent
qui est au bout. Alors, notre dénonciation ne concerne pas que l'argent mais
toute la mal gouvernance...... Et vous le savez bien.
Pour ça, je m'accorde avec vous qu'il faut laisser la justice faire son
boulot. Bien sûr qu'il faut compter sur une vraie justice. Sinon, on parlera
encore de l'argent.....

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**Dr Arsène OUEDRAOGO***
                  Pharmacien

Master en épidémiologie d'intervention et de laboratoire
Adresse professionnelle:
OMS/MDSC,
Avenue Naba Zombré, porte N°1473 -
01 BP 549 Ouagadougou 01 - Burkina Faso
site web: www.afenet.net
Adresse personnelle
Mobile: (+226) 70393045/78264046
Email: arsenico_pharma@yahoo.com
           Oaralim@gmail.com
Skype: arsenico_burkina
Boite postale: 03 BP 7102 Ouagadougou 03

Le changement est inévitable et la stratégie de prise en charge est archaïque. Il faut définir d'autres alternatives et avec ses dirigeant je ne pense pas que la solution soit pour demain. C'est juste l'effet domino qui va atteindre les pays les plus pauvres et le secret de polichinelle est encore bien gardé par ses pays. Je pense que d'autres alternatives sont possibles et il faudra revoir toute la ligne de prise en charge depuis le départ. C'est la base qui est fausse donc les acteurs ont été très mal choisis. Je pense qu'il faudra donner la responsabilité aux jeunes étudiants et internes en médecine. C'est de là que la solution viendra tôt ou tard. Mais à quant feront-ils confiance à la jeunesse africaine si dynamique et perdue dans les ténèbres de la corruption des Etats.

J'etais dans un bateau un jour et on a aperçu un homme qui se noyait, alors le capitaine lui dit: monsieur avez vous besoin d'aide? il repondit non, le seigneur me sauvra. Un autres bateau lui dit la meme chose et il repondit non merci, le seigneur me sauvra. Et lorsqu'il se noya, il rencontra Dieu au fond de la mer et Lui dit mais mon seigneur pourquoi m'aviez vous pas sauvé? Dieu Lui dit : abruti, je viens juste de t'envoyer deux gros bateaux!

Je vous remercie!

Dr Dahirou Tall