E-MED: Nouveau m�dicament � moindre co�t contre le VIH, le "Viread"
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[Mod�rateur: attention, ce nouveau m�dicament � prix abordable est un
progr�s mais les indications et posologies doivent �tre scrupuleusement
respect�es. Quelqu'un a des informations compl�mentaires? CB]
Une firme am�ricaine lance un m�dicament contre le VIH en Afrique
Journaliste � la PANA
Dakar, S�n�gal (PANA) - Les t�l�spectateurs africains se rappellent
peut-�tre la souffrance qui se lisait sur le visage de Nkosi Johnson,
l'orphelin sud-africain de 12 ans alors qu'il se battait pour avaler plus de
20 antir�troviraux par jour.
Apr�s cette bataille douloureuse, Nkosi a finalement succomb� � cette
maladie incurable, que lui avait transmis sa m�re infect�e, soit � la
naissance, soit pendant l'allaitement.
Les virologues et autres scientifiques reconnaissent que m�me si les
antir�troviraux prolongent l'existence des s�ropositifs et des sid�ens,
l'importante quantit� de m�dicaments recommand�s qui doivent �tre pris par
voie orale pose un probl�me, en plus de leurs effets secondaires.
Pour les pays africains � court de moyens financiers, o� se trouvent les
deux tiers des 42 millions d'individus estim�s vivre avec le VIH/SIDA �
travers le monde, un autre probl�me majeur est qu'une infime partie des
malades a les moyens d'acheter ces m�dicaments co�teux.
Mais une soci�t� biopharmaceutique bas�e aux Etats-Unis, Gilead Sciences,
vient peut-�tre de faire le premier pas qui va renverser cette tendance, en
mettant sur le march� un nouveau m�dicament � moindre co�t contre le VIH, le
"Viread".
En annon�ant cette initiative � Foster City, en Californie le 17 avril, le
Pr�sident-directeur g�n�ral de Gilead, le Dr. John C. Martin, a promis que
ce m�dicament, dont le nom scientifique est "Tenofovir disoproxil fumarate",
sera vendu sans profit dans 53 pays africains, et dans 15 pays parmi "les
moins avanc�s".
"Le Programme d'acc�s de Gilead est d�sormais ouvert pour recevoir des
commandes de ce m�dicaments de ces 68 pays b�n�ficiaires. Le programme a �t�
con�u pour �tudier, avec diligence, les commandes de Viread et envoyer
directement par bateau le m�dicaments aux programmes de traitement dans les
pays b�n�ficiaires", a indiqu� Gilead dans un communiqu� de presse.
Le prix de vente, sans b�n�fice, du premier "analogue nucl�otidique de la
transcriptase inverse", sera de 39 dollars pour un traitement de 30 jours,
ce qui revient � 1,30 dollar par jour.
D'apr�s Gilead Sciences, ceci repr�sente une r�duction de presque 90% sur le
prix de gros aux Etats-Unis, et inclut uniquement le co�t de la fabrication
du m�dicament et de l'administration du programme d'acc�s.
Gilead travaille avec Axios International, un service de consultance en
sant� publique bas� en Ouganda qui traite avec les pays en d�veloppement
pour coordonner le processus de commande.
"Nous avons s�lectionn� Axios sur la base de son exp�rience de programmes
similaires dans cette r�gion du monde", a d�clar� Amy Flood, la responsable
des relations publiques de Gilead en r�ponse � une question de la PANA sur
la raison du choix de cette entreprise bas�e � Kampala.
L'Ouganda est aussi un des rares pays africains � avoir enregistr� une
baisse de sa pr�valence du VIH.
Les responsables de Gilead ont indiqu� que le Secr�tariat am�ricain aux
produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a approuv� la mise sur le
march� de ce m�dicaments en octobre 2001, alors que la Commission europ�enne
l'a fait en f�vrier 2002.
Depuis sa mise sur le march�, le Viread a �t� prescrit � plus de 100.000
patients dans le cadre d'une polyth�rapie, ont indiqu� ces responsables,
ajoutant que le m�dicament agissait en bloquant la transcriptase inverse,
une enzyme impliqu�e dans la r�plication du VIH.
"Nous avons re�u des commandes de la part de programmes dans plusieurs pays
d'Afrique", a d�clar� Mme Flood, sans donner plus de pr�cisions.
"Alors que des informations sur ce programme sont diffus�es dans les pays o�
il est op�rationnel, nous esp�rons que le nombre de commandes va
augmenter", a-t-elle ajout�.
Aux Etats-Unis, Viread est prescrit avec d'autres agents antir�troviraux
pour le traitement de l'infection au VIH-1. Ses effets secondaires, les plus
fr�quents, sont des troubles digestifs l�gers � mod�r�s (naus�es, diarrh�e,
vomissements et flatulences).
"Le Viread doit �tre pris en association avec deux autres antir�troviraux,
ce qui est le traitement standard du VIH", a expliqu� Mme Flood.
Le Viread est un des antir�troviraux les plus r�cents disponibles et a un
profil unique compar� aux anciennes th�rapies. Son profil de tol�rance est
�lev�, a-t-elle ajout�.
Ce m�dicament est aussi efficace contre "les souches du virus r�sistantes
aux autres m�dicaments, et la r�sistance au Viread lui-m�me est rare et met
du temps � se d�velopper".
Gilead Sciences participe � une �tude sur la "mise au point de th�rapies
antir�trovirales (DART)", des tests cliniques effectu�s sur 3.000 patients
sponsoris�s par le Conseil de la Recherche M�dicale britannique, qui ont
commenc� au d�but de cette ann�e en Ouganda et au zimbabwe.
Cette �tude a pour but d'�valuer les strat�gies de gestion des
antir�troviraux adapt�es pour une utilisation dans les r�gions du monde o�
les ressources sont limit�es.
Avec Family Health International, Gilead est aussi engag� dans une �tude
multinationale sur l'�valuation de l'utilisation potentielle de Viread
"comme une m�thode de pr�vention de la transmission du VIH".
La d�cision de la firme am�ricaine de vendre directement ce produit aux
programmes de traitement �limine le "co�t et les d�lais fr�quemment caus�s
par l'implication de fournisseurs tiers".
Elle devrait aussi bloquer les opportunit�s d'enrichissement de certains
individus par le d�tournement des antir�troviraux, comme on avait pu le
constater l'ann�e derni�re avec la fraude dans laquelle s'�taient retrouv�s
impliqu�s plusieurs pays africains.
Gilead a indiqu� que ses formulaires de commandes �taient disponibles sur
Internet � l'adresse www.gileadaccess.org ou pouvaient �tre obtenus par
fax.
M�me si la somme de 1,30 dollar par jour peut encore �tre inaccessible pour
de nombreuses familles africaines vivant en dessous du seuil de pauvret�,
d'autres soci�t�s de fabrication des m�dicaments pourraient suivre l'exemple
de Gilead afin d'aider le continent � all�ger son �norme fardeau du
VIH/Sida.
Les gouvernements africains peuvent aussi relancer leurs programmes de
lutte contre le Sida dans le cadre de cette initiative.
Dakar - 24/04/2003
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