E-MED: Nouvelles de la conf�rence sur le sida � Barcelone
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09/07/02 Traitements dans le Sud : comment baisser les prix ? par Christophe
Martet
http://www.tetu.com/
Le prix des antir�troviraux, c'est une des questions cruciales de cette
conf�rence, au moment o� le Fonds mondial, dont l'objectif est de permettre
l'acc�s aux antir�troviraux, peine � trouver les fonds n�cessaires, estim�s
� dix milliards de dollars par an. La session "Traitements : strat�gies pour
baisser les prix" a justement permis de mieux cerner certains m�canismes �
l'�uvre dans la r�duction des prix.
Le premier intervenant, l'Am�ricain Jaime Love, a plaid� pour la cr�ation
d'un syst�me de mise en commun des connaissances sur la recherche sur les
mol�cules afin de sortir du carcan des brevets.
Plusieurs �quipes fran�aises ont, elles, pr�sent� des �tudes, soutenues par
l'ANRS, sur les d�terminants de la baisse des prix des m�dicaments. La
d�monstration est claire: l� o� il y a volont� politique, les prix des
antir�troviraux baissent. C'est le cas du Br�sil, o� un an d'Epivir (3TC)
co�tait 20000 dollars en 1998. Sa version g�n�rique est aujourd'hui
distribu� aux malades br�siliens pour 500 dollars par an. Dans ce pays,
35000 patients �taient trait�s en 1997, on est pass� � 113000 aujourd'hui,
qui re�oivent une trith�rapie. Mais le temps est compt�. Les deux principaux
producteurs de g�n�riques, l'Inde et la Chine*, devront d�s 2005 se plier
aux lois sur les brevets et ne pourraient plus vendre des mol�cules en
g�n�riques.
Une autre �tude de l'ANRS, qui a compar� les strat�gies de sept pays
africains et du Br�sil en mati�re de prix des m�dicaments, a montr� que les
prix des m�dicaments commercialis�s par les firmes pharmaceutiques avaient
v�ritablement baiss� lorsque les g�n�riques sont arriv�s et sont entr�s en
concurrence avec les antir�troviraux sous licence.
Mais le chemin est encore long: dans les sept pays africains �tudi�s (dont
le Burundi, le Burkina Faso et le Kenya), 5300 malades du sida �taient
trait�s l'an dernier, alors que l'on estime � pr�s d'un million et demi le
nombre de s�ropositifs qui y auraient besoin d'un traitement. Selon Marie de
C�nival, qui a particip� � cette �tude aux c�t�s de St�phane Luchini et de
Jean-Paul Moatti, "les labos sont tr�s pr�sents en Afrique, m�me si ce
march� n'est pas �norme pour eux. Ils essaient d'imposer leurs m�dicaments,
quitte � n�gocier des fortes baisses de prix. Le probl�me, c'est que tout
cela se fait dans la plus grande opacit�. Le Fonds mondial devrait pouvoir
offrir aux pays d�sireux d'acqu�rir des m�dicaments des informations et des
recommandations sur les meilleures offres possibles."
D�j�, l'�norme machinerie marketing des firmes est en marche. � Barcelone,
les stands des laboratoires mettent tous en vedette des visages de femmes et
d'hommes blacks. Leur nouvelle cible ?
*[mod�rateur: il s'agit plut�t de la Tha�lande.CB]