E-MED: OMS: il faut rapidement g�n�raliser les nouveaux m�dicaments
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Paludisme : il faut rapidement g�n�raliser les nouveaux m�dicaments
World Health Organization (Geneva)
COMMUNIQU� DE PRESSE
26 Avril 2004
Plus de 600 millions de personnes ont besoin d'un traitement antipaludique
efficace pour �viter des taux de mortalit� inacceptables
Gen�ve - Chaque jour, plus de 600 millions de personnes, dont la plupart
sont des enfants vivant en Afrique subsaharienne, risquent de mourir du
paludisme, les nouveaux traitements efficaces n'�tant pas disponibles l� o�
elles habitent. Dans la plupart des endroits, les m�dicaments existants,
meilleur march�, qui ont �t� utilis�s pendant de nombreuses ann�es ne sont
plus efficaces, les plasmodies �tant devenues r�sistantes.
"Un million d'enfants au moins meurent chaque ann�e du paludisme en Afrique,
tandis que plusieurs millions d'autres tombent gravement malades. Dans bien
des endroits, on leur donne encore des m�dicaments dont l'efficacit� est
tr�s faible et va d�croissant ", a indiqu� le Dr Lee Jong-wook, Directeur
g�n�ral de l'Organisation mondiale de la Sant� (OMS). "Il existe un meilleur
traitement et il est urgent de le dispenser � ceux qui en ont le plus
besoin."
Les associations m�dicamenteuses comportant de l'art�misinine (ACT) offrent
pour la premi�re fois depuis plus de 20 ans une nouvelle possibilit� de
traiter tr�s efficacement le paludisme. Mais malgr� certains progr�s, ce
nouveau traitement ne s'est pas g�n�ralis� aussi rapidement qu'il l'aurait
fallu.
Depuis avril 2001, l'OMS recommande vivement aux pays o� l'on enregistre une
r�sistance contre les traitements conventionnels de passer aux ACT.
Toutefois, � environ US $2 la dose pour adulte, les ACT co�tent 10 � 20 fois
plus cher que les anciennes monoth�rapies du type chloroquine. Pour la
plupart des pays d'Afrique, un financement ext�rieur sera n�cessaire.
En 2002, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le
paludisme a commenc� � d�bloquer des fonds importants pour les pays qui en
avaient besoin. Depuis, six pays d'Afrique ont commenc� � utiliser les ACT :
l'Afrique du Sud, le Burundi, le Mozambique, le S�n�gal, la Zambie et
Zanzibar.
Au cours des 12 derniers mois, neuf pays suppl�mentaires ont adopt� les ACT
dans leurs politiques de traitement antipaludique : le B�nin, le Cameroun,
les Comores, le Gabon, le Ghana, la Guin�e �quatoriale, le Kenya, Sao
Tom�-et-Principe et la R�publique-Unie de Tanzanie.
D'autres devraient suivre cette ann�e. Sur les autres continents, 14 pays
d'end�mie du paludisme ont adopt� une politique semblable.
Tout au long de ce processus, l'OMS a fourni des conseils et un appui
technique aux minist�res de la sant� concernant tous les aspects li�s au
changement de la politique nationale de traitement (notamment la
surveillance de l'efficacit� th�rapeutique des m�dicaments) et � sa mise en
oeuvre.
"Nous continuerons � plaider vigoureusement en faveur de l'extension rapide
du traitement par les ACT", a indiqu� le Dr Jack Chow, sous-directeur
g�n�ral de l'OMS, VIH/SIDA, Tuberculose et Paludisme.
"Certains pays h�sitent encore � adopter les politiques de traitement par
les ACT parce qu'elles sont beaucoup plus co�teuses que les traitements
conventionnels. Ils ne sont pas s�rs de la durabilit� de l'appui des
donateurs s'ils passent � des sch�mas th�rapeutiques plus co�teux.
Cependant, l'�volution dont nous avons �t� t�moins au cours des 12 derniers
mois est remarquable par sa rapidit� et par le nombre de pays qui ont
modifi� leurs politiques."
L'OMS estime que la demande mondiale d'ACT, qui est actuellement d'environ
20 millions de traitements pour adultes par an, va s'envoler pour atteindre
des chiffres compris entre 130 et 220 millions de traitements pour adultes
en 2005. Dans les ann�es � venir et au prix actuel, il faudra environ US $1
milliard par an pour fournir des ACT aux 60 % de la population qui en ont
besoin. La plus grosse partie de cette somme devra venir des pays donateurs
et des institutions de financement telles que le Fonds mondial.
Avec les partenaires de l'initiative Faire reculer le paludisme (RBM), l'OMS
s'emploie � abaisser les prix de ces m�dicaments pour r�duire le co�t de la
mise � disposition d'ACT de qualit� aux populations d�favoris�es. "Si la
coop�ration public-priv� peut jouer un r�le important, nous avons appris
qu'il ne fallait pas attendre que les prix baissent", a indiqu� le Dr
Fatoumata Nafo-Traor�, Directeur du D�partement Faire reculer le paludisme
de l'OMS. "L'accroissement de la demande constitue le principal facteur de
la baisse des prix."
L'appel renouvel� de l'OMS en faveur d'un passage plus rapide aux ACT
survient au moment o� le monde c�l�bre la Journ�e africaine du paludisme.
"Les enfants ensemble pour faire reculer le paludisme" est le th�me de cette
ann�e. En effet, les enfants de moins de cinq ans sont les principales
victimes de cette maladie. Ils ont le droit d'�tre prot�g�s, mais en r�alit�
ils n'ont pas acc�s � un traitement efficace parce que leurs parents sont
pauvres.
Un acc�s �largi � des m�dicaments efficaces, conjugu� � une meilleure
utilisation des techniques permettant d'�viter la transmission du paludisme,
permettrait d'atteindre beaucoup plus rapidement les objectifs de RBM,
�tablis par les dirigeants africains en 2000 (1).
Dans le domaine de la pr�vention, l'OMS constate �galement des progr�s
technologiques importants depuis 1998, malgr� un financement insuffisant.
Selon le Rapport sur le paludisme en Afrique 2003, environ 15 % des enfants
africains dorment sous des moustiquaires et 2 % sous des moustiquaires
impr�gn�es d'insecticide, dont on sait qu'elles sont tr�s efficaces. Si ces
taux sont loin d'�tre satisfaisants, l'adoption des moustiquaires dans toute
l'Afrique est le signe d'un changement profond, m�me s'il n'est que
naissant, des comportements et des mentalit�s. Leur utilisation �tait
inconnue de la plupart des populations rurales africaines jusqu'� la fin des
ann�es 90.
"Il s'agit l� d'une am�lioration importante", commente le Dr Nafo-Traor�.
"Toutefois, nous sommes encore loin d'atteindre nos objectifs en mati�re de
r�duction, parce que la lutte contre le paludisme a terriblement p�ti du
manque de fonds. "La situation s'est consid�rablement am�lior�e depuis la
cr�ation du Fonds mondial, mais pas suffisamment. En attendant que la
plupart des gens aient les moyens de s'offrir leur propre moustiquaire et de
payer leur traitement, un financement public non n�gligeable continuera �
�tre n�cessaire."
(1) Il y a quatre ans, 44 chefs d'Etat et de Gouvernements des 50 pays
d'Afrique touch�s par le paludisme se sont r�unis � Abuja, au Nigeria, pour
fixer des objectifs ambitieux afin de r�duire le poids du paludisme d'ici la
fin 2005. Ils se sont engag�s � faire en sorte qu'au moins 60 % des sujets
atteints de paludisme aient un meilleur acc�s � des traitements appropri�s
et d'un prix abordable. Dans le domaine de la pr�vention, ils ont convenu
qu'il fallait prot�ger par des moustiquaires impr�gn�es d'insecticide et
d'autres mesures de pr�vention communautaires au moins 60 % des sujets �
risque, et qu'il fallait qu'au moins 60 % des femmes enceintes aient acc�s �
un traitement pr�ventif intermittent.
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