E-MED: OMS : initiative pour l'acc�s � des antituberculeux gratuits
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http://www.oms.ch/inf-pr-2001/fr/cp2001-13.html
L�OMS ET LE PARTENARIAT HALTE � LA TUBERCULOSE LANCENT UNE NOUVELLE
INITIATIVE POUR AM�LIORER L�ACC�S � DES ANTITUBERCULEUX GRATUITS : LE
DISPOSITIF MONDIAL DE FINANCEMENT DES M�DICAMENTS ANTITUBERCULEUX
L�Organisation mondiale de la Sant� (OMS) et le partenariat mondial Halte
� la tuberculose ont annonc� aujourd�hui une nouvelle initiative visant �
am�liorer l�acc�s aux antituberculeux de 10 millions de malades au cours des
cinq prochaines ann�es.
Le dispositif mondial de financement des m�dicaments antituberculeux ,
cr�� dans le cadre de l�OMS et g�r� par le partenariat Halte � la
tuberculose, vise � am�liorer sensiblement l�acc�s � des m�dicaments de
haute qualit� contre la tuberculose.
L�OMS cherche � obtenir des annonces de contributions d�au moins US $50
millions par an au cours des cinq prochaines ann�es.
Le dispositif mondial qui verra le jour � Washington le 21 mars 2001
permettra de financer l�achat d�antituberculeux de qualit� pour les pays
confront�s � une forte charge de morbidit� tuberculeuse. L�objet du
dispositif est de fournir des antituberculeux � 10 millions de malades au
cours des cinq prochaines ann�es et � 45 millions de malades au cours d�une
p�riode de 10 ans.
Gr�ce � une contribution initiale de l�Agence canadienne de D�veloppement
international, le dispositif mondial a r�cemment approuv� � l�intention de
plusieurs pays d�Afrique, d�Asie et d�Europe orientale des dons devant
permettre de soigner pr�s de 200 000 cas. Un deuxi�me groupe de demandes
sera trait� d�ici juillet 2001, ce qui devrait permettre de fournir des
m�dicaments � pr�s d�un demi-million de malades au cours de la premi�re
ann�e de fonctionnement du dispositif.
Si les pays en d�veloppement - confront�s � 90 % de la charge de morbidit�
tuberculeuse mondiale - sont la principale cible du dispositif, les pays
industrialis�s b�n�ficieront eux aussi indirectement de son action. En
effet, avec la mobilit� croissante de la population mondiale, il appara�t
clairement que les fronti�res nationales n�entravent nullement la
propagation de la tuberculose. On rel�ve d�ailleurs un risque croissant d�
infection au cours des voyages a�riens et, ce qui est plus inqui�tant, on a
constat� plusieurs cas ainsi contract�s de tuberculose
polychimior�sistante � une forme de la maladie qui implique un traitement
difficile et co�teux. Des foyers de tuberculose polychimior�sistante ont �t�
observ�s dans de nombreux pays, et notamment dans ceux de l�ex-URSS. La
lutte contre la tuberculose dans un pays d�termin� implique une lutte
mondiale. Un investissement en faveur du dispositif mondial n�est pas
seulement un devoir humanitaire pour les pays d�velopp�s, mais une mesure
judicieuse de sant� publique.
� L�acc�s au traitement et aux soins est au centre des droits de l�
omme �, a d�clar� le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur g�n�ral de l�
Organisation mondiale de la Sant�. � Lorsque l�acc�s est n�glig� ou refus�,
la sant� et les droits de l�homme en souffrent. Nous savons tous que les
pauvres sont les victimes privil�gi�es des maladies infectieuses et la
tuberculose offre l�un des exemples les plus frappants du ph�nom�ne. Il est
honteux que tant de malades de la tuberculose meurent encore de la maladie
et il est inexcusable que moins d�un quart d�entre eux aient acc�s � un
traitement efficace �, a-t-elle ajout�.
Le th�me de la Journ�e mondiale de la tuberculose, c�l�br�e chaque ann�e
le 24 mars, date anniversaire de la d�couverte du bacille de la tuberculose,
vise � souligner que la strat�gie DOTS de traitement de br�ve dur�e sous
surveillance directe offre � chaque malade la possibilit� de gu�rir, faisant
ainsi ressortir l�importance de l�acc�s au traitement pour tous les malades,
riches ou pauvres, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, et quelles que soient
leur race, leur origine ethnique, leurs conditions sociales ou les autres
caract�ristiques au nom desquelles on prive parfois les gens d�un traitement
auquel ils ont droit. La Journ�e mondiale met l�accent sur les malades de la
tuberculose qui ont des besoins particuliers, par exemple les personnes
vivant avec le VIH et ceux qui ont �t� infect�s par une souche
chimior�sistante.
La tuberculose est la maladie infectieuse gu�rissable qui provoque le plus
grand nombre de d�c�s dans le monde. Chaque jour, on compte 20 000 nouveaux
cas de tuberculose �volutive et 5000 d�c�s dus � la maladie. Sans
traitement, 70 % des cas seront mortels et, de plus, une seule personne
atteinte d�une tuberculose infectieuse peut en infecter 10 � 15 autres
chaque ann�e. L��pid�mie mondiale de tuberculose a progress� de 6 % entre
1997 et 1999, principalement en raison d�une augmentation de 20 % dans les
pays africains touch�s par l��pid�mie de VIH/SIDA. Si ces tendances se
maintiennent, on peut s�attendre � enregistrer quelque 10,2 millions de
nouveaux cas annuels d�ici 2005.
Or, la progression constante de l��pid�mie est totalement �vitable. La
strat�gie DOTS approuv�e par l�OMS permet de sauver des vies, de gu�rir les
malades, de pr�venir la propagation de la chimior�sistance et de r�duire la
transmission de la maladie. Les avantages sociaux et �conomiques sont tout
aussi importants. Pourtant, les progr�s r�alis�s dans la diffusion de la
strat�gie DOTS restent totalement insatisfaisants. Il ressort d�un rapport
publi� cette semaine par l�OMS que 23 % seulement des cas de tuberculose
infectieuse �taient trait�s dans le cadre de programmes DOTS. A moins d�une
g�n�ralisation rapide de la strat�gie DOTS, les cibles mondiales - d�pistage
de 70 % des cas de tuberculose infectieuse et gu�rison de 85 % des cas
d�pist�s - ne pourront �tre atteintes avant 2013 au plus t�t.
Un obstacle significatif � une extension rapide de la strat�gie DOTS est
le manque de m�dicaments. Un traitement antituberculeux de six � huit mois
co�te � peine une dizaine de dollars. Cependant, les p�nuries d�
antituberculeux sont fr�quentes et graves, et r�sultent souvent de
contraintes financi�res, de syst�mes peu efficaces d�achat de produits
pharmaceutiques et d�erreurs de gestion. Les m�dicaments utilis�s contre la
tuberculose existent depuis plus de 30 ans et pourtant des millions de
malades n�ont toujours pas acc�s � un traitement efficace.
Comme l�a soulign� le Dr JW Lee, Directeur du D�partement Halte � la
tuberculose � l�OMS, � les g�n�rations futures ne manqueront pas de nous
demander pourquoi nous avons continu� � tol�rer 2 millions de d�c�s annuels
provoqu�s par une maladie gu�rissable par des m�dicaments qui co�tent entre
10 et 15 dollars. Elles pourront � juste titre s�interroger sur notre
engagement, nos priorit�s, notre sens de la justice et notre compr�hension
des droits de l�homme �.
Il y a un an, lors de la Journ�e mondiale de la tuberculose, les ministres
de la sant�, des finances et de la planification de 20 des pays les plus
touch�s par la tuberculose se sont r�unis � Amsterdam pour une conf�rence
sur la tuberculose et le d�veloppement durable. Ils ont fix� des objectifs
ambitieux pour mobiliser l�engagement politique et atteindre les cibles
mondiales d�ici 2005 afin d��viter une poursuite de la propagation de la
tuberculose, et notamment de la tuberculose polychimior�sistante, et ils ont
demand� l�aide de la communaut� internationale. La D�claration d�Amsterdam a
r�clam� � de nouvelles approches internationales pour assurer l�acc�s
universel aux antituberculeux et leur distribution � tous ceux qui en ont
besoin. � Le dispositif mondial de financement des m�dicaments
antituberculeux a �t� mis en place par l�OMS et le partenariat mondial Halte
� la tuberculose directement � la suite de cet appel.
Comme l�a conclu le Dr Brundtland, � Davantage de fonds sont n�cessaires
pour fournir des m�dicaments de qualit� � ceux qui en ont le plus besoin. Je
vous demande instamment, au nom des jeunes et des vieux, au nom des pauvres
et des d�tenus, de nous rejoindre dans nos efforts pour faire barrage � la
tuberculose. Votre engagement nous permettra de nous rapprocher de notre
objectif d�un monde o� plus personne ne se verra refuser l�acc�s � la
strat�gie DOTS. �.
Pour plus d�informations, les journalistes peuvent s�adresser � :
Washington : Dr JW Lee, t�l : (+41 79) 217 34 58 or Dr Jacob Kumaresan, t�l
: (+41 79) 249 35 19 : (Les t�l�phones portables suisses fonctionnent �
Washington). Gen�ve : Dr Ian Smith, t�l : (+41 22) 791 25 36, adresse
�lectronique smithi@who.int ou Daniela Bagozzi t�l : (+ 41 22) 791 4544;
t�l�copie : (+41 22) 791 4858 ; adresse �lectronique : bagozzid@who.int .
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