[e-med] OMS: la recherche g�nomique peut sauver des vies dans les PED

E-MED: OMS: la recherche g�nomique peut sauver des vies dans les PED
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Communiqu� de presse OMS/34
30 avril 2002

LA RECHERCHE GENOMIQUE PEUT SAUVER DES MILLIONS DE VIES DANS LES PAYS EN
DEVELOPPEMENT
http://www.who.int/inf/fr/cp-2002-34.html
L'OMS publie un rapport en faveur de la m�decine g�n�tique pour tous

Dans un rapport r�cent sur les effets de la g�nomique, l'Organisation
mondiale de la Sant� (OMS) estime que les avanc�es majeures de la recherche
g�n�tiquepourraient am�liorer dans les ann�es � venir la lutte contre des
maladies meurtri�res telles que le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA,
et sauver des millions de vies, principalement dans les pays en
d�veloppement.

Le rapport de l'OMS, Genomics and World Health, qui couvre un large �ventail
de th�mes, de l'utilisation des tests g�n�tiques pour choisir le sexe des
enfants � la n�cessit� de faire en sorte que les pays pauvres b�n�ficient
eux aussi des progr�s m�dicaux futurs, est une importante contribution au
d�bat sur l'�thique et la recherche g�nomique.

Le rapport appuie vigoureusement la recommandation de la Commission
Macro�conomie et sant� visant � cr�er un Fond mondial pour la recherche en
sant�, nouvelle organisation centrale de recherche et d�veloppement dot�e
initialement de US$ 1,5 milliard, dont l'aide aux pays sera accord�e sur la
base d'un examen des demandes par les pairs. Pour les auteurs du rapport,
US$ 1,5 milliard suppl�mentaire devrait �tre mis � la disposition des
�tablissements qui s'emploient � trouver de nouveaux vaccins et m�dicaments
contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme.

"La recherche g�nomique, si elle est bien men�e, peut tout changer pour les
soins de sant�," estime le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur g�n�ral de
l'OMS. "Elle peut notamment permettre aux pays en d�veloppement de br�ler
les �tapes du d�veloppement m�dical et de fournir � leurs citoyens des soins
sensiblement am�lior�s et des m�thodes modernes � tr�s br�ve �ch�ance."

Une �quipe de 14 m�decins, chercheurs dans le domaine m�dical et
sp�cialistes del'�thique de renomm�e international venant de pays
industrialis�s et de pays en d�veloppement, coordonn�e par le Dr Tikki Pang,
Directeur, Politique et coop�ration en mati�re de recherche, a r�dig� en 12
mois le rapport Genomics and World Health (241 pages).

Le rapport a �t� publi� au nom du Comit� consultatif de l'OMS sur la
recherche en sant� (CCRS), principal organe scientifique consultatif de
l'Organisation. Fond� sur un vaste processus consultatif, le rapport d�crit
en d�tail les progr�s les plus r�cents de la recherche g�nomique, explique
comment cela pourrait faire avancer la lutte contre de nombreuses maladies,
y compris celles qui sont pand�miques dans les pays pauvres, met en garde
contre les risques pouvant �tre associ�s � cette recherche et formule des
recommandations sur la fa�on de faire b�n�ficier les pays en d�veloppement
des fruits de cette recherche.

"C'est l� le premier rapport qui place la recherche g�nomique dans une
perspective mondiale," dit Sir David Weatherall, principal auteur du
rapport, qui enseigne � l'Institut Weatherall de m�decine mol�culaire de
l'Universit� d'Oxford et est un pr�curseur dans la recherche en g�n�tique
mol�culaire, h�matologie, anatomie pathologique et m�decine clinique. "Le
rapport illustre comment la communaut� mondiale pourrait utiliser la
g�n�tique pour venir � bout de maladies infectieuses telles que le
paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA qui font encore tant de victimes
dans les pays en d�veloppement, puis des maladies qui paralysent les
syst�mes de soins de sant� dans tous les pays, comme les cardiopathies, le
diab�te et le cancer."

Ces derni�res ann�es, les scientifiques ont r�alis� le s�quen�age du g�nome
humain complet, qui compte de 28 000 � 40 000 g�nes - segments d'ADN
porteurs des informations requises pour chaque fonction biologique chez
toute cr�ature vivante. Les chercheurs ont aussi entrepris la cartographie
des g�nomes de pathog�nes importants, vecteurs de maladies et plantes.

Cette recherche n�cessite la cr�ation et l'utilisation sur une grande
�chelle de bases de donn�es supposant un niveau �lev� d'automatisation, et
par cons�quent d'importants investissements en capitaux. C'est ce qui a
essentiellement limit� la recherche aux pays industriels, le Br�sil, la
Chine, l'Inde et Cuba constituant n�anmoins des exceptions notables. Les
r�sultats obtenus devraient permettre � d'autres chercheurs d'�laborer des
techniques pr�ventives et th�rapeutiques d'une grande pr�cision pour une
large gamme d'affections.

"Les pays en d�veloppement risquent de ne pas b�n�ficier des bienfaits de la
recherche g�nomique, de m�me qu'ils �taient rest�s � l'�cart de la
r�volution informatique des ann�es 80 et 90," ont d�clar� le Professeur Dan
Brock de l'Universit� Brown et un autre auteur du rapport. "La g�nomique et
les technologies apparent�es devraient servir � r�duire les in�galit�s
existantes au plan de la sant� dans le monde, qui sont contraires �
l'�thique. Le rapport est un premier pas important vers la r�alisation de ce
but".

"Tout le rapport est ax� sur l'id�e que cette nouvelle technologie ne nous
permettra pas de modifier instantan�ment la pratique m�dicale," indique le
Dr Weatherall. "A long terme, cependant, les possibilit�s sont telles que
les pays en d�veloppement, comme les pays industrialis�s, doivent se
pr�parer dans la perspective de cette nouvelle technologie et en �tudier
attentivement tout le potentiel."

La recherche g�n�tique en cours contribuera � am�liorer les soins de sant�
dans les pays en d�veloppement, certains projets donnant d�j� des r�sultats.
Parmi les recherches cit�es dans le rapport figurent les suivantes:

* Cr�ation d'un moustique sur mesure ne pouvant h�berger le parasite du
paludisme, l'un des agents les plus meurtriers dans les pays en
d�veloppement.

* Mise au point rapide d'une classe de m�dicaments antipaludiques
potentiellement efficaces contre des parasites polychimior�sistants tout en
restant peu co�teux et stables. La cr�ation de ces m�dicaments d�coule � la
fois du s�quen�age de l'ADN du parasite du paludisme, de la bioinformatique
(l'informatique au service du stockage, de l'analyse et de l'interpr�tation
des donn�es biologiques) et du traitement de tr�s grandes quantit�s de
donn�es (recherche de donn�es g�nomiques comparatives).

* Elaboration, gr�ce � la recherche g�n�tique, de deux nouveaux types de
vaccins contre la tuberculose, en progression dans les pays en d�veloppement
et les pays industrialis�s. Les essais cliniques de l'un de ces vaccins ont
commenc�.

* L'utilisation des techniques de l'amplification g�nique - technique de
base de la recherche g�n�tique - a d�j� permis d'am�liorer le diagnostic de
la leishmaniose et de la dengue, toutes deux pand�miques dans certains pays
d'Am�rique latine.

* Mise au point d'un vaccin contre la m�ningite B � l'Institut Carlos J.
Finlay � Cuba, attestant le potentiel des pays en d�veloppement dans le
domaine des biotechnologies.

* D�but � Nairobi, au Kenya, et � Oxford, au Royaume-Uni, des essais
cliniques d'un vaccin exp�rimental contre le SIDA produit par g�nie
g�n�tique, con�u sp�cifiquement pour l'Afrique.

* Utilisation de la technologie g�n�tique pour produire des vaccins pouvant
�tre incorpor�s dans des pommes de terre ou d'autres l�gumes et des fruits
contre l'h�patite B, le chol�ra, la rougeole et le papilloma virus humain
(associ� au cancer du col, commun chez les femmes en Afrique subsaharienne),
ce qui permet d'inclure les vaccins dans les aliments consomm�s au cours
d'un repas.

* Des chercheurs indiens du Centre international de g�nie g�n�tique et de
biotechnologie de New Delhi, en collaboration avec l'Initiative des vaccins
contre le paludisme, ont r�cemment mis au point un vaccin exp�rimental
contre Plasmodium vivax, type principal du paludisme en Inde.

* En permettant de reconna�tre les populations qui seront sensibles aux
traitements, la pharmacog�n�tique pourrait sauver des vies et de pr�cieuses
ressources des soins de sant� dans les pays en d�veloppement; certains
m�dicaments anti-VIH en Afrique occidentale en sont d�j� la preuve.

"Ce rapport de l'OMS montre clairement que si la plupart des incitations �
produire de nouveaux m�dicaments et vaccins s�duisent les march�s des pays
industrialis�s, il nous incombe � tous d'aider � faire en sorte que le
potentiel �norme que repr�sente l'application de la connaissance du g�nome
b�n�ficie �galement aux populations les plus d�munies," estime le Professeur
Barry R. Bloom, Doyen de l'Ecole de sant� publique de l'Universit� de
Harvard et membre du Comit� qui a r�dig� le rapport .

Le r�le que doit jouer l'�thique dans la recherche g�n�tique et la m�decine
g�n�tique est examin� pour la premi�re fois dans ce rapport.

Le rapport avertit des dangers associ�s � l'�laboration pr�vue de bases de
donn�es g�n�tiques � grande �chelle et des questions d'�thique nouvelles. Il
d�crit la controverse que suscite l'opportunit� de cr�er des bases de
donn�es de ce type et les nombreuses ambigu�t�s concernant l'acc�s � ces
bases de donn�es et leur surveillance. On s'inqui�te surtout des dommages
potentiels pour les personnes, les groupes et les communaut�s.

Un autre probl�me d'�thique est li� aux d�cisions que les familles peuvent
prendre en raison des r�sultats de recherches g�n�tiques. "Ce probl�me tient
� l'id�e que, voulant aider des familles ou des personnes atteintes d'une
maladie g�n�tique, nous risquons d'accro�tre le nombre de g�nes d�l�t�res
dans le g�nome humain," indique le rapport. "En emp�chant les parents
porteurs du m�me anomalie g�n�tique de procr�er, et ainsi d'avoir des
enfants �galement atteints, on peut fausser le m�canisme de l'�volution, et
la r�duction naturelle de la fr�quence des g�nes d�l�t�res dans une
population."

Pour plus de renseignements, s�adresser � Dr Tikki Pang, Directeur, Bases
factuelles et information � l�appui des politiques de sant� , OMS, Gen�ve.
Tel. (+41 22) 791 2786/2788; Fax (+41 22) 791 4169; E-mail: pangt@who.int.

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�autres informations sur le sujet, peuvent �tre obtenus sur Internet � la
page d�accueil de l�OMS : http://www.who.int

T�l�chargement gratuit & information: www.who.int/genomics (disponible
actuellement en langue anglaise)

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