E-MED: ONUSIDA: am�liorer l'acc�s aux traitements li�s au VIH/sida
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UN ELAN VERS LES SOINS ET LES TRAITEMENTS LIES AU VIH/SIDA DANS 58 PAYS
New York, 25 juin 2001 - Les efforts en vue d'am�liorer et d'acc�l�rer l'
acc�s � la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA gagnent du
terrain, a d�clar� aujourd'hui le Programme commun des Nations Unies sur le
VIH/SIDA
(ONUSIDA).
http://www.unaids.org/whatsnew/press/frn/pressarc01/UNGASScare_250601.htm
Un total de 58 pays se sont d�sormais d�clar�s int�ress�s par l'acc�s � des
m�dicaments moins chers - notamment les traitements contre les infections
opportunistes et la th�rapie antir�trovirale - dans le contexte du
partenariat entre le secteur public et le secteur priv� lanc� en mai 2000
par cinq organismes des Nations Unies et cinq soci�t�s du secteur priv�.
Cinq soci�t�s pharmaceutiques bas�es sur la recherche (Boehringer Ingelheim,
Bristol Myers Squibb, Glaxo Wellcome, Hoffman La Roche et Merck) et l'
Organisation mondiale de la Sant� (OMS), la Banque mondiale, l'UNICEF, le
FNUAP et le Secr�tariat de l'ONUSIDA ont cherch� les moyens d'acc�l�rer l'
acc�s � la prise en charge et aux traitements li�s au VIH/SIDA dans les pays
en d�veloppement.
Au cours du seul dernier mois, 23 pays ont manifest� leur int�r�t. Onze des
pays participants (dix en Afrique, et un en Am�rique latine) ont d�j� obtenu
des accords avec les fabricants sur une r�duction significative du prix des
m�dicaments.
Le processus gagne du terrain alors que des groupes de pays d'une m�me
r�gion reconnaissent la possibilit� d'abaisser les prix par le biais d'
achats au niveau r�gional. Cette approche r�gionale peut aussi offrir l'
acc�s � des niveaux de soins quasi unifi�s aux personnes qui se d�placent d'
un pays � un autre dans une m�me r�gion. Les pays de l'Afrique australe,
orientale et occidentale ont activement opt� pour cette approche.
� Une approche r�gionale repr�sente un fort potentiel d'�largissement des
b�n�fices tir�s d'un meilleur acc�s � la prise en charge, par exemple gr�ce
� la possibilit� de grouper les achats, et de mettre en commun l'assistance
technique et les ressources, � a d�clar� le Dr Peter Piot, Directeur
ex�cutif de l'ONUSIDA.
La concurrence des fabricants de m�dicaments g�n�riques et une attitude
proactive de la part de l'industrie issue de la recherche et du
d�veloppement ont contribu� � r�duire les prix des m�dicaments.
Par exemple, l'approche de l'Ouganda en mati�re d'abaissement des prix a
impliqu� une concurrence directe entre les fabricants de g�n�riques et les
soci�t�s bas�es sur la recherche et le d�veloppement.
Pour contribuer � ce processus, une base de donn�es de fournisseurs de
m�dicaments a �t� �tablie par l'UNICEF, l'OMS et le Secr�tariat de l'
ONUSIDA, conjointement avec M�decins Sans Fronti�res. Cette base de donn�es
identifie les prix et les sources de certains m�dicaments utilis�s pour la
prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, notammentles
m�dicaments essentiels pour le traitement des infections opportunistes ainsi
que plusieurs antir�troviraux. Un total de 34 fabricants de m�dicaments
(dont 29 sont des fabricants de g�n�riques) ont demand� � figurer sur la
liste des fournisseurs potentiels.
� Des rabais significatifs ont �t� obtenus, mais le co�t des m�dicaments
li�s au VIH/SIDA est toujours inabordable pour la majorit� des gens qui en
ont besoin, � a d�clar� le Dr Piot.
Plusieurs autres approches sont utilis�es pour faire en sorte que des
ressources suffisantes soient allou�es aux programmes de prise en charge
exhaustive dans les pays durement frapp�s.
Les gouvernements accordent davantage de fonds publics � la pr�vention et
aux soins. Certains - comme le Cameroun, la C�te d'Ivoire, le Gabon, le
Mali, le Maroc et le S�n�gal - allouent des fonds sp�ciaux afin de
subventionner l'acc�s aux antir�troviraux pour les personnes qui ne sont pas
en mesure de payer les m�dicaments. D'autres pays, notamment le Burundi et
le Rwanda, contribuent � un fonds sp�cial pour l'achat de m�dicaments � des
prix subventionn�s.
Les pays utilisent �galement les fonds provenant de l'all�gement de la dette
pour la pr�vention du VIH/SIDA et les soins. Le Cameroun et le Mali, par
exemple, ont affect� une partie de leur dette � un fonds destin� �
subventionner l'acc�s aux m�dicaments et � la prise en charge.
Certains gouvernements ont invit� des soci�t�s priv�es � subventionner l'
acc�s aux m�dicaments pour leurs employ�s et leur famille. Dans des pays
tels que l'Afrique du Sud et le Br�sil, la r�glementation existante des
r�gimes d'assurance maladie a permis � des milliers de personnes d'acc�der �
des soins li�s au SIDA qu'elles n'auraient pas pu s'offrir autrement.
� Nous avons observ� une multitude de changements dans la mani�re dont de
nombreux gouvernements consid�rent l'�pid�mie de VIH/SIDA, � a d�clar� le
Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur g�n�ral de l'OMS. � La possibilit� d'
avoir acc�s aux traitements a suscit� de nouveaux espoirs, poussant les pays
� accro�tre leurs efforts pour combattre la maladie par le biais de la
pr�vention et de meilleurs diagnostics, et � commencer � fournir des soins �
ceux qui sont d�j� infect�s. �
Malgr� ces am�liorations, il y a un besoin urgent de progresser encore
davantage dans toute une gamme d'autres domaines.
L'acc�s aux soins et aux traitements restera in�gal jusqu'au jour o� les
pays auront la possibilit� de se procurer les m�dicaments li�s au VIH/SIDA
et disposeront des moyens de diagnostic, renforceront leurs syst�mes de
sant� avec l'infrastructure n�cessaire et du personnel form�, et fourniront
des services ad�quats de conseil et de test volontaires, ainsi qu'un appui
psychosocial.
D'importantes baisses de prix ont �t� obtenues pour la th�rapie
antir�trovirale, mais aujourd'hui la grande majorit� des gens touch�s par le
VIH/SIDA n'ont m�me pas acc�s aux m�dicaments et aux th�rapies de base.
Faire en sorte que les soins essentiels - soins palliatifs, prophylaxie et
traitement des infections opportunistes - soient rapidement accessibles �
tous est un enjeu tout aussi critique que le fait de rendre les
antir�troviraux plus largement disponibles.
Quelles que soient les baisses de prix, des fonds suppl�mentaires seront
n�cessaires pour supporter les co�ts des soins aux plus pauvres. La plupart
de ces fonds devraient provenir d'une aide accrue au d�veloppement, qui
viendra s'ajouter aux d�penses d�j� consenties pour d'autres maladies
courantes et meurtri�res telles que le paludisme.
Les pays en d�veloppement et les organismes donateurs agissent de plus en
plus avec la conscience que les efforts de prise en charge et de pr�vention
sont intimement li�s. Par cons�quent, ils voient les soins li�s au SIDA
comme un bon investissement, qui repr�sente des gains directs pour les
personnes vivant avec le VIH/SIDA, avec des retomb�es indirectes pour la
pr�vention du SIDA dans la communaut� au sens large.
Au moins 90% des 36,1 millions de personnes inf�ct�es avec le VIH dans le
monde vivent dans des pays en voie de d�veloppement - dont 25,3 millions en
Afrique subsaharienne.