[e-med] ONUSIDA: La diminution du financement de la lutte contre le sida risque de compromettre les récentes avancées faites par les pays

ONUSIDA
Déclaration à la presse

La diminution du financement de la lutte contre le sida risque de
compromettre les récentes avancées faites par les pays

Les pays, les donateurs et les autres partenaires doivent se mobiliser
autour du nouveau modèle d'investissement stratégique de l'ONUSIDA afin de
générer de nouvelles ressources et d'optimiser les investissements liés au
sida.
http://www.unaids.org/fr/resources/presscentre/pressreleaseandstatementarchi
ve/2011/november/20111127aidsfunding/

GENÈVE, 27 novembre 2011—Les résultats sans précédent et les progrès
réalisés par la riposte mondiale au sida en 2011 doivent être soutenus et
accélérés. Les dernières données du Programme commun des Nations Unies sur
le VIH/sida (ONUSIDA) indiquent que les nouvelles infections au VIH et les
décès liés au sida ont chuté aux niveaux les plus bas et plus de 6,6
millions de personnes ont désormais accès au traitement du VIH. De plus
grands investissements dans les programmes de lutte contre la tuberculose et
le paludisme ont également contribué aux réductions de décès liés à la
tuberculose et au paludisme parmi les personnes vivant avec le VIH.

Ces gains sont menacés par la chute des ressources disponibles pour la
prévention du VIH et le traitement dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire. Ils pourraient maintenant être d'avantage aggravés par la
récente révision des prévisions des ressources montrant une insuffisance des
ressources disponibles à travers le Fonds mondial de lutte contre le sida,
la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial).

Le Fonds mondial a annoncé des plans pour remplacer son prochain appel de
propositions des pays (Série de subvention 11) avec un nouveau mécanisme de
financement transitoire. Le nouveau mécanisme ciblera la poursuite des
préventions essentielles, des services de traitement et de soins
actuellement financés par le Fonds mondial, mettant à disposition de
nouveaux financements seulement en 2014. Cette annonce pourrait compromettre
les efforts mondiaux pour atteindre le sixième Objectif du Millénaire pour
le développement afin d'enrayer et d'inverser la propagation du sida, de la
tuberculose et du paludisme d'ici 2015.

« Ce retard pourrait freiner des pays dans leurs efforts pour sauver des
vies dans une époque où la riposte au sida a enregistré des résultats de
changements, » commente Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « La
nouvelle stratégie sur cinq ans du Fonds mondial ainsi que son plan de
transformation consolidé sont des mesures qui vont dans la bonne direction.
Ces plans devraient rétablir la confiance et la position du Fonds mondial en
tant que mécanisme de financement important et effectif pour la lutte contre
le sida, la tuberculose et le paludisme.

L'ONUSIDA encourage la communauté internationale à explorer de manière
urgente les sources innovantes de financement pour combler l'écart des
ressources mondiales pour la lutte contre le sida, incluant une taxe de
transaction financière pour financer les programmes de santé et de
développement. Elle invite également les pays à revoir et à nouveau donner
la priorité aux investissement en faveur du sida ainsi qu'aux stratégies
nationales de lutte contre le sida en utilisant le nouveau modèle
d'investissement stratégique de l'ONUSIDA pour atteindre des résultats
maximum et l'efficience économique.

« Nous avons besoin de nouvelles modalités financières et des sources de
financement comme les taxes de transaction financière afin de maintenir le
rythme de riposte au sida, » commente M. Sidibé. « En utilisant les avancées
de la science nous pouvons aider les pays à utiliser le nouveau modèle
d'investissement pour optimiser les résultats pour les personnes et sauver
des vies. »

En réponse aux défis financiers et aux opportunités avec lesquelles les pays
sont confrontées, l'ONUSIDA est engagée à collaborer avec les pays ; les
organismes régionaux y compris l'Union africaine, la Banque africaine de
développement et le NEPAD, les donateurs comme le PEPFAR, le DFID et le
gouvernement français, les organisations de la société civile et le Fonds
mondial afin d'atteindre les nouveaux objectifs ambitieux définis par les
leaders mondiaux dans la déclaration politique des Nations Unies sur le
VIH/sida de 2011.

Les États membres de l’ONU se sont engagés à investir entre 22-24 milliards
de dollars d'ici 2015 pour la riposte mondiale au sida. L'année dernière, 15
milliards de dollars étaient disponibles, toutefois le financement
international a chuté de 8,7 milliards de dollars en 2009 à 7,6 milliards de
dollars en 2010.