[e-med] Paludisme : un traitement intermittent pourrait aider les nourrissons

Paludisme : un traitement intermittent pourrait aider les nourrissons

PARIS - Donner un traitement préventif peu cher et de façon intermittente
aux nourrissons africains de moins de douze mois permettrait de réduire leur
risque de tomber malades du paludisme, selon des essais publiés jeudi en
ligne par la revue médicale britannique The Lancet.

Un tiers (30 %) des cas de paludisme pourraient être évités chez les
nourrissons africains à l'aide d'un "traitement préventif intermittent du
paludisme chez les nourrissons" (TPI), à base de sulphadoxine-pyrimethamine
(SP), administrés à certains moments des premiers mois de la vie.

C'est que souligne l'analyse de six essais de (TPI/IPTi) réalisés en Afrique
avec ce traitement recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé dans
les régions à fort taux de transmission du parasite, responsable de la
maladie et où la résistance du parasite (Plasmodium falciparum) à cette
combinaison médicamenteuse n'est pas élevée.

L'étude faite par un consortium international basé à Barcelone a comparé les
résultats d'essais comparatifs (traitement contre placebo) menés pendant
neuf ans (1999-2008) sur près de 8.000 nourrissons dans quatre pays
africains (Tanzanie, Mozambique, Gabon et Ghana).

La combinaison SP est devenue le traitement de première ligne contre le
paludisme, succédant à la chloroquine, mais rencontre une perte d'efficacité
thérapeutique ("résistance") en maints endroits, relève une spécialiste Rose
McGready (Thaïlande) dans un commentaire dans la revue.

Pour certains chercheurs, l'extension de ce traitement TPI-SP à d'autres
pays africains permettrait d'éviter 6 millions de cas de paludisme par an
chez les enfants en bas âge.

Un enfant meurt toutes les 30 secondes en Afrique des suites du paludisme.

Les auteurs n'ont pas trouvé de différence notable sur la mortalité, un
point qui reste à approfondir. En revanche, le TIP-SP a eu un effet
protecteur de 30% contre le paludisme et diminué de 21% le risque d'anémie
lié au paludisme. Les admissions à l'hôpital ont chuté de 38% pour celles
associées au paludisme et de 22,9 % pour celles de toutes causes confondues.

Sur les 247 millions de cas de paludisme recensés dans le monde en 2006, 86%
sont en Afrique. Les nourrissons africains sont les plus exposés aux formes
les plus redoutables du paludisme (parfois encore appelé malaria).

Une autre étude, également publiée par Lancet, montre l'inefficacité du
traitement intermittent à base de SP dans les zones à haute résistance du
parasite. Mais, la méfloquine apparaît efficace, avec cependant des effets
indésirables (vomissements...).

(©AFP / 17 septembre 2009 01h01)

Voir aussi

http://www.ipti-malaria.org

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16 Sep 2009 23:01 GMT

Malaria Control Method Could Prevent 6 Million New Infant Cases

The Lancet Publishes New Findings Showing 30% Reduction in Babies Under 12
Months Using a WHO-Recommended Approach, but few African Countries Have
Adopted it

BARCELONA, Spain, September 17/PRNewswire/ -- A third (30%) of malaria cases
can be avoided in African infants using a safe, affordable and simple tool
called Intermittent Preventive Treatment of malaria in Infants (IPTi) with
the medicine sulphadoxine-pyrimethamine (SP), which can be delivered
alongside existing childhood vaccination programmes.(i) Results of a
meta-analysis examining six clinical trials in Africa for the malaria
intervention which the World Health Organization already recommends are
published online today in the medical journal, The Lancet. Research experts
say if IPTi-SP were expanded in other African countries, 6 million cases of
malaria could be prevented each year in those most vulnerable to the
disease.(ii,iii)

"These results confirm the potential for IPTi using SP, which can be easily
and rapidly implemented via existing WHO immunisation programmes, saving
tens of thousands of lives every year across Africa", commented Dr Pedro
Alonso, a principal investigator and head of the Secretariat at the
Barcelona Centre for International Health Research, Hospital Clinic,
University of Barcelona, Spain. "IPTi provides a valuable addition to
efforts to fight malaria and so international policy-makers and heads of
national Malaria Control Programmes should consider its immediate adoption
and integration into existing programmes," he added.

Organised by the IPTi Consortium and supporting partners - a unique
collaboration of more than 20 organisations in Africa, Europe and the United
States - the pooled analysis of six randomised, placebo-controlled trials of
IPTi-SP in Africa provides the best evidence to date that this approach is
effective in preventing malaria in infants. The study analysed results from
nearly 8,000 infants, in four African countries, over nine years, between
1999-2008. The efficacy results were re-analysed by the statistician of each
of the six trials, and an independent panel made up of experts in safety and
pharmacovigilance in Africa conducted an analysis of the safety. The IPTi
Consortium is supported by the Bill & Melinda Gates Foundation.

Malaria represents an important public health burden in Africa,
disproportionately affecting the youngest and most vulnerable. Of the 247
million cases of malaria worldwide in 2006, 86% occurred in Africa.(ii)
African infants are most at risk of the worst forms of malaria, every 30
seconds an African child dies from malaria.(iv)

About IPTi

IPTi is the administration of an anti-malarial tablet to infants, two or
three times in the first year of life, deliverable alongside established
vaccination programmes such as WHO's Expanded Programme for Immunisation. It
is inexpensive (each dose costs between USD $0.13 - $0.23)(v,vi) and cost
effective. IPTi with SP has been reviewed by a committee of the US National
Academy of Sciences' Institute of Medicine and the World Health
Organization's Technical Expert Group - these committees recommend that it
should be considered for implementation in areas of moderate to high levels
of malaria transmission and low to moderate levels of parasite resistance to
SP.(vii,viii)

Complete release with references may be found on http://www.ipti-malaria.org

Source: IPTi Consortium

je suis personnellement très réservé sur l'utilisation d'un traitement
intermittent chez le nourrisson et le jeune enfant, surtout utilisant la
sulfadoxine - pyriméthamine.

Vu le peu de données sur la tolérance des traitements en général dans les
articles rapportant des essais cliniques, il serait important de travailler
à présent sur la notion de bénéfice - risque associée à cette stratégie, et
de la comparer à la stratégie de dépistage et traitement systématique des
cas par un centre de soin.

Pascal Millet
Université de Bordeaux 2

Outre la réserve sur les effets secondaires de l'association Sulfadoxine
Pyriméthamine chez le nourrisson, il faut même préalablement se poser la
question de l'efficacité, quand on connaît le niveau de résistance de la
plupart des souches vis-à-vis de cette association et de chacune de ses
composantes, et leur capacité à induire les résistances.
La même association, pourtant toujours recommandée, est sérieusement remise
en cause chez la femme enceinte.

Edouard Guévart

-----Message d'origine-----
part de Pascal Millet
Envoyé : lundi 21 septembre 2009 16:16
nourrissons

je suis personnellement très réservé sur l'utilisation d'un traitement
intermittent chez le nourrisson et le jeune enfant, surtout utilisant la
sulfadoxine - pyriméthamine.

Vu le peu de données sur la tolérance des traitements en général dans les
articles rapportant des essais cliniques, il serait important de travailler
à présent sur la notion de bénéfice - risque associée à cette stratégie, et
de la comparer à la stratégie de dépistage et traitement systématique des
cas par un centre de soin.

Pascal Millet
Université de Bordeaux 2