Panama: 28 personnes mortes après avoir consommé un sirop toxique
PANAMA, 21 oct 2006 (AFP)
Vingt-huit personnes sont mortes après avoir consommé un sirop pour la toux qui contenait un produit chimique toxique, a annoncé samedi le ministère panaméen de la Santé.
Une quarantaine de personnes se trouvent dans un état critique dans des hôpitaux panaméens, sur un total de 76 malades, selon la même source.
Les autorités du Panama ont annoncé l'arrestation de trois responsables de la société panaméenne Medicom, qui avait approvisionné les laboratoires de la Caisse de sécurité sociale (CSS, service de santé publique du Panama) qui ont confectionné le sirop.
Le gouvernement panaméen a ordonné le retrait de 20.000 flacons de quatre sirops soupçonnés d'avoir été élaborés avec ce produit toxique.
Les analyses ont révélé la présence dans les sirops d'un produit chimique dangereux pour l'homme qui est habituellement utilisé dans le système de refroidissement des radiateurs automobiles.
La plupart des victimes sont des hommes de plus de 60 ans. Les médicaments fabriqués par les laboratoires de la CSS sont consommés par les Panaméens les plus pauvres qui n'ont pas les moyens d'acheter les médicaments des grands laboratoires internationaux.
Le produit incriminé est le diethylène glycol qui
s'est trouvé melangé à un expectorant( ammonium
chloride).Il est inquietant de constater que ceci
n'est le premier incident du genre car ce produit a
déjà tué en Inde et au Nigeria dans le sirop du
paracetamol.
Il est essentiel que la pharmacovigilance soit une
priorité indeniable pour nos pays car seule la
surveillance des réactions indésirables peut prevenir
ce genre des problèmes et les pays qui n'ont pas un
système de pharmacovigilance ne pourront s'apercevoir
du problème que lorsqu'on dénombre plusieurs morts
dans la population "pauvre et inoncente"
En RDC,nous faisons des efforts pour un fonctionnement
optimal du système de Pharmacovilance.
Franck Biayi
Diecteur Adjoint
Programme des Médicaments Essentiels
Point Focal Pharmacovigilance
Ministère de la Santé
Kinshasa/RDCongo
Tel:00243 818125838
Il me semble que pour prévenir ce genre d'accident il est possible et
nécessaire d'intervenir avant l'étape pharmacovigilance.
Je ne suis pas pharmacien mais il me semble que si les conditions minimum de contrôle de qualité au moment de l'approvisionnement sont respectées on
devrait éviter la plus grande partie de ces accidents.
La pharmacovigilance est surtout destinée à reconnaitre et recenser les
effets secondaires des médicaments pas les malfaçons ou erreurs sur les
produits, même si cela est aussi possible.
Jean loup REY
médecin de santé publique
Le Barry
04180 Villeneuve
06 16 53 83 30
Vous avez raison car un sytème de contrôle de qualité
adéquate eviterait ce type d'accident mais le problème
ce que dans nos "pauvres" pays ce système est soit
inexitant soit à faible capacité.
Quand le contrôle de qualité s'arrète à faire
l'analyse qualitative et quantitative du principe
actif sans l'analyse des excipients ni la recherche
des produits de dégradation,les contaminants.......on
pourra pas etre à l'abri de ces accidents.
C'est pour cette raison que nous avons inclus la
recherche des informations sur les contrefaçons dans
notre système de pharmacovigilance car nous
connaissons les limites de nos systèmes d'assurance
qualité.
J'aimerai savoir comment un tel catastrophe a pu se produire, dans notre environnement de la Santé Publique ; ceci dénote une distraction et legereté notoire dans notre secteur; il sérait impérieux que l'étiologie,la physiopathologie et la prevention et thérapeutique d'une telle situation soient elucidée.
Que la pharmacovigilance, associée aux diciplines complémentaires soient très actives pour pallier à ce genre des fléaux
bien sûr la pharmacovigilance peut servir à découvrir les contrefaçons
mais il ne serait pas éthique de ne pas prévenir par une démarche qualité
des approvisionnements
la pharmacovigilance arrive trop tard les malades sont là!
Jean loup REY
médecin de santé publique
Le Barry
04180 Villeneuve
06 16 53 83 30