[e-med] Pénurie d'ARV en Ouganda...

L'Ouganda fait face à une pénurie des antirétroviraux au fur et à mesure que
les financements baissent
Publié le 2009-07-31 08:52:03 | French. News. Cn
http://french.news.cn/afrique/2009-07/31/c_1318066.htm

KAMPALA, 30 juillet (Xinhua) -- Le gouvernement ougandais a annoncé jeudi
que le pays faisait face à une pénurie d'antirétroviraux (ARVs), or 357.000
personnes vivant avec le virus sont terriblement dans le besoin des
médicaments.

Mme Kabakumba Matsiko, ministre de l'Information et de l'Orientation
nationale, a confié aux journaliste à Kampala que les stocks actuels peuvent
durer entre deux semaines et 12 mois.

Elle a partiellement attribué la pénurie à la fin du financement par le Plan
d'urgence pour l'aide au SIDA du président américain (PEPFAR), qui
fournissait les médicaments à plus de 50% des 190.000 patients dans le pays
qui sont sous traitement antirétroviral.

Les autres 50% sont fournis par le Fonds mondial pour le SIDA, la
tuberculose et le paludisme (GFATM) pendant que le gouvernement offre les
médicaments à quelque 25.000 nouveaux patients par an.

Le GFATM a aussi suspendu son financement dans le pays en raison du niveau
élevé de scandales de corruption impliquant l'ancien ministre de la Santé et
deux de ses adjoints qui ont détourné les fonds destinés au SIDA.

Les autres facteurs responsables de la pénurie sont le fort taux
d'infection, le changement de régimes en raison des effets secondaires,
entre autres.

Zainab Akol, directeur du Programme nationale de lutte contre le SIDA, qui a
aussi pris part au point de presse, a indiqué que quoique le financement du
PEPFAR ait été restructuré, il couvrira seulement le nombre de patients
qu'il prenait en charge, or il y a toujours beaucoup de patients en manque
terrible de médicaments.

Le financement du PEPFAR, qui devrait recommencer au mois d'octobre de cette
année, assure la transition vers la seconde phase après l'arrivée du
président américain Barrack Obama et le départ du président George W. Bush.

Akol a indiqué que le gouvernement a reçu 4,2 millions de dollars comme
financement d'urgence de la part du GFATM pour l'achat des ARVs qui
atténueront la situation pendant les trois prochains mois.

L'Ouganda a été salué internationalement pour sa réduction graduelle du taux
de prévalence du VIH de 18% dans les années 1990 à 6,4% actuellement.

Cette situation devait interpeler les autres pays car ce qui arrive en Ouganda aujourd'hui peut arriver à d'autres pays. Il est temps d'être proactifs et prendre des stratégies à temps
Pharmacien Felix Hitayezu

Vous trouverez ci-dessous le site d'une association qui recense les
pénuries de médicaments au Kenya, Malawi, Ouganda et Zambie. Puis la
présentation (en anglais) du projet et de l'association qui la porte.

Cordialement
--
Jérôme Martin
Commission Internationale d'Act Up-Paris

http://www.stopstockouts.org

Dear all,

Health Action International Africa together with other NGOs in Kenya,
Malawi, Uganda and Zambia recently carried out an "sms pill check week"
to gather information from public sector health facilities about
stock-outs / low availability for ten basic, essential medicines.

During the 'pill check week', researchers visited public health
institutions countrywide and checked on the availability of a list of 10
essential medicines. These are medicines, that, according to the (WHO)
"satisfy the needs of the majority of the population and therefore
should be available at all times, in adequate amounts, in appropriate
dosage forms and at a price the individual and community can afford"
Such medicines should therefore be readily available in public health
facilities.

The survey found that there is an essential medicines crisis looming in
the four countries. A major stock-out of essential medicines has been
established in the over 100 Government hospitals and clinics surveyed
across the countries.

Using innovative technology, the team then reported the results through
short messaging services (SMS) to a common site, and the data has been
reflected visually in an online mapping of the country that shows areas
where medication is out of stock.

You can see the interactive map with the results on
www.stopstockouts.org.

These were not comprehensive, exhaustive surveys but their efforts were
great enough to clearly demonstrate the reality of stock-outs in various
regions of their countries.

The "stop stock-outs campaign" is hoping to continue with the sms
campaign and will in the future implement a standard short-code (e.g. 4
digit) sms system in three of these countries so that patients
experiencing a stock-out at their health facility can sms the medicine
stock-out to a central database. Such evidence can be used to further
push government's to provide free essential medicines at all public
health institutions and to inform them about the struggles on the ground
that people experience every day.

Regards,

Redemtor Atieno
Network and Communications Officer
Health Action International (HAI) Africa
Bush House, opposite Polish Embassy
Kabarnet Lane off Ngong Road
P.O. Box 66054 00800
Nairobi, Kenya
Tel: +254 20 3860434-6
Fax: +254 20 3860437
Email: redemtor@haiafrica.org ; info@haiafrica.org
Website: http://www.haiafrica.org

Health Action International (HAI) Africa is a growing regional network
of Civil Society Organizations, Non-governmental Organizations,
healthcare providers, academics and individuals in Sub Saharan Africa,
focussed on promoting policies and practices that increase people's
access to quality essential medicine that are correctly prescribed and
appropriately used. HAI Africa has contacts in 30 African countries and
is part of the global HAI network.

Cette situation n'est pas surprenante; elle était d'ailleurs connue depuis la mise en oeuvre de ces financements. Le plus grand financement est celui du Fonds Mondial, ce fonds est considéré par FM comme additionnel aux fonds des pays! Il serait intéressant d'évaluer la proportion en pourcentage de ces fonds "additionnels" par rapport à ce que je peux appeler le fonds principal du pays. Sans encore avoir fait cette petite étude, je peux prétendre connaitre les résultats: les financements extérieurs dans la plupart des pays sont devenus principaux et ceux du pays "additionnels". Et donc si le principal s'amenuise,les conséquences sont faciles à imaginer.
Le problème c'est que les gros financiers sont tombés dans un piège non volontairement tendu par les pays à faible revenu!
Qui sera responsable de la mort des centaines des milliers des personnes et l'apparition des résistances à cause des ruptures des stocks des ARV ?

Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC