Communiqué de presse
La lutte contre les maladies les plus mortelles pour les enfants pauvres du
monde peut générer des gains considérables - UNICEF
http://www.unicef.org/french/media/media_62592.html
New York, 8 juin 2012 - Un nouveau rapport de l'UNICEF souligne l'énorme
potentiel que présente la lutte contre la pneumonie et la diarrhée - les
deux principales causes de décès des enfants de moins de cinq ans - pour
réduire l'écart qui sépare les plus riches des plus pauvres en matière de
survie.
Le nouveau rapport de l'UNICEF, Pneumonia and diarrhoea: Tackling the
deadliest diseases for the world's poorest children
http://www.unicef.org/french/media/files/UNICEF_P_D_complete_0604.pdf ,
[Pneumonie et diarrhée : s'attaquer aux maladies les plus mortelles pour les
enfants les plus pauvres du monde] met en lumière une occasion
extraordinaire de combler le fossé relatif à la survie de l'enfant, tant
entre pays qu'au sein de ceux-ci, en renforçant la mobilisation et
l'attention de la communauté internationale et en accroissant le
financement.
« Nous savons ce qui marche contre la pneumonie et la diarrhée - les
deux maladies qui frappent de plein fouet les enfants les plus pauvres », a
dit M. Anthony Lake, le Directeur général de l'UNICEF. « La transposition à
plus grande échelle de simples interventions pourrait permettre de surmonter
deux des principaux obstacles à l'amélioration des taux de survie de
l'enfant et elle contribuerait à donner à chaque enfant une chance équitable
de grandir et de s'épanouir ».
Au plan mondial, près d'un tiers des décès d'enfants de moins de cinq ans,
soit plus de deux millions chaque année, sont imputables à la pneumonie et à
la diarrhée. Près de 90 pour cent de ces décès surviennent en Afrique
subsaharienne et en Asie du Sud.
La prévention et les traitements de ces deux maladies sont souvent communs,
incorporant les mêmes mesures fondamentales comme, par exemple : améliorer
la couverture vaccinale ; encourager l'allaitement maternel et le lavage des
mains au savon ; améliorer l'accès à l'eau potable et à l'assainissement ;
et administrer des sels de réhydratation orale aux enfants qui ont la
diarrhée et des antibiotiques à ceux qui souffrent de pneumonie bactérienne.
Le rapport de l'UNICEF est publié peu de temps avant le lancement d'une
initiative mondiale majeure relative à la survie de l'enfant, organisée par
les Gouvernements de l'Éthiopie, de l'Inde et des États-Unis à Washington,
États-Unis, les 14 et 15 juin, et à laquelle participeront 700 dirigeants de
gouvernements, du secteur privé et de la société civile.
Si l'on transpose à plus grande échelle les interventions contre la
pneumonie et la diarrhée d'un bon rapport coût-efficacité et qui ont fait
leurs preuves, le potentiel est énorme en termes de vies d'enfants sauvées.
Le rapport affirme que l'on pourrait sauver la vie de plus de 2 millions
d'enfants dans les 75 pays affichant la plus forte charge de mortalité si
tous les enfants de moins de cinq ans de chacun de ces pays bénéficiaient de
la même couverture que celle des 20 pour cent les riches dans ces mêmes
pays.
Le rapport présente tout un éventail de données qui montrent les progrès
accomplis et les obstacles surmontés au cours des dernières décennies.
Les soins donnés aux enfants présentant des symptômes de pneumonie sont loin
d'être systématiques, puisque moins d'un tiers d'entre eux reçoivent des
antibiotiques. Les sels de réhydratation orale, produit traditionnel et peu
coûteux pour le traitement de la diarrhée chez l'enfant, ne sont donnés qu'à
un tiers des enfants malades des pays en développement, signe que l'on n'a
pas réussi à offrir à tous les enfants l'une des interventions qui ont fait
la preuve de leur efficacité pour leur survie.
L'allaitement au sein exclusivement est l'un des moyens les plus simples et
les plus efficaces de protéger les bébés contre la maladie. Pourtant, dans
les pays en développement, moins de 40 pour cent des nourrissons de moins de
six mois sont allaités au sein exclusivement, ce qui les prive d'une
protection cruciale.
Dans les pays en développement, les pauvres ont moins de chances que les
riches de bénéficier de ces interventions d'importance critique.
De nouveaux vaccins contre les principales causes de pneumonie ou de
diarrhée sont d'ores et déjà disponibles. Selon le rapport, la plupart des
pays à bas revenu administrent le vaccin Haemophilus influenza type B (Hib).
Le vaccin conjugué contre le pneumocoque est lui aussi plus largement
disponible mais les pays à bas revenu doivent l'ajouter de toute urgence à
leurs programmes de vaccination de routine.
Les innovations contribuent elles aussi à faire bouger les choses. Les
comprimés de zinc ou d'amoxicilline et les sachets aromatisés de sels de
réhydratation orale sont mieux adaptés au goût des enfants. L'utilisation
originale de la technologie mobile et des « textos » (SMS) permet aux agents
de santé de toucher les communautés les plus isolées et d'autres zones où
les enfants courent les plus grands risques.
« L'innovation a contribué à sauver des millions de vie; elle peut en sauver
des millions d'autres et elle les sauvera », a dit M.Anthony Lake.