E-MED: Politique pharmaceutique au S�n�gal
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Pharmacop�e tradionnelle: un cadre r�glementaire en chantier
Sud Quotidien (Dakar)
14 D�cembre 2002
Publi� sur le web le 15 D�cembre 2002
http://fr.allafrica.com/stories/200212150009.html
Isma�la Sarre
Pour permettre la disponibilit� de m�dicaments � base de plantes de qualit�
c'est-�-dire des m�dicaments efficaces, surs � des prix abordables, des
universitaires et des tradipraticiens se r�unissent depuis hier, vendredi 13
d�cembre et ce pour deux jours au Novotel de Dakar. Cet atelier de consensus
sur la pharmacop�e traditionnelle organis� gr�ce � l'Organisation mondiale
de la sant� (Oms), va se pencher �galement sur le cadre r�glementaire
pharmaceutique au S�n�gal.
L'objectif de cet atelier est de faire un large inventaire des possibilit�s
qu'offre la flore s�n�galaise au d�partement de la sant� pour l'aider �
r�soudre les probl�mes d'accessibilit� des populations d�munies aux
m�dicaments. En effet, r�v�le le Professeur Mamadou Keith Badiane, directeur
de la direction de la pharmacie et du m�dicament, " depuis la d�valuation du
franc Cfa en 1994, la majorit� des S�n�galais n'arrivent pas � se soigner
correctement parce dans toutes les structures sanitaires, apr�s le
diagnostic, le m�decin prescrit une ordonnance souvent tr�s co�teuse ". La
chert� de ces m�dicaments s'explique selon lui, parce que souvent ce sont
des sp�cialit�s pharmaceutiques qui sont prot�g�es par des brevets de
laboratoires fabriquants pour une p�riode de 20 ans. Cette protection fait
qu'on prend en compte les frais de recherche � savoir la recherche
fondamentale et la recherche op�rationnelle. Et de faire remarquer que ceci
est d� au fait qu'on a constat� dans l'industrie pharmaceutique qu'on peut
partir de 200 000 mol�cules mais que c'est seulement 1000 mol�cules qui
seront candidates au m�dicament et au finish, c'est une seule mol�cule qui
sera transform�e en m�dicament. C'est dire que les laboratoires d�pensent
beaucoup pour la recherche, et s'ils veulent rentabiliser le m�dicament mis
sur le march�, ils sont oblig�s de le vendre � un certain prix pendant les
20 ann�es d'exploitation. Cependant fait savoir le Pr. Badiane, " au-del� de
cette p�riode d'exploitation de 20 ans, le m�dicament devient un g�n�rique
c'est-�-dire qu'il tombe dans le domaine public et par cons�quent il peut
�tre fabriqu� par n'importe qui et n'importe o� ". Mais comme le nouveau
fabriquant n'a pas � r�cup�rer ce qu'il a d�pens� pour la recherche, ce
m�dicament co�te 30 � 50 fois moins cher que la sp�cialit�.
Le directeur de la direction de la pharmacie et du m�dicament estime que le
volet des g�n�riques a fait des pas-de-g�ant depuis l'arriv�e du Pr. Eva
Marie Coll Seck � la t�te du d�partement de la sant�. En effet,
souligne-t-il, " gr�ce au partenariat entre son minist�re et toutes les
organisations professionnelles, il y a un arr�t� inter-minist�riel qui est
en circulation pour �tre sign� par les ministres de la sant�, du commerce et
des finances ". Cet arr�t� fixe, selon lui, les marges b�n�ficiaires pour
chacun des acteurs intervenant dans la cha�ne de distribution des
m�dicaments de mani�re � ce que le consommateur ne soit pas p�nalis� au
profit des comit�s de sant� ou des pharmaciens d'officine.
En ce sens que dor�navant, ajoute le Pr. Badiane " les g�n�riques seront
import�s par la Pharmacie nationale d'approvisionnement (Pna) pour �tre
c�d�s aux grossistes priv�s qui gr�ce � leur logistique vont les vendre aux
pharmaciens d'officine ". Et de pr�ciser qu'il y a des marges entre la Pna,
les grossistes priv�s et les officines qui seront pr�cis�es lorsque l'arr�t�
sera sign�. Selon le responsable de la direction de la pharmacie et du
m�dicament, les g�n�riques concern�s par cet arr�t� ont �t� retenus et que
la Pna a d�j� lanc� la commande par appel d'offre international. Ceci va
permettre aux pharmaciens d'officine de cr�er dans leur pharmacie des
comptoirs g�n�riques rendant ainsi plus grande l'accessibilit� des
g�n�riques aux populations.
L'Organisation mondiale de la sant� (Oms) recommande en effet � tous les
�tats africains surtout ceux de la zone franc Cfa de se lancer dans la mise
au point de m�dicaments traditionnels am�lior�s (Mta) c'est-�-dire des
m�dicaments � base m�dicinale. " Chaque pays fera ainsi l'inventaire de sa
flore nationale et retiendra les plantes qui lui paraissent plus
int�ressantes parce que efficaces dans le traitement des pathologies
prioritaires " ont fait remarquer les sp�cialistes. Il s'agira donc de
s�lectionner ces pathologies prioritaires, de prendre en compte le
peuplement du S�n�gal de ces diff�rentes esp�ces m�dicinales pour retenir
une premi�re liste de plantes pouvant �tre exploit�es en vue de la mise au
point de ces m�dicaments traditionnels am�lior�s. Ce qui suppose une
r�glementation devant permettre au minist�re de la sant� � travers la
direction de la pharmacie et du m�dicament d'accorder � tous les fabriquants
de Mta qui auront d�pos� un dossier, un visa d'exploitation.
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