[e-med] Port de Conakry:un contenair de faux médicaments saisis

Suite à la saisie du container contenant des faux médicaments arrivés au port de Conakry et à la distribution de son contenu avec la complicité de la brigade des stupéfiants accompagné par les brigades anti émeutes, voici quelques éléments complémentaires sur ce que l'on retrouve sur le marché de Madina à Conakry.

Du Fiuvernol: boite identique à Fluvermal. Mention sur la boite: Made for medifarma, SARL, RCS Bobigny, France

Du Viangray, Darrwin Pharma Inde

De l'Hecocil, copie conforme de l'Hiconcil. portant sur la boite made in India. pas de nom de labo.

De la Nivaquine sirop, le flacon annoncé 150ml n'en fait que 125. Porte Rhône poulenc Rorer sur la boite d'embalage et Spécia sur l'étiquette.

de la Nirupquin 100mg , copie conforme de Nivaquine 100 tablettes. Pas de nom de labo.

Du Vermox. pas de nom de labo sur la boite. Porte la mention Medipharma sur la plaquette.

Reste à faire des analyses de tout cela.

Serge Barbereau
Vice président ReMeD
Réseau Médicaments et Développement
35, rue Daviel
75013 Paris
Tel : 33 1 53 80 20 20
Fax : 33 1 53 80 20 21
remed@remed.org

Il est souhaitable que la Direction des Pharmacies négocie un poste fixe de Contrôle au sein du Port de Conakry, ceci atténuera beaucoup de problêmes.

Dr NGONO Rose.
EDM/NPO
OMS, Yde.
rngono2002@yahoo.fr

Reste à la direction de la pharmacie d'envoyer ses inspecteurs qui ont quelques pas à faire pour constater la vente illégale de ces produits.

Damien OTT
Médecin de Santé publique.
damienott@hotmail.com

Mr.Barbereau,

Les informations que vous nous donnez sont d'une utilité importante pour ceux où le trafic est intense. En effet ces faux médicaments sont arrivés en Mauritanie. Je détiens avec moi une boîte de cette fausse Nivaquine. Notre souhait est de recevoir à nos frais une boîte de chaque produit faux dans l'intention de sensibiliser les autorités sanitaires sur ce trafic néfaste.
J'ai le présentiment que ces trafiquants de faux produits sont des récidivistes et que s'il s'agit de grosses pointures,la partie est loin d'être gagnée. Au vu du déroulement du parcours de ce fameux contenair. Parcours que nous avons suivi dés le début.
Nous vous remercions pour les informations que vous nous donniez dans les différents pays. Celà aboutira certainement un jour à un sursaut international sur le faux médicament. Et pourquoi pas un jour des journées sur le trafic de faux médicaments. C'est un fléau qui avance rapidement et si on ne réagit maintenant celà risque d'être un jour trés tard.

Cordiales salutations
Cheikh Brahim BP 5126
Tel:00 222 630 63 21
Nouakchott-Mauritanie
cbt_mr@yahoo.fr

[Des informations intéressantes en provenance du Japon]

Bonjour a tous,

J'appartiens à une équipe de recherche japonaise qui travaille
actuellement sur la contrefaçon des médicaments dans les pays en voie
de développement. Nous sommes en train de finaliser une étude menée
sur le marché de rue en Côte d'Ivoire en appliquant la méthode de
détection préconisée par l'OMS. Parmi les 300 échantillons collectés,
certains présentent des similitudes avec les médicaments que vous avez
décrits. Dans notre procédure, nous vérifions l'authenticité des
médicaments en contactant le fabricant indiqué sur le contenant et les
autorités de régulation pharmaceutique du pays où le produit est
supposé être fabriqué.

Ainsi, concernant la mention que vous avez retrouvée sur une boîte de
Fluvernol, "Made for medifarma, SARL, RCS Bobigny, France", nous avons
la même mention sur un médicament (Pala-500, paracetamol) fabriqué
par May Lab Ltd., fabricant légalement enregistré en Inde. Selon nos
informations, Medifarma n'existe pas. Normalement, même si vous n'avez
pas le nom du fabricant en clair sur la boîte, la réglementation
indienne oblige la présence d'un code qui permet d'ientifier le
fabricant. Pour May Lab, qui a plusieurs sites de production, les
codes sont "Code No TN/DRUGS/975" ou "Code No PON/DRUGS/02140678" ou
plus simplement "Mfg Lic No 02140678".

Darrwin Pharma appartient à May Lab. Le Viangray pourrait donc aussi
venir de ce fabricant.

Quant au Nirupquin, nous avons collecté un médicament du même nom
fabriqué par "Syncom formulations", fabricant indien lui aussi
parfaitement enregistré dans le pays. Ce fabricant n'appose jamais son
nom sur ces médicaments, juste le code MP/DRUGS/25/10/95. Il est à
l'origine de nombreux médicaments look-alikes (copie seulement du
design) qui, selon nous,appartiennent à la grande famille des
contrefaçons.

Nous avons mené des tests qualitatifs simples (présence du principe
actif et quantité), et concernant ces produits, ils étaient tous
conformes aux normes de la USP. Bien sûr, des tests approfondis
seraient nécessaires pour compléter nos observations (nous n'avons pas
testé l'uniformité de masse, ni le temps de désagrégation).

J'espère que ces informations vous seront utiles.

PS: si quelqu'un dispose d'une photo en format électronique de la
Nivaquine que copie le Nirupquin, nous serions très intéressés.

Candice Legris
Drug Management and Policy
Kanazawa University
Japan
legris@p.kanazawa-u.ac.jp

Effectivement, il y a des codes sur les boites.

Vermox: MH/drugs/KV-105
Hecocil: MP/DRUGS/28/14/95
Fiuvernol: Medipharma, pas de code
Nirupquin: MP/DRUGS/25/10/95
Viengray: PON/DRUGS/03 14 0894
Nivaquine sirop: porte la mention Rhône Poulenc et un code barre. flacon de
125 ml contre 150 annoncé sur la boite et l'étiquette.

J'ai en france ces 6 échantillons achetés à Madina.

Il y en a beaucoup d'autres au département pharmacie de l'université de
Conakry.

Concernant le rôle a jouer par les inspecteurs, il ne faut pas oublier que
l'actionnaire principal de la socièté qui a importé est général et ancien
Ministre de la Défense.

Serge Barbereau
serge.barbereau@wanadoo.fr

Comme pour les ARV on rejoint ici la volonté politique et les
engagements des pays vis-à-vis des BdF qui soutiennent à bout de bras
les structures telles que la PCG.

Le minsistre de la santé est responsable des inspecteurs et de la
santé de la population devant le chef de l'état qui l'a nommé.

Il se pose à ces 3 niveaux un problème de responsabilité qui rejoint
la conscience professionnelle devant une situation d'empoisonnement
connue que tout le monde dénonce mais que personne ne veut appréhender
quand un cas concret se présente.

Que chacun se regarde dans un miroir.

Damien OTT, Médecin de santé publique.
damienott@hotmail.com