[Des informations intéressantes en provenance du Japon]
Bonjour a tous,
J'appartiens à une équipe de recherche japonaise qui travaille
actuellement sur la contrefaçon des médicaments dans les pays en voie
de développement. Nous sommes en train de finaliser une étude menée
sur le marché de rue en Côte d'Ivoire en appliquant la méthode de
détection préconisée par l'OMS. Parmi les 300 échantillons collectés,
certains présentent des similitudes avec les médicaments que vous avez
décrits. Dans notre procédure, nous vérifions l'authenticité des
médicaments en contactant le fabricant indiqué sur le contenant et les
autorités de régulation pharmaceutique du pays où le produit est
supposé être fabriqué.
Ainsi, concernant la mention que vous avez retrouvée sur une boîte de
Fluvernol, "Made for medifarma, SARL, RCS Bobigny, France", nous avons
la même mention sur un médicament (Pala-500, paracetamol) fabriqué
par May Lab Ltd., fabricant légalement enregistré en Inde. Selon nos
informations, Medifarma n'existe pas. Normalement, même si vous n'avez
pas le nom du fabricant en clair sur la boîte, la réglementation
indienne oblige la présence d'un code qui permet d'ientifier le
fabricant. Pour May Lab, qui a plusieurs sites de production, les
codes sont "Code No TN/DRUGS/975" ou "Code No PON/DRUGS/02140678" ou
plus simplement "Mfg Lic No 02140678".
Darrwin Pharma appartient à May Lab. Le Viangray pourrait donc aussi
venir de ce fabricant.
Quant au Nirupquin, nous avons collecté un médicament du même nom
fabriqué par "Syncom formulations", fabricant indien lui aussi
parfaitement enregistré dans le pays. Ce fabricant n'appose jamais son
nom sur ces médicaments, juste le code MP/DRUGS/25/10/95. Il est à
l'origine de nombreux médicaments look-alikes (copie seulement du
design) qui, selon nous,appartiennent à la grande famille des
contrefaçons.
Nous avons mené des tests qualitatifs simples (présence du principe
actif et quantité), et concernant ces produits, ils étaient tous
conformes aux normes de la USP. Bien sûr, des tests approfondis
seraient nécessaires pour compléter nos observations (nous n'avons pas
testé l'uniformité de masse, ni le temps de désagrégation).
J'espère que ces informations vous seront utiles.
PS: si quelqu'un dispose d'une photo en format électronique de la
Nivaquine que copie le Nirupquin, nous serions très intéressés.
Candice Legris
Drug Management and Policy
Kanazawa University
Japan
legris@p.kanazawa-u.ac.jp