[e-med] R�sistance aux antipaludiques

E-MED: R�sistance aux antipaludiques
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FAIRE FACE AUX CONSEQUENCES LIEES A LA RESISTANCE AUX ANTIPALUDIQUES ET
TROUVER LES MEILLEURES TRAITEMENTS POUR LUTTER CONTRE LE PALUDISME EN
AFRIQUE
http://mosquito.who.int/cgi-bin/rbm/showdoc.jsp?com=gen&oid=15821&lang=_FR

COMMUNIQUE DE PRESSE

UNE TRENTAINE D'EXPERTS AFRICAINS FRANCOPHONES ET LUSOPHONES SE SONT REUNIS
A COTONOU

LE PROJET GUIDE REGIONAL D'UTILISATION DES COMBINAISONS THERAPEUTIQUES
ANTIPALUDIQUES A OBTENU LE CONSENSUS GENERAL DES PARTICIPANTS

L'atelier sur les combinaisons th�rapeutiques antipaludiques dans la R�gion
africaine s'est d�roul� � Cotonou, du 25 au 28 juin 2002. Il a regroup� une
trentaine de chercheurs et de Coordonnateurs venant de 13 pays d'Afrique
francophone. Il s'agit du B�nin, du Burundi, du Burkina Faso, du Cameroun,
du Congo Brazzaville, du Gabon, du Mali, du Niger, de la R�publique
D�mocratique du Congo, du Rwanda, du S�n�gal, du Tchad et du Togo. La
r�union de Cotonou a �tudi� les questions cruciales relatives notamment � la
r�sistance aux antipaludiques.

Les participants ont largement d�battu et �chang� des exp�riences sur les
aspects suivants li�s � la lutte contre le paludisme : la situation de la
r�sistance aux antipaludiques ; l'association antipaludique � base
d'art�misinine ou sans art�misinine ; l'acc�s aux associations � base
d'art�misinine ; les crit�res de choix des m�dicaments � associer etc.

En effet, la lutte contre le paludisme reste un d�fi majeur de sant� �
relever. On compte chaque ann�e, au moins 300 millions de cas de paludisme
dans le monde, plus d'un million de d�c�s et 90 % des victimes vivent en
Afrique et sont pour la plupart, des enfants de moins de 5 ans.

Les femmes enceintes africaines sont le principal groupe d'adultes � risque
car, le Paludisme pendant la grossesse augmente la probabilit� d'an�mie
maternelle, de pr�maturit�, de retard de croissanceintra-ut�rine et de
faible poids de naissance.

Pendant ce temps, les antipaludiques en monoth�rapie perdent rapidement leur
efficacit�. Il y a une dizaine d'ann�es, la chloroquine �tait encore, un
m�dicament bon march�, disponible et hautement efficace.

Aujourd'hui, un cas de paludisme sur deux en Afrique orientale et australe
ne peut plus �tre trait� efficacement par la chloroquine � cause de la
pharmacor�sistance.

Pourtant, l'exp�rience montre qu'en utilisant deux m�dicaments ou plus, en
association et en visant diff�rentes cibles biochimiques chez le parasite,
on peut diff�rer l'apparition de la r�sistance. Dans nos pays africains,
plus des trois quarts des cas de paludisme sont d'abord soign�s � domicile
avec des antipaludiques achet�s au march� noir ou chez les vendeurs
ambulants donc dans des conditions de conservation et de protection
douteuses. Il est �vident que les personnes qui s'approvisionnent chez les
vendeurs illicites s'exposent 3 fois plus aux risques li�s � la
pharmacor�sistance.

Cet atelier a r�ussi � :

* Identifier les contraintes et les facteurs favorisants le d�ploiement des
combinaisons th�rapeutiques antipaludiques dans la R�gion africaine ;
* Obtenir un consensus sur le projet de Guide r�gional d'utilisation des
combinaisons th�rapeutiques antipaludiques ;
* D�finir les domaines de recherche op�rationnelle prioritaires dans la mise
en �uvre des combinaisons th�rapeutiques antipaludiques.

Les diff�rents discours prononc�s par les autorit�s � la cl�ture de
l'atelier ont soulign� le pas important franchi � Cotonou par les Experts
dans le cadre de la r�alisation progressive de l'un des objectifs d'ABUJA.
Il s'agit de faciliter d'ici � l'an 2005, l'acc�s � au moins 60% des
palud�ens � un traitement rapide, ad�quat et abordable financi�rement dans
un d�lai de 24 heures apr�s l'apparition des sympt�mes. Le Dr Yao
KASSANKOGNO, Conseiller R�gional de la lutte contre le Paludisme au Bureau
R�gional de l'OMS pour l'Afrique et principal encadreur de l'atelier a mis
l'accent sur la n�cessit� pour les participants de restituer aux absents,
une fois retourn�s chez eux, les r�sultats de l'atelier de Cotonou. En ce
qui concerne les cinq (5) pays qui n'ont pas pu participer aux travaux du
pr�sent atelier, le Bureau R�gional r�fl�chira aux moyens les plus
appropri�s pour les informer.

Mme Sikad�vi AKOSSOU, le porte-parole des participants a indiqu� que Cotonou
a pos� les jalons d'une nouvelle entreprise r�gionale de lutte contre le
paludisme porteuse de tous les espoirs. Quant au D�l�gu� de l'OMS/B�nin et
porte-parole du Dr Lazare LOCO, Repr�sentant de l'OMS retenu dans une
mission officielle � l'int�rieur du pays, " les r�sultats issus du pr�sent
atelier serviront pendant des ann�es � renforcer la recherche op�rationnelle
dans le domaine du traitement du paludisme simple dans les pays end�miques
".

Enfin, le Dr Pascal DOSSOU-TOGBE, Secr�taire G�n�ral du Minist�re de la
Sant� Publique a f�licit� les participants au nom du Dr C�line Yvette
SEIGNON KANDISSOUNON pour le travail remarquable qu'ils ont abattu. Il a
salu� leur adh�sion � la vision prospective du contr�le du paludisme adopt�e
� Cotonou et soulign� les sacrifices personnels qu'ils ont consenti pour
lancer l'initiative de Cotonou pour d�velopper une strat�gie mobilisatrice
de plaidoyer et de solidarit� en faveur de lutte contre le paludisme. En
effet, les participants ont cotis� une somme de pr�s de 500.000 francs CFA
remise au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) du B�nin.

Les recommandations des participants lues par le Dr Doroth�e KINDE GAZARD,
Coordonnatrice du PNLP � l'endroit des Gouvernements et de l'OMS les
invitent � tout mettre en �uvre chacun en ce qui le concerne pour assurer �
au moins 60% de la population cible, la disponibilit� et l'accessibilit� de
m�dicaments antipaludiques de qualit� y compris les combinaisons
th�rapeutiques avec l'appui des partenaires en impliquant les secteurs
public, priv� et informel. L'OMS devra appuyer les pays pour obtenir la
r�duction des co�ts pour les combinaisons th�rapeutiques antipaludiques et
tendre vers la gratuit� au profit des populations les plus d�munies et des
groupes cibles. Elle doit encourager et appuyer les �changes interpays au
sein de r�seaux f�d�rateurs et �tablir un syst�me de contr�le de qualit�
supranationale de combinaisons th�rapeutiques antipaludiques (CTA).

L'atelier de Cotonou a �t� organis� par le Bureau R�gional de l'OMS pour
l'Afrique avec l'appui technique de la Repr�sentation locale de l'OMS au
B�nin et les membres de son Equipe-pays conduits par le Dr Dina GBENOU,
Conseill�re charg�e de l'Initiative " Faire Reculer le Paludisme ".

Fran�ois AGOSSOU,
Conseiller HIP charg� de l'Information et de la Promotion de la Sant� au
sein de l'Equipe OMS au B�nin.

[Mod�rateur: un document sur le sujet : Monitoring Antimalarial Drug
Resistance, Report of a WHO consultation, 3-5 d�c 2001,
WHO/CDS/CSR/EPH2002.17, 2002, 32 pages
disponible sur le site :
http://mosquito.who.int/cmc_upload/0/000/015/800/200239.pdf
CB]

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