*See English below*
*Offre de post-doctorat en anthropologie ou en sociologie*
*30 mois à partir de septembre 2021*
*AMR-B-CHANGE : Improving antibiotics use in West Africa: exploring
current situation and developing strategies for behaviour change*
/Projet franco-allemand ANR & BMBF sur la Résistance Antimicrobienne/
Les résistances antimicrobiennes (RAM) constituent un problème majeur de
santé publique. Elles mettent en péril nos capacités à traiter les
maladies infectieuses, accroissent leur létalité et les potentielles
séquelles qu’elles induisent, entrainent des séjours plus longs à
l’hôpital et des dépenses de santé accrues. Elles apparaissent
naturellement mais sont accélérées, entre autres, par un mauvais
contrôle et une faible prévention des infections, tous les facteurs qui
favorisent les infections nosocomiales, par des usages inappropriés et
une sur-utilisation des antibiotiques. Ces produits antibactériens sont
utilisés en santé humaine, mais aussi dans l’élevage et en santé
animale, en lien avec les maladies animales mais aussi dans des logiques
de rentabilité pour accélérer la croissance des animaux et la production.
Le projet AMR-B-CHANGE est pluridisciplinaire (microbiologie,
épidémiologie sociale et anthropologie) et se déroulera au Ghana (à
proximité de Kumasi) et au Burkina Faso (dans la province de Kossi). Il
a pour objectif de faire un état des lieux de certaines RAM apparaissant
sur des chaines alimentaires (transmission aux humains par la
consommation d’animaux d’élevage) et d’étudier puis de quantifier les
perceptions et usages des antibiotiques en santé humaine et animale,
dans le but de proposer une intervention adaptée aux contextes locaux et
nationaux pour promouvoir un usage responsable des antibiotiques chez
les humains et les animaux.
La partie anthropologique du projet portera sur les perceptions et
usages des antibiotiques en santé humaine, en santé animale et dans
l’élevage. Deux axes de recherche seront investigués. Le premier
cherchera à comprendre quels acteurs profanes et professionnels
interagissent sur ces questions, si ces deux champs d’activités sont
connectés, quelles molécules antibiotiques y circulent et de quelles
manières et selon quelles logiques elles sont utilisées. Le deuxième axe
de recherche s’intéressera aux pratiques des acteurs professionnels de
la santé humaine et animale ainsi que de l’industrie pharmaceutique en
matière de résidus d’antibiotiques dans les déchets hospitaliers,
vétérinaires et industriels.