[e-med] Recherche d'un logiciel spécialisé dans la gestion d'un file active

e-med
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(Toutes mes excuses pour le mail de Yannick précédent, le voici sous une forme plus lisible. Nous souhaitons la bienvenue à tous les nouveaux e-mediens.CB)

Bonjour à Tous et à toutes,

je suis le Docteur Do'o Holgué Yannick (Capitaine Pharmacien) en service à
l'hôpital Militaire à Yaoundé. Je suis très honoré de trouver enfin un
endroit ou m'exprimer et partager avec des confrères.

Je suis en charge de la pharmacie spécialisé dans la prise en charge pour
les programmes de santé (TB et VIH surtout). J'ai pris le service depuis
le 10 Mars 2012, diplômé de la faculté de médecine de Cheikh Anta Diop
(Dakar, Sénégal).

Depuis que j'ai pris le service, je me suis rendu compte que le milieu de
la Santé Camerounaise en Général et Santé militaire en particulier était
extrêmement compliqué, voire hostile. je rencontre d'énormes difficultés à
appliquer simplement ce que j'ai appris, et j'espère trouver dans ce forum
ne serais ce que des personnes avec qui communiquer.

J 'ai appris l'existence d'emed de la part du Dr C. Bruneton elle même,
car elle a donné un cours au DIU gestion des approvisionnements
pharmaceutiques (DIU GAPH) que suis actuellement à Ouagadougou d'ou je
vous écris. J'espère qu'enfin je n'aurais plus cette sensation d'être
abandonné à moi même seul dans mes difficultés.

J'ai hérité d'une pharmacie ou le pharmacien avait déserté. Le
fonctionnement n'avait rien de pharmaceutique.

Mon premier combat a été de convaincre le commandement de réaliser des
étagères pour le stockage des médicaments (qui étaient à même le sol) et
de montrer au personnel les bonne pratiques.

J'aimerai savoir si il existe un logiciel spécialisé dans la gestion d'une
file active (gestion des Rendez-vous, dispensation, codification des
malades, statistiques...) ?

Actuellement nous travaillons avec des registres. Associé à la mauvaise
volonté du personnel je souffre beaucoup. Je suis obligé sans cesse de
tout superviser. Avec un logiciel je pense que se sera plus facile.

Les rapports avec les médecins sont pas faciles, mais je pense que j'ai du
travail, et même beaucoup. Il n'existe pas de structure ou de réseau de
pharmaco vigilance à l'hôpital, pas de comité thérapeutique. En plus du
problème de sous équipement donc je souffre (Pas de système informatique,
pas d'internet).

C'est en septembre passé que j'ai été officiellement confirmé. Je suis
très engagé dans mon travail et cela ne m'attire que l'animosité des
médecins aînés qui vont jusqu'à saccager ma pharmacie en ma présence.
Mais je sais qu'avec persévérance et patience l'on parviens toujours faire
de bonnes choses.

Je suis une fois de plus très honoré de rencontrer e-mediens.

A très bientôt et bonne année 2014.

Dr Do'o Holgue Yannick
Chef du Service de La Pharmacie VIH/TB/Palu
Hôpital Militaire de Yaoundé, Cameroun

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Cher Dr Do'o Holgue Yannick

J’ai été très ému de lire votre mail, et hélas ce que vous constatez est
un problème récurent sur de nombreux pays.
Conflits d’intérêts, conflits de castes entre médecins et majors
infirmiers, conflits de reventes mi –illégales de médicaments sur des
dépôts constitués par des salariés de sociétés qui paie mieux et dont une
partie est consacrée à la mise en place de dépôts sauvages et par l’achat de
spécialités les plus demandées selon la forme galénique plus
gastro-résistante que les spécialités commandées pour les pharmacies
centrales et les centres de santé ;(et pourtant, en saison des pluies seule
la mobylette peut encore allez chercher des médicaments et des
consommables, compte tenu des retards à l’allumage des dispensateurs
officiels (faute d’argent, faute de mettre en place des AO efficaces,
faute de coordinations, faute de tant d’erreurs)

Conflits entre santé civil et santé militaire, conflits entre ONG qui
dispensent des médicaments en dehors du système national de santé en au
nom du principe de subsidiarité.

Conflits entre les tenant de la couverture universelle et gratuite des
médicaments et difficultés de mettre en œuvre un ticket modérateur sur les
médicaments car difficultés d’identifier qui est l’indigent et qui ne l’est
pas (ce en raison de la difficulté de comprendre la structure financière des
ménages)

Alors, il y a tentation d’utiliser de manière rationnelle la gestion des
stocks par des logiciels, et par conséquents, difficultés de produire des
états consolidés par manque d’imprimantes, d’électricité, de cartouches
d’encres, d’imprimante ou d’ordinateurs par trop obsolètes.

Problème majeur de formation et de mise en conformité des locaux,
réactions de laisser aller dans le rangement, le stockage et l’hygiène
des locaux (sans parler de la stérilisation des instruments). Système
d’élimination des déchets hospitaliers et des consommables par crémation
qui disperse des résidus dans l’air.

Alors, ici comme partout, (même dans les pays du nord) où l’on a tendance à
voir dans nos hôpitaux ultra moderne des techniques de nettoyage d’un
autre âge avec des produits d’entretiens contaminés ce qui amènent des
maladies nosocomiales, c’est avant tout une réflexion sur le soignants et
sur sa formation et son implication dans tout les processus qui est en
jeu.

Nous, sur E-med, nous posons des questions et il en ressort des
constats, ils sont cruels et crus.

Alors, comment résoudre cette quadrature pernicieuse qui remonte aussi loin
que remonte la construction des systèmes de santé.

Tout d’abord revenir à ce qui marchait à l’époque, c'est-à-dire des
personnels motivés et dont le métier est un sacerdoce, une ligne de vie,
une éthique personnel.
Reprendre les bases mêmes si longtemps oubliées, des notions d’hygiène
décriées et dont les instituts d’hygiène publique ont vu leur nom remplacé
par des titres ronflants qui ont occultés le substrat initial.

Utilisons le génie africain pour lancer des « technologies de ruptures »
(elles existent en AFRIQUE anglophones) telles que des micro applications
via téléphones portables ; restons modeste sans vouloir se lancer dans
des usines à gaz dont aucune n’a marchée et remettons les pendules à
l’heure; les soignants, les pharmaciens, les médecins et les chirurgiens
ont a regarder leur pratique en face et se dire en se rasant le matin (
s’il s’agit d’un homme) ou se maquiller ( s’il s’agit d’une femme), ferai-
je ainsi s’il s’agissant de sauver mon enfant, le laisserai- je ici dans
l’état de déliquescence que je constate.

Alors, il n’y a de solutions qui ne peut venir que des Africains eux-mêmes
qui disposent du savoir faire, d’informations, de génie de la débrouille
informatique et de personnel comme vous, concerné par votre travail ;
mais jusqu’à quand ! quand vous constaterez que tout ce que vous avez
appris ne servait à si peu dans un « état d’incertitude et de chaos
organisé comme un état d’équilibre parfait ».

Relevons le prix de la vie humaine et mettons là au prix de celles des
pays du nord, un Homme vaut 1 millions d’EUROS et pas 200 Francs CFA.

REMED est un lanceur d’alerte, que l’on a tenté d’affaiblir, mais il
faut espérer qu’on lui laissera son espace de liberté de conscience et de
libre parole non contrainte, REMED ne doit pas être le faire valoir des
uns et des autres mais un catalyseur de volonté et un lanceur d’alerte.

Hélas, il n’est pas en mesure de tout régler, la parole doit être suivie
d’effets directs et indirects, les idées expérimentées, utilisées, testées,
maintenue ou abandonnées, moi j’attends cela de l’Afrique, cette reprise
en main de son destin et qu’elle puisse avoir le droit et l’obligation de
contextualiser ses systèmes par la mise en œuvre de bonnes pratiques
endogènes et non téléguidées.

Alors, l’Afrique, saura un jour mettre en place des systèmes à elle, et
n’écoutera que son intelligence et pas seulement les intelligences qui ont
une vision parcellaire de vos projets et surtout de vos résultats.
Battez vous tous, pour reprendre en main votre destin, car demain c’est
l’Afrique qui saura nous éclairer comme un phare.

José Manuel BOUDEY
Expert indépendant en santé publique 0033684528550

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Bonjour,

Concernant le logiciel permettant une gestion d'une file active vous pouvez essayer de télécharger le logiciel de suivi Esope développé par Esther et qui est gratuit (cf. lien ci-dessous) et voir si ça convient à votre demande
http://www.epiconcept.fr/esope/index.html
Bon courage !

Dr Maryvonne Maynart

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Bonjour

Si Docteur Do'o Holgué Yannick est toujours présent à Ouaga, je le
conseille de rencontrer les responsables du Camp de l'Unité "Sangoulé
Lamizana" à Ouaga qui ont une belle expérience en matière de gestion de
file active. Je pourrais l'orienter vers les bonnes personnes s'il est
disposée. Voir mes coordonnées ci-dessous.
Cordialement!

--
Simon KABORE
Directeur Exécutif du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)
04 BP: 8038 Ouagadougou 04 Burkina Faso
Tel: bur (226) 50 37 70 16
         Cel: (226) 70 24 44 55
E-mail alternatif: simonkabore@rame-int.org

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Bonsoir

Bienvenue sur e-med. Quelques éléments et réflexions en réponse à votre question.

Avant de se lancer dans l’installation d’un logiciel, il faut avoir en tête que ça n’est pas une panacée et que ça ne résout pas les problèmes structurels ou organisationnels, or il semble que vous en ayez quelques uns (« la mauvaise volonté du personnel » que vous évoquez sera autant un frein avec un logiciel qu’avec des outils papiers…)

Au-delà d’installer un logiciel ou une solution x ou y, il me semble important de penser au projet d’informatisation dans son ensemble en prenant en compte tous les aspects pour que ça marche : de l’équipement fonctionnel, des ressources humaines disponibles, formées et responsabilisées, des procédures, de l’organisation.

Je vous encourage également à vous renseigner sur les logiciels déjà utilisés localement ou les projets nationaux prévus afin que vous ne vous retrouviez pas à installer un logiciel alors que votre ministère de tutelle vous en installera un autre dans 6 mois.

Par ailleurs, il est indispensable de bien définir le besoin auquel vous souhaitez répondre (en priorité) pour mieux analyser les réponses existantes. Plusieurs exemples de logiciels inadaptés au besoin d’une structure existent (par exemple un logiciel fait pour une centrale d’achat installé dans un hôpital de district). Il faut aussi parfois être raisonnable : un bon tableau excel bien utilisé et sécurisé sera parfois plus adapté qu’un très beau logiciel trop complexe.

Si votre besoin est de documenter la dispensation des ARV avec des informations essentielles de suivi des patients en pharmacie tout en gérant vos stocks les principaux logiciels existants sont les suivants
- Logone, http://www.entrepreneursdumonde.org/logiciels/setupLogone.exe
- Santia, avec une version adaptée pour une utilisation uniquement en pharmacie - www.santia.org
- Electronic Dispensing Tool (MSH) https://www.msh.org/resources/electronic-dispensing-tool
- Medistock web semble être une solution possible http://medistockweb.org/

Chacun a des spécifications techniques, des avantages et des inconvénients qu’il faudrait comparer en détail en fonction de vos attentes. Santia pharma me semble particulièrement intéressant pour ce besoin.

Restant à votre disposition, meilleures salutations

Etienne

Etienne GUILLARD
PharmD - MSc | Directeur du Département Pharmacie | Pharmacy Department Director
SOLTHIS | www.solthis.org

Tél : +33 (0)1 53 61 53 67 | Mob : +33 (0)6 82 85 26 00 | Fax : +33 (0)1 53 61 07 48 | e-mail : etienne.guillard@solthis.org | Skype : etienneguillardsolthis