[e-med] Recyclage des m�dicaments en France (suites)

E-MED: Recyclage des m�dicaments en France (suites)
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mercredi 8 septembre 2004, 20h11
Trafic de m�dicaments dans les pharmacies: Douste-Blazy lance une enqu�te

PARIS (AFP) - Le ministre de la sant�, Philippe Douste-Blazy, a annonc�
mercredi le lancement d'une grande enqu�te de l'Igas, la police sanitaire,
sur le scandale de la revente par certains pharmaciens malhonn�tes de
m�dicaments rapport�s dans leur officine pour �tre donn�s aux pays pauvres.
Ce "recyclage" de m�dicaments d�pos�s dans les pharmacies dans le cadre de
l'op�ration humanitaire Cyclamed a �t� d�nonc� en juin dernier dans Le
Moniteur des pharmacies, qui entendait "tirer la sonnette d'alarme".

"Recycler des stocks Cyclamed dans les rayons de l'officine peut co�ter tr�s
cher � leurs auteurs", soulignait le magazine sp�cialis� dans un article au
vitriol intitul� "Recyclamed!".

Le tribunal correctionnel de Beauvais ont condamn� � 2 ans de prison, dont
18 mois avec sursis et interdiction d'exercer � vie, un pharmacien qui
s'�tait rendu coupable d'un tel recyclage et de diverses escroqueries
(falsification d'ordonnances, surfacturations, faux et usages de faux...).
Mais le recyclage de Cyclamed est l'infraction qui a �t� toute envie de
cl�mence au tribunal: la profession de pharmacien n'est pas une simple
profession commerciale mais exige une certaine �thique qui a �t� bafou�e par
le pr�venu, note-t-il dans ses attendus.

Lanc� en 1992, le programme Cyclamed vise � r�colter des m�dicaments non
p�rim�s pour les exp�dier dans les pays en d�veloppement, les autres �tant
d�truits.

"Facturer � la s�curit� sociale des produits gratuits, c'est du vol. Et cela
rel�ve du p�nal", a d�clar� � l'AFP Jean Lamarche, membre du Conseil
national de l'Ordre des pharmaciens.

Les "refiler" � des non assur�s sociaux n'est gu�re mieux, ne serait-ce que
sur le plan de la s�curit� sanitaire et de la tra�abilit� des produits, car
"faire payer deux fois le m�me m�dicament, c'est du vol" aussi, rel�ve un de
ses confr�res.

L'Ordre, qui sera "implacable", devrait se porter partie civile dans ces
affaires. "La justice ordinale peut en effet aller jusqu'� +supprimer le
dipl�me+ du pharmacien, une d�cision qui correspond � la radiation � vie
chez les m�decins", a expliqu� � l'AFP le docteur Jean-Luc Audhoui, membre
du Conseil de l'Ordre. Il avoue qu'il ne "pleurera pas" sur ceux qui apr�s
avoir �t� pris la main dans le sac, se retrouveront ruin�s.

Les sanctions sont en effet tr�s s�v�res: en cas d'interdiction d'exercer de
plus d'un an, le titulaire est oblig� de vendre son commerce, et ce dans de
mauvaises conditions.

L'ampleur de ces pratiques frauduleuses est pour l'heure difficile �
appr�cier. Le chiffre de 5% des 22.000 officines, �voqu� dans le Moniteur
des pharmacies, n'est actuellement confirm� par aucune source officielle.

Le ministre de la Sant� a en tout affich� son intention de faire le m�nage
en annon�ant � l'AFP sa d�cision de "confier � l'Inspection g�n�rale des
Affaires sociales la coordination d'un programme g�n�ralis� de contr�le et
d'inspection des pharmacies" dans cette affaire.

[et le devenir de ses m�dicaments recycl�s dans les PED ?...CB]

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