[e-drug nous informe que le prochain comité OMS sur la liste des médicaments
essentiels se tiendra du 7 au 11 mars 2005 à Genève. Les e-meddiens qui
souhaitent proposer un médicament pour qu'il soit introduit sur la liste
modèle 2005 de l'OMS ont seulement 2 semaines pour envoyer leurs
propositions car la date limite est le 31 octobre 2005.
Voir la page web
www.who.int/medicines/organization/par/edl/expcom14/expertcomm14.shtml pour
le programme et les procédures d'introduction.CB]
Cela fait 6 mois que je cherche une bourse d'études pour une formation sud-sud de 4 ou 6 semaines pour un médecin centrafricain, sur la prescription des ARV et la prise en charge médicale des PVVIH, sans succès.
Et pourtant, de nombreux projets (FMLSTP, Esther, ELSA...) ont pour objectif la formation des ressources humaines pour la pec des PVVIH.
Je pense donc ne pas avoir les informations suffisantes pour bénéficier de cette coopération.
Est ce que quelqu'un parmi les e-meddiens peut m'aider à trouver mon bonheur ?
Concrètement, je cherche une bourse d'études qui puisse prendre en charge les frais de voyage, d'hébergement, de formation, pour un médecin centrafricain, en formation de 6 semaines à Abidjan ou Douala ?
nous voici deja dans la deuxieme quinzaine du mois d'octobre et nous sommes sans nouvelle des activites de la campagne de sensibilisation des populations aux dangers de la vente illicite des medicaments.
les posters sont-ils deja expedies?
Ermus MUSAMA
IRD DAKAR
ermus.musama@ird.sn
Réponse
bien sûr, les affiches cartes postales et autocollants ont exédiés en mai-juin 2004 à destination des Ordres, syndicats et/ou direction de la pharmacie pour les pays suivants : Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique, RDC, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon (via la RCA), Guinée, Mauritanie, Mali, Niger, Sénégal, Tchad (via le Niger) et Togo. Les grossistes Europharma et Plante pharma ont accepté de les transporter gratuitement... donc il est important que vous vous mettiez en relation avec leurs succursals si vous ne les avez pas encore réceptionné. J'ajoute que RFI dans son émission sur la santé vers 11h prévoie une interwiew de 5 mn sur le sujet et une émission de une demi-heure le 8 novembre 2004. Les responsables qui seront présents en France à cette date et qui souhaitent s'exprimer sur ce sujet peuvent m'envoyer une demande par mail ou fax.
Bonne journée à tous
Carinne Bruneton
déléguée générale de ReMeD
remed@remed.org
Le marché illicite des médicaments devient de jour en jour un véritable casse-tête. Plus on en parle plus il devient florissant. L'on devrait être amené à se demander si les stratégies adoptées sont les bonnes.
A mon avis tant que le marché illicite continuera d'être perçu comme une affaire des seuls pharmaciens, son éradication ou tout au moins sa réduction significative sera difficile à atteindre.
Nos Etats devraient s'impliquer davantage. Autrement dit le problème actuel est comment mobiliser les Etats sur les différents fronts de la lutte contre ce fléau.
Dans la situation actuelle et dans certains pays chaque fois que la question est évoquée, les Autorités politiques et administratives répliquent en demandant aux pharmaciens de diminuer les prix de leurs médicaments et de faire d'abord le menage au sein de la profession. Or que peut on constater ? le marché illicite génère beaucoup plus d'argent que le marché légal du médicament. Les acteurs de ce marché sont plus riches et plus proches des Autorités politico administratives et des populations que les professionnels de la pharmacie. La tendance est de faire croire que les professionnels de la pharmacie ne luttent contre le marché illicite que pour défendre leurs intérêts égoistes et que les prix des médicaments ne dépendent que d'eux.
Or partout où l'Etat est arrivé à financer correctement le système sanitaire et a su mettre en place un bon système d'assurance maladie pour la majorité des populations, on parle moins de marché illicite. Les Etats ne doivent pas fuir leurs responsabilités pour engager celles des pharmaciens mais plutôt considérer le marché illicite comme un problème de développement qui les engage totalement.
C'est une question de choix politique. Dans la plupart des constitutions, l'Etat s'est engagé à protéger la santé publique. Ce qui s'est matérialisé dans tous les pays par la création de Ministère chargé de la santé.
Les populations doivent donc être protégées contre le marché illicite des médicaments que tout le monde reconnaît aujourd'hui comme un risque grave et certain de danger en matière de santé.
Les nouvelles stratégies de lutte contre le marché illicite des médicaments devraient nécessairement intégrer la mobilisation des Etats.
Par ailleurs nous devons savoir que les intérêts en jeu sont très importants. Les importations frauduleuses profitent aux importateurs "clandestins" et à tous ceux qui sont impliqués dans la chaîne ainsi qu'à ceux qui les protègent.
Les campagnes de sensibilitaion seront menées bientôt mais les résultats seront maigres et les populations continueront d'être exposées aux méfaits graves du marché illicite des médicaments.
Continuons d'affiner nos stratégies et faisons en sorte que les Etats et les Elus du peuple se mobilisent aux côtés des pharmaciens.
Tout à fait d'accord avec cet nécessité d'engagement politique. Toutefois,
il me semble que le marché illicite répond à une demande.Il ne peut donc
etre éradiqué que si l'on met en place en substitution une stratégie
d'accès aux médicaments qui puisse toucher les mêmes populations que ce
marché illicite au niveau géographique et au niveau financier.
Dans l'immédiat, je ne vois que le développement des médicaments essentiels
dans le secteur public et dans le secteur privé.
Pour le secteur privé, cela pose alors comme en france, le problème des
marges. Ne peut-on envisager de réfléchir sur un système de rémunération
déconnecté des marges commerciales?
Je suis tout à fait d'accord avec le point de vue de Aboubacar en ce qui concerne le marché illicite des médicaments.
Je voudrais ajouter juste un élément en faisant voir que les campagnes qui réussissent doivent connaître l'implication effective des autorités politico-administratives sans quoi tout est voué à l'échec, je pourrais même aller plus loin en disant que c'est un préalable à la réalisation d'une campagne.
Par ailleurs, je suis très convaincu que la mise en place d'une bonne stratégie de distribution d'approvisionnement en Médicaments à travers les structures des soins contribuent efficacement à l'affaiblissement du marché illicite des médicaments. En RDC, l'implnatation progressive des Centrales d'approvisionnement en médicaments dans le cadre des SSP couvre progressivement le vide en cette matière et permet aux structures de soins de pouvoir s'approvisionner regulièrement en MEG sans passer chez les "autres".
Cette initiative ne peut réussir que grâce à une volonté politique affirmée et contribuera à l'affaiblissement des marchés illicite des médicaments.
Ceci ne peut pas être vu seulement comme une affaire des Pharmaciens que nous sommes mais bien comme un véritable problème de santé publique. De cette façon, la résolution d'un problème de santé publique nécessite une planification minutieuse et la prise en compte de tous les aspects devant améliorer la situation socio-sanitaire de nos populations.
Merci.
Gaby
Gaby BUKASA KALEKA
Pharmacist
Master in Public Health
Directeur de la Centrale de distribution
des médicaments essentiels de Tshikapa.
KASAI OCCIDENTAL
DRC
tél. +243 97312502
+243 97430110
A propos de la campagne de sensibilisation sur les dangers des medicaments
de la rue qui devrait avoir lieu dans la derniere semaine du mois d'Octobre,
certes les affiches sont necessaires mais nous faisons en sorte que les medias, la presse a tous les niveaux soit associee a cette campagne
La sensibilisation cette annee devant etre axee sur les scolaires, pensons a
programmer des conferences dans les ecoles, des projections de film sur le
phenomene, faisons en sorte que nous soyons entendus : par les scolaires, par les populations et par nos autorites. Nous faisons surtout savoir a nos
populations que nous disposons dans nos officines de medicaments generiques
de qualite et accessibles avec en plus les conseils du Pharmacien,
professionnel de sante et specialiste du medicament. La lutte sera longue
mais nous ne devons pas baisser les bras car il est de notre devoir de
refuser la banalisation du medicament, il en va de la sante de nos
populations. Mettons en place des comites permanents pour que la lutte soit
permanente.
Victoire BENAO
Presidente de l'IOPA (Inter Ordre des Pharmaciens d'Afrique)