[e-med] Roche condamné pour des chèques cadeaux offerts à des enfants

Roche condamné pour avoir offert des chèques cadeaux à des enfants
Par Andrew Jack
Publié le 28 février 2009
http://www.ft.com/cms/s/0/9ac2a3c4-0523-11de-8166-000077b07658.html

Roche, le laboratoire suisse, a été sévèrement réprimandé ce vendredi par
les autorités britanniques pour avoir offert des chèques-cadeaux de 10
livres sterling à des enfants pour les persuader de prendre l'un de ses
médicaments. L'Autorité des Bonnes Pratiques du Code des Médicaments de
Prescription, une organisation d'auto-régulation, a déclaré que Roche avait
"jeté le discrédit" sur l'industrie en violant gravement le code éthique de
bonne conduite.

De 2004 à 2007, le labo a donné des chèques-cadeaux à utiliser chez Toys R
Us, Tesco et Boots, à des enfants et des adolescents à qui on avait prescrit
Pulmozyme, son médicament à inhaler pour prévenir les infections pulmonaires
chez les patients atteints de mucoviscidose. Un an après l'arrêt du projet
des chèques-cadeaux en septembre 2007, Roche continuait à ne pas vouloir
reconnaître que l'agence chargée d'exécuter ce projet continuait cette
opération pour le finir.

Ce cas souligne les difficultés rencontrées par le National Health Service
NHS et les laboratoires pharmaceutiques dans leur recherche de solutions
éthiques pour persuader les malades de prendre leurs médicaments. Le mauvais
respect de la prescription est monnaie courante, tendant à réduire nettement
les bénéfices des traitements. Cependant, ce jugement soulève d'autres
questions sur les activités de Roche au Royaume Uni, venant après d'autres
réprimandes dont une qui avait conduit à la suspension de Roche de
l'organisation de régulation commerciale de l'industrie (NDLR: précision
permettant de comprendre de quel "trade body" on parle) pendant six mois,
l'une des sanctions les plus sévères. Cette interdiction n'a été levée qu'en
février dernier.

Roche a tenté de pousser le respect du traitement par Pulmozyme en donnant
des chèques-cadeaux aux enfants chaque fois qu'ils avaient pris trente
capsules du médicament. Son agence (chargée de l'exécution du projet) a
fourni la liste des médecins participants, aucun n'a été rémunéré.

Les autorités ont été alertées par un employé de Roche, qui leur a déclaré
que le labo "payait des enfants pour qu'ils prennent leur traitement, un
médicament fourni sur prescription seulement", et que cette incitation
pouvait mettre en danger la santé des enfants qui continueraient à prendre
le traitement malgré les effets secondaires. Le dénonciateur s'est montré
inquiet que des enfants pouvaient aussi recevoir les chèques en remettant
simplement le couvercle de la boîte du traitement, sans l'avoir réellement
pris, gaspillant l'argent du NHS.

Roche a accepté la décision tout en arguant que les bénéfices de promouvoir
le respect du traitement contrebalançait largement les conséquence de tout
effet secondaire sur la santé publique.

-----Message d'origine-----

Roche censured for gift vouchers to children
By Andrew Jack
Published: February 28 2009 03:47 | Last updated: February 28 2009 03:47
http://www.ft.com/cms/s/0/9ac2a3c4-0523-11de-8166-000077b07658.html

Roche, the Swiss pharmaceutical company, was on Friday sharply rebuked by
British regulators for offering £10 ($14) gift vouchers to children to
persuade them to take one of its medicines. The Prescriptions Medicines Code
of Practice Authority, the self-regulatory body, ruled Roche had "brought
discredit" on the industry for a serious breach of its ethical rules of
conduct.

Between 2004 and 2007, the company gave gift vouchers for use in Toys R Us,
Tesco and Boots to children and teenagers prescribed Pulmozyme, its inhaled
medicine to prevent lung infections for patients with cystic fibrosis. For a
year after Roche decided to stop the voucher scheme in September 2007, it
failed to recognise that the agency contracted to run the voucher scheme was
still operating it, and to end it.

The case highlights the difficulties for the National Health Service and
pharmaceutical companies in finding ethical ways to persuade patients to
take their medicines. Poor compliance is widespread, and sharply reduces
benefits of treatment. However, the judgment raises broader questions about
Roche's operations in the UK, after other reprimands including one that led
to its suspension from its trade body for six months, one of the most severe
sanctions. That ban was lifted only in February.

Roche tried to boost compliance with Pulmozyme by giving a voucher to
children for every 30 caps of medicine received. Its agency told the company
the names of participating doctors, who received no incentive.

A Roche employee raised concerns with regulators, arguing the company was
"effectively ... paying children to continue with a prescription-only
medicine"; and that the incentive could threaten the child's safety by
persuading it to keep taking the medicine despite side-effects. The
whistleblower voiced worries that the children could simply remove the caps
to exchange for vouchers without taking the medicine, in the process wasting
NHS money.

Roche accepted the ruling, but argued the benefits in promoting compliance
outweighed any adverse consequences for public health.

Copyright The Financial Times Limited 2009