[e-med] SIDA: Les compagnies pharmaceutiques plient l�chine

E-MED: SIDA: Les compagnies pharmaceutiques plient l��chine
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SIDA: Les compagnies pharmaceutiques plient l��chine
Courrier international
18 avril 2001
http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui.asp

Le proc�s intent� par 39 compagnies pharmaceutiques au gouvernement
sud-africain doit reprendre le 18 avril � Pretoria. Mais, attaqu�s de toutes
parts, les industriels pourraient abandonner l�ensemble de leurs plaintes.

L�information est suffisamment s�rieuse pour �tre reprise en une du �Star�.
Elle est aussi suffisamment fragile pour que le quotidien sud-africain n�en
porte pas seul la responsabilit�. Aussi en appelle-t-il �au quotidien
Business Day et � la South Africa Broadcasting Corporation�. Il semble, en
effet, que �les 39 compagnies qui refusaient jusqu�� pr�sent que l�Afrique
du Sud puisse importer des copies de m�dicaments, des g�n�riques, prot�g�s
par les lois internationales sur les brevets, soient aujourd�hui pr�tes �
retirer leurs plaintes�.
Le �Star� reste tr�s prudent et reproduit l��tonnement du porte-parole de la
compagnie britannique GlaxoSmithKline qui �mardi 17 au soir, d�clarait qu��
sa connaissance, le proc�s reprendrait � l�heure dite � Pretoria�. Tant de
prudence n�emp�che pas le quotidien d�avancer une premi�re explication. �Les
principales compagnies pharmaceutiques font l�objet de pressions
d�vastatrices depuis des mois. Tant du c�t� des activistes antisida qui les
accusent de marchander la vie des 25 millions d�Africains s�ropositifs� que
du c�t� �de l�Union europ�enne, l�Organisation mondiale de la sant� ou du
Conseil national de lutte contre le sida fran�ais, qui ont publiquement
apport� leur soutien � l�Afrique du Sud.� Cette derni�re remarque est
publi�e par le �New York Times� qui reprend la m�me information.

Les pressions contre les 39 compagnies pharmaceutiques se sont beaucoup
accentu�es ces derni�res semaines et la derni�re en date n�est pas la moins
prestigieuse. Reprises par l�hebdomadaire sud-africain �Mail and Guardian�,
les d�clarations de Nelson Mandela ont peut-�tre pes� un peu plus lourd que
les autres. Pour l�ancien pr�sident sud-africain, �les compagnies exploitent
sans vergogne la situation de pays comme l�Afrique du Sud et vendent leurs
m�dicaments � des prix exorbitants pour un s�ropositif africain. C�est
criminel et doit �tre condamn�.� Nelson Mandela ajoute que �la tentative de
ces compagnies de faire interdire par la justice les importations
sud-africaines de g�n�riques est honteuse� et que �seul le dialogue est la
solution�. Ces pressions auront donc eu raison de la d�termination des
compagnies pharmaceutiques qui, selon le �New York Times�, ont d�cid� de
reprendre les discussions avec le gouvernement sud-africain.

�Une excellente nouvelle�, selon Ellen �t Hoen de M�decins sans fronti�res.
Une information coh�rente, semble lui r�pondre Tshabalala Msimang, ministre
sud-africaine de la Sant� qui signe une chronique dans les colonnes de
�Business Day�. Apr�s tout, �les g�n�riques sont largement utilis�s dans les
pays riches. La substitution m�dicamenteuse y est plus souvent la r�gle que
l�exception. Quant aux importations parall�les, elles sont pratiqu�es au
sein de l�Union europ�enne et largement utilis�es par Isra�l et la
Nouvelle-Z�lande.
M�me les Etats-Unis et le Japon ont recours � cette pratique pour certains
m�dicaments. La loi sud-africaine contest�e par les compagnies pr�voit la
constitution d�une commission des prix. Mais des d�mocraties aussi r�put�es
que la France, l�Allemagne, l�Australie et les Pays-Bas poss�dent d�j� des
m�canismes de contr�le des prix. La Grande-Bretagne va m�me jusqu��
contr�ler les b�n�fices de l�industrie pharmaceutique.�
Reste une ultime question, subtilement pos�e par le �Mail and Guardian� dans
son �dition du 18 avril. �M�me si la bataille l�gale contre les compagnies
pharmaceutiques est gagn�e, l�Afrique du Sud devra faire face � des d�fis
sans pr�c�dent. Car, apr�s avoir import� ou fabriqu� ces g�n�riques, encore
faudra-t-il les transporter, les entreposer, en administrer et en prot�ger
la distribution. De plus, il faudra former les m�decins � leur d�livrance
afin d��viter les dosages malencontreux et les mutations virales.� Mais cela
est une autre histoire qui, � la diff�rence du proc�s de Pretoria,
appartient � l�Afrique du Sud et � elle seule.

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