E-MED: traitement des d�chets hospitaliers (2)

En r�ponse � Michel LALOGE au sujet du traitement des d�chets
hospitaliers, nous avions travaill� sur ce sujet en 1990/1991 avec
l'institut Marchoux de Bamako: je les avais aid� � relancer
l'activit� de la pharmacie centrale de l'institut et ce probl�me de
la gestion des d�chets hospitaliers �tait d�j� assez sensible.

Nous nous �tions alors rapproch� de l'AFVP qui d�veloppait des
techniques de construction de fours � briques en mat�riaux locaux
(banco "am�lior�") pour les briqueteries qu'ils installaient. Un
projet de four pilote susceptible de pouvoir atteindre les
temp�ratures requises avait �t� pr�sent� �la fondation
Raoul Follereau, pilote qui en cas de succ�s aurait pu �tre
d�velopp� dans d'autres h�pitaux de la ville. Cependant, la
fondation n'avait pu financer ce projet de 20 000 FF qui n'a donc pas vu
le jour.

Pour m�moire, les d�chets hospitaliers, qui contiennent des produits
pharmaceutiques et toxiques, doivent �tre trait�s, lorsqu'ils sont
incin�r�s, � des temp�ratures sup�rieures � 800�C. Une
autre alternative est le tri s=E9lectif avec enfouissement apr�s
traitement � la chaux et ciment des produits toxiques et
incin�ration simple des reliquats non toxiques. Ces deux m�thodes
pr�sentent avantages et inconv�nients:
La premi�re n�cessite la construction d'un four adapt� et le
cout de traitement n'est pas � n�gliger si l'on consid�re le
cout des carburants, p�trole, bois ou charbon. La construction d'un
four pilote en mat�riaux locaux reste � ma connaissance �
r�aliser. Par contre, il existe des fours m�talliques,
sp�cialement adapt�s, qui sont d�velopp�s et vendus par une
association de la r�gion Rhone Alpes nomm�e "Vulcain" (je n'ai
plus leurs coordonn�es mais je peux les retrouver). Le cout �
l'achat est de l'ordre de 20 � 30 000 FF selon la taille, auxquels il
faut ajouter les couts de transport et d'installation.
La deuxi�me m�thode est plus �conomique en mati�re
d'environnement (consommation de carburant), et donc de cout. Bien
tri�s les produits toxiques repr�sentent un volume tr�s faible en
regard du volume r�colt�. Elle semble toutefois plus d�licate �
mettre en oeuvre et demande un suivi particulier pour le tri, le
traitement et l'enfouissement des produits dangereux. Par contre, la
destruction des emballages et autres d�chets non toxiques
n�cessite �galement une incin�ration consommatrice de carburant.

Ainsi, dans le cas d'un hopital, la premi�re solution nous avait
parue la mieux adapt�e car destin�e �de relativement faibles
volumes. Par contre, s'il s'agit de d�truire massivement des
m�dicaments et autres produits toxiques �un niveau national, la
deuxi�me solution peut �tre mieux adapt�e.

Quoi qu'il en soit c'est un sujet qui m�rite toute notre attention si
l'on veut modifier l'allure de d�potoir chimique et bact�riologique
de certains h�pitaux nationaux et r�gionaux.

Christophe COMMEYRAS,
Pharmacien, Coop�ration Fran�aise, Cameroun.

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