(remerciements à CR pour la traduction de cet article.
Un article du 8 avril 2016 indique la volonté de la Maison Blanche (Etats-Unis) de redistribuer les financements attribués à Ebola sur l'épidémie de Zika. : White House to redirect unused Ebola money to prepare for Zika virus
http://edition.cnn.com/2016/04/06/health/white-house-zika-money/
CB)
Un groupe d'experts invite à renforcer la recherche sur le vaccin contre Ebola
Expert panel urges no letup on Ebola vaccine progress
Mar 31, 2016
Sally Hodgson, US Embassy-Monrovia / NIAID
Alors que l’OMS vient de mettre fin cette semaine à l’urgence nécessitée par le virus Ebola, un panel d’experts pense que le monde ne peut ralentir les efforts en vue de maximiser le développement d’un vaccin contre Ebola pour se préparer à la prochaine épidémie.
L’équipe B du Vaccin Ebola vient de publier un rapport à peu près un an après son premier rapport qui souligne les qualités souhaitées pour un vaccin à venir y compris des recommandations pour une réponse rapide en cas de crise d’apparition rapide.
Depuis lors, un vaccin développé par MSD a fait forte impression par son efficacité dans des études cliniques, et d’autres vaccins sont aussi en développement. Mais pour l’instant aucun vaccin n’est approuvé par la FDA US ni par aucune autre organisation, signalent les experts dans leur rapport, aussi les responsables de la santé ne peuvent s’estimer satisfaits tant qu’aucun vaccin n’est suffisamment avancé pour être stocké pour pouvoir répondre à la prochaine épidémie d’Ebola.
L’Equipe B s’est réunie rapidement en novembre 2014 à la demande de Wellcome Trust, du Centre Center for Infectious Disease Research and Policy (CIDRAP) de l’Université du Minnesota quand l’épidémie d’Ebola chauffait en Afrique de l’Ouest. Cette équipe s’est réunie régulièrement pour discuter des développements de vaccins et établir la feuille de route de la stratégie à venir. CIDRAP publie aussi CIDRAP News, mais sa recherche et la politique de ses efforts sont indépendants de sa publication.
Le comité d’experts s’appelle l’Equipe B en reconnaissance du rôle crucial joué par l’OMS et les gouvernements nationaux qui ont poussé à la réponse internationale au virus. L’objectif de l’Equipe B est de soutenir tous les efforts de la santé publique.
Les essais sur l’un des vaccins —Merck's rVSV-ZEBOV—ont bien avancé depuis juillet dernier, démontrant son innocuité et son activité chez des patients en Afrique de l’Ouest. Son succès a conduit GAVI, l’alliance vaccinale, à acheter 300.000 doses qui sont engrangées en attendant la prochaine épidémie. D’autres vaccins, dont ceux de Johnson & Johnson et de GlaxoSmithKline, ont aussi bien progressés lors des travaux cliniques.
Focus areas
Le nouveau rapport, "Plotting the Course of Ebola Vaccines : Challenges and Unanswered Questions," se concentre sur quatre domaines : (1) efficacité et tolérance es vaccins, (2) approbation d’un vaccin contre Ebola, (3) apports des experts africains, et (4) le cas du développement d’un vaccin contre Ebola et de sa distribution.
"Nous avons identifié quatre points clés qui demandent du travail et des efforts additionnels critiques pour se préparer à lutter contre Ebola lors des épidémies à venir, tout particulièrement dans les mégacités en Afrique équatoriale, et aussi pour répondre à la question d’uen endémie prossible par Ebola en Afrique de l’Ouest » a déclaré Director Michael Osterholm, PhD, MPH, le directeur de CIDRAP.
« Si l’Afrique de l’Ouest était une bouteille de gaz prête à exploser à cause d’Ebola, les mégacités en Afrique de l’Ouest sont les tankers pétroliers qui n’attendent que l’étincelle Ebola » a ajouté Osterholm. « On ne peut simplement se contenter de regarder cette opportunité sans se préparer à la prochaine explosion du virus ».
Se méfier de l’autosatisfaction
Jeremy Farrar, MD, PhD, le directeur de Wellcome Trust a quant à lui déclaré ceci : « Alors que les efforts mondiaux développés en commun nous ont conduits d’une situation d’absence de médicaments et de vaccins au tout début de l’épidémie d’Ebola à maintenant où nous possédons un vaccin actif et bien toléré ainsi que d’autres candidats potentiels, il a fallu du temps, et nous n’en avons pas encore fini ».
« Alors que le taux d’infection par Ebola est maîtrisé, se dire satisfait est une préoccupation énorme, on se tourne vers d’autres priorités, et le développement du vaccin est abandonné en cours de route » souligne-t-il.
« Aujourd’hui, nous appelons au renouvellement de l’engagement de la communauté mondiale en santé. Après le temps des dures leçons, il serait tragique de ne pas mettre un point final à l’épidémie d’Ebola ». Osterholm ajoute que, si de nombreux acteurs de la santé publique internationale peuvent penser que le problème posé par Ebola est résolu, avancer n’est pas si simple, et de nombreux défis non-résolus restent en attente de réponse.
Pour Osterholm, si la déclaration du 29 mars de l’OMS marquant la fin de son soutien à l’urgence mondiale contre Ebola est à saluer, certains peuvent y voir une sorte d’autosatisfaction.
« Ce n’est qu’une indication supplémentaire que l’urgence de développer un vaccin sûr et efficace se perd. Cette absence d’urgence maintenant peut très vite se traduire par l’incapacité de répondre efficacement à la prochaine épidémie d’Ebola en Afrique ».
On a besoin d’autres études
A l’opposé des 48 recommandations faites par le comité dans son premier rapport en février 2015, le dernier rapport n’en contient que 8. La première est de renouveler l’engagement de développer des vaccins, un thème qui se répète tout au long du document de 33 pages.
D’autres portent sur les études cliniques pour tous les vaccins possibles, sur la poursuite des études sur l’animal, en détaillant ce qui sera nécessaire pour un enregistrement ce qui permet de décrire les études à mener lors d’une prochaine épidémie, en renforçant l’engagement avec les responsables de la santé publique en Afrique, et en définissant les voies du développement financier.
« A notre avis, collaborer permettra de répondre à la question posée et empêchera l’Afrique de connaître des épidémies d’Ebola aussi désastreuses que celle connue pendant ces deux années » sont les mots de Farrar et Osterholm dans la préface du rapport.
See also:
Wellcome Trust–CIDRAP report landing page
Feb 17, 2015, CIDRAP News story "Report: Long-term Ebola threat makes vaccines essential"http://www.cidrap.umn.edu/sites/default/files/public/downloads/wellcome_trust-cidrap_ebola_vaccine_team_b_interim_report-final.pdf