[résumé de l'article de e-med.CB]
Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a finalisé un accord avec la
justice américaine au terme duquel il a accepté de payer une amende de 2,3
milliards de dollars (un peu plus de 1,6 milliard d'euros) pour solder une
plainte sur ses pratiques commerciales, ont annoncé les deux parties
mercredi 2 septembre.
Pfizer va ainsi régler à l'amiable les procès qui lui ont été intentés, pour
publicité mensongère relative à plusieurs médicaments, par le département
d'Etat à la justice. Pfizer avait déjà provisionné une charge exceptionnelle
de 2,3 milliards de dollars à la fin de 2008 pour clore les contentieux
concernant le Bextra (un médicament contre l'arthrite retiré du marché en
2005 pour des raisons de santé publique) et d'autres médicaments.
Il s'agit de la plus grosse somme payée dans le cas de règlements à
l'amiable de contentieux sur des médicaments.
-----Message d'origine-----
ne pourrait on pas penser qu'une partie de cette amende pourrait constituer
un fonds pour l'amélioration de l'accès aux soins dans les pays en
développement ?
Pascal Millet
Université de Bordeaux 2
Le 10:49 10/09/2009, vous avez écrit:
Des publicités mensongères qui ont certainement entraine la mort de milliers de malades. Cette amende aussi importante fut elle peut elle dissuader les firmes pharmaceutiques à continuer leurs sales besognes et profiter de la souffrance humaine. De mon point de vue, les faits reprochés à Pfizer sont trop graves pour que la justice américaine se limite à une amende.
Devrons nous attendre des catastrophes humanitaires à l'échelle planétaire du fait des mensonges promotionnels sur les médicaments, comme ce qu'on a connu sur le plan financier au cours de l'année 2008, pour que des décisions courageuses soient prises pour une plus grande transparence dans la gestion de la pharmacovigilance post commercialisation?
Tout ceci se résume à Taisez vous, Vendons et Mourrez (TVM)
Armand KOFFI
Ph D Pharmacotechnie et Biopharmacie
UFR Sciences Pharmaceutiques et Biologiques, Abidjan
Institut de Cardiologie Abidjan
Côte d'Ivoire
B.P V 206 Abidjan
Tél: 00(225) 21 21 61 40
Fax: 00 (225) 21 25 92 10
Mobile: 00 (225) 07 86 30 05
paularmandkoffi@yahoo.fr
Si on parle de justice, il serait plus adequat de payer des indemnites aux personnes ayant souffert des effets secondaires a cause des ce medicament (Bextra, analgesique type Cox 2 avec des risques cardiaques et retire aux USA en 2005 ), en termes de sante publique ... ou des programmes d'education therapeutique pour les personnes avec arthrite pourraient aussi etre finances ....
Justice soit faite donc...
Dr Marlon Garcia Lopez
Public Health, Epidemiology
& Tropical Medicine Specialist
marlon-shsp@laopdr.com
mvgarcia@hotmail.com
Bonjour;
le montant de ces amendes est tout de meme énorme,
je voudrait savoir comment les amendes sur publicités mensongères sont elles calculées aux états unis?
Merci
Phcien François M.R.TSHITENGE
Pharmacien Inspecteur Provincial du Nord Kivu et
Président de la Commission Approvisionnement Logistique
Inspection Provinciale de la Santé Nord Kivu(IPS), RD CONGO
145,Avenue rond-point,Commune de Goma,Ville de Goma(derière l'Hopital géneral Provincial de Réference de Goma)
Tél:+243(0)81 69 95 713
Couriel: fmrtshimal@yahoo.fr; ipsp_nk@yahoo.fr
--- En date de : Jeu 10.9.09, remed <c.bruneton@remed.org> a écrit :
Bonjour
Peut etre ne faut-il pas tout melanger... Est-il raisonnable d'immaginer un financement de la sante pour les pays du sud dont les ressources proviendraient des dysfonctionnements des systemes reglementaires des politiques de sante au nord (indemnisation des victimes, proces)??
Cependant on lit dans le dernier numero de prescrire (311), un article tres interessant sur les propositions de Directive et de reglement concernant la pharmacovigilance publie par la Commission Europeenne en Dec 2008. On y apprend notamment que la Commission prevoit de mettre fin a l'obligation de financement public. L'objectif etant de developper le financement par les firmes... Hors les différentes affaires qui ont surgi dans le passe (coxib et autres), montre l'habilite des firmes dans le retard de publication de donnees qui vont a l'encontre de leurs interets financiers, a savoir une croissance du cours boursier de l'entreprise.
Donc je m'interroge: Doit-on s'attendre a des affaires d'indemnisation a l'amiable de plus en plus courante a l'avenir? Devra-t-on s'habituer a subir les consequences d'un systeme de pharmacovigilance defectueux parce que trop lent? Devra-t-on s'habituer a la diffusion de campagnes publicitaires mal controlees qui en terme de sante publique peuvent etre considere dangereux ou amenant a des depenses inutiles? Comment les individus peuvent-ils etre proteger de la superpuissance (economique, sociale et politique) des laboratoires pharmaceutiques pour lesquels l'amelioration de la sante des populations n'est pas le moteur principal?...?
Les professionnels de sante ont un role centrale, pour la sensibilisation et l'information des patients. Mais cela ne suffit pas lorsque les autorites de sante ne fixe plus le cadre reglementaire permettant une protection de la sante de l'individu...
Enfin doit-on laisser cet elan de liberalisation "totale" tout souffler sur son passage? N'est-ce pas cela aussi le mal de notre monde aujourd'hui?
Vincent HAMEL
Pharmacien economiste de la sante
PSF-CI, Cambodge, Phnom Penh
PS: Le "collectif europe et medicament" qui regroupe un nombre important d'acteurs de la sante a redige un texte ou il analyse et propose des ameliorations pour cette directive de la CE.
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