[e-med] Usage Rationnel des Médicaments: Sommaire pour e-med

Chers e-mediens

A l'Assemblée Mondiale de la Santé 2005 à Genève, EPN et AIS ont tenu une
réunion qui avait pour objectif de discuter comment intégrer l'usage
rationnel des médicaments dans l'ordre du jour des politiques nationales.

Au-dessous, vous trouvez le résumé des suggestions proposées par les
participants. Nous aimerions bien discuter ces suggestions avec le grand
nombre de lecteurs de e-med, pour plus de commentaires et plus de chance
pour une mise en oeuvre de ces suggestions.

merci beaucoup, Hans Peter

Hans Peter Bollinger
pharmacien, chargé de programme
EPN Réseau Pharmaceutique Oecuménique
BP 108, Ouagadougou 01, Burkina Faso
Tél: +226 / 50 36 34 64
Fax: +226 / 50 36 34 66
Courriel: epn.faso@cenatrin.bf

STRATEGIES PERMETTANT D’INTEGRER L’USAGE RATIONNEL DES MEDICAMENTS DANS LES
POLITIQUES NATIONALES

(Sommaire des discussions et suggestions des participants de la réunion sur
l’Usage Rationnel des Médicaments, organisé par EPN – Réseau Pharmaceutique
Œcuménique et AIS – Action International de la Santé, à l’Assemblée Mondiale
de la Santé, 18 mai 2005, Genève)

1. Mesurer l’impact / obtenir des preuves
Des études doivent être faites pour évaluer les impacts sur l’usage des
médicaments par les stratégies qui ont été développées et mis en œuvre. Les
conclusions doivent être documentées et vulgarisées à tous les acteurs. Cela
donnera des preuves que l’usage rationnel des médicaments (URM) permet de
gagner en temps et coûts des traitements et améliore la santé des individus,
et ce à une large échelle. Cela démontrerait aussi que l’usage irrationnel
des médicaments est nuisible à la santé et entraîne gaspillage des
ressources.

Les activités proposées sont entre autres :
- faire des analyses coût-bénéfice;
- indiquer aux politiciens les implications des coûts de l’utilisation
irrationnelle;
- quantifier la mauvaise utilisation des médicaments;
- documenter les coûts en termes de charge de morbidité, mortalité et
morbidité due à l’usage irrationnel des médicaments;
- et attirer l’attention de l’opinion publique sur les motivations
financières qui alimentent l’usage irrationnel des médicaments.

2. Formation des alliances
Des alliances doivent être formées entre les prescripteurs, les
consommateurs (membres de la communauté) et les politiciens puisque cela
permettra de s’assurer que tous les acteurs travaillent dans le même
objectif. En outre, les politiques et stratégies de promotion de l’URM
doivent couvrir les vastes programmes de santé comme ceux contre le
VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose et l’abus des médicaments et des
substances toxiques.

Entre autres les activités proposées sont :
- inviter les politiciens à des lieux où l’on expose sur les avantages de l’
usage rationnel des médicaments à leurs électeurs ;
- l’on démontre aux jeunes et aux communautés, le lien entre l’usage
irrationnel des médicaments et leur manque d’accès aux médicaments sûrs et
utiles;
- intégrer l’URM comme conditions pour les programmes de développement.

3. Stratégies de communication
En utilisant les media à large échelle, une stratégie de communication
claire peut être développée pour inclure l’usage rationnel des médicaments
dans les politiques nationales. Cela permet d’informer les individus, les
consommateurs et les communautés, éveille les consciences au sujet des
risques liés à l’usage irrationnel des médicaments, et informe sur les
problèmes de résistances aux médicaments.

Les activités proposées sont de
- apporter régulièrement aux médias des messages positifs et actualisés sur
l’URM;
- souligner les conséquences de l’usage irrationnel des médicaments telles
les morts dues aux organismes résistants aux traitements;
- révéler et fustiger des activités de promotion de l’usage irrationnel des
médicaments.

4. Renforcer les capacités et les droits des consommateurs et des
communautés
La connaissance des consommateurs et des communautés peut être renforcée
notamment sur la manière d’utiliser des médicaments, par exemple dans des
domaines tels l’usage des antibiotiques qui sont au nombre des médicaments
dont on abuse le plus.

Les activités proposées comprennent
- la mise en œuvre d’activités simples d’URM avec les communautés pour leur
apprendre petit à petit l’URM;
- informer les communautés afin de leur permettre avec les groupes à la base
de revendiquer un usage approprié des médicaments.

5. Donner des messages pratiques
Les pays qui ont réussi de mettre en œuvre des politiques ayant eu des
résultats positifs doivent documenter et promouvoir leurs succès. Cela peut
être fait en commençant à utiliser des messages simples et pratiques qui
mettent l’accent sur un message à la fois, afin d’éviter une overdose d’
informations pouvant entraîner la confusion et l’incompréhension.

Les activités proposées comprennent
- la large vulgarisation du modèle suédois sur l’usage des antibiotiques;
- faire mieux connaître les résultats positifs de ICIUM («International
Conference on Improving Use of Medicines») et de les reproduire;
- partager les expériences de succès locaux dans tout le reste du pays, avec
le soutien des bureaux locaux de l’OMS et/où les ministères de la santé.

6. Plaidoyer et lobbying
Le plaidoyer pour l’usage rationnel des médicaments doit se faire avec tous
les acteurs, c’est-à-dire les gouvernements, les bailleurs de fonds, les
institutions de formation et les associations estudiantines. Cela garantie
que tous ceux qui sont impliqués dans le domaine des médicaments sont pris
en compte dans la politique nationale.

Les activités proposées incluent
- l’intégration de l’URM au curriculum de formation;
- la tenue d’exposé sur l’URM à chaque occasion favorable;
- procurer des données aux politiciens pour leurs délibérations au
parlement;
- donner des bulletins d’informations sur l’URM aux lobbyistes.

7. Discours au niveau mondial
Les politiques d’usage rationnel des médicaments doivent être clairement
définies et soutenues par les organisations au niveau mondial, par exemple l
’OMS, la Banque Mondiale, le Fonds Mondial, le PEPFAR etc. Ceci facilite la
mise en œuvre de ces politiques à un niveau inférieur, c’est-à-dire
national, régional et communautaire.

Les activités proposées incluent
- la prise d’une résolution forte sur l’URM à l’Assemblée Mondiale de la
Santé;
- l’allocation de fonds dans les budgets pour la promotion de l’URM;
- l’intégration de l’URM comme condition pour des accords;
- l’intégration de l’URM comme faisant partie du renforcement des systèmes
de santé.

8. Traiter des questions de la puissance industrielle
L’OMS de même que les autres organisations internationales doivent traiter
des questions dit de « big pharma» telles les industries pharmaceutiques
dans les pays développés qui produisent et font la promotion des médicaments
pour les marchés rentables des pays industrialisés, et négligent les
médicaments dont on a le plus besoin pour les maladies qui affectent les
personnes pauvres et vulnérables dans les pays à ressources limitées.

Les activités proposées comprennent de
- susciter des leaders dans la lutte contre les dérives de l’industrie
pharmaceutique qui conduisent à l’usage irrationnel des médicaments;
- obliger les industries à se montrer à la hauteur de leurs responsabilités
sociales.

EPN – Réseau Pharmaceutique Œcuménique, Août 2005

Bonjour,
Nous avons besoin d'avoir les contacts utiles sur la recherche de l'amélioration de la qualité du manioc. Ce sujet à fait l'objet des débat nourris les mois passés de notre réseau ReMed.
Merci et cordialement,

Dieudonné Mozouloua
Enseignant chercheur, université de Bangui RCA
Coordonnateur URSAD
Tél : 00236 09 43 31
ursad_ursad@yahoo.fr