[e-med] Vaccin anti-sida: le gratin scientifique r�uni � Lausanne

E-MED: Vaccin anti-sida: le gratin scientifique r�uni � Lausanne
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Vaccin anti-sida: le gratin scientifique r�uni � Lausanne
http://www.swissinfo.org/sfr/swissinfo.html?siteSect=105&sid=5181751
swissinfo

30 ao�t 2004 19:53

Quelque 800 scientifiques et chercheurs sont r�unis depuis lundi � Lausanne
pour faire le point sur la recherche d�un vaccin anti-sida.

Ce congr�s de trois jours a pour but de relancer les efforts politiques et
financiers de l�Europe en vue de la mise au point du produit.

�Il y a un urgent besoin d�un vaccin pr�ventif pour mettre fin � la pand�mie
de sida, d�clare Giuseppe Pantaleo, pr�sident du Congr�s AIDS Vaccine 2004.
C�est un d�fi scientifique en faveur d�une cause humanitaire.�

L�Europe � la tra�ne

On estime qu�il faudra investir de 15 � 23 milliards de francs au cours des
dix prochaines ann�es pour que l�un des diff�rents projets de vaccin
anti-sida puisse �tre cliniquement utilisable.

L�effort financier est donc �norme. Mais le probl�me, selon Giuseppe
Pantaleo, c�est que les pays europ�ens sont � la tra�ne des Etats-Unis en
termes de financement.

Le gouvernement des Etats-Unis consacre environ 250 millions de dollars (320
millions de francs) par an � la recherche pour un vaccin. �Il n�y a rien d�
�quivalent au niveau europ�en, rappelle Giuseppe Pantaleo. Or c�est
justement ce dont nous avons besoin.�

�L�Europe doit se r�veiller et fournir le m�me type d�effort pour le vaccin
qu�elle l�a fait dans le domaine th�rapeutique�, poursuit le pr�sident du
congr�s, par ailleurs responsable du Service d�immunologie et d�allergie du
Centre hospitalier et universitaire vaudois (CHUV) de Lausanne.

Aussi un probl�me humanitaire

Le congr�s de Lausanne a �t� organis� par le CHUV et par EuroVacc, une
fondation � buts non lucratifs bas�e en Suisse et qui a pour mission de
d�velopper un vaccin contre le sida.

Le ministre suisse de la Sant� s�est d�plac� en personne pour son ouverture.
Pascal Couchepin s�est d�clar� en faveur d�une strat�gie � long terme. Il a
indiqu� que les enjeux de la production, de la diffusion et de la r�gulation
d�un �ventuel vaccin devraient �tre envisag�s d�s � pr�sent.

Pascal Couchepin a aussi souhait�, le moment venu, un �acc�s efficace pour
tous� � ce traitement pr�ventif. Il a demand� aux chercheurs de collaborer
avec les gouvernements sur cette question et celle de savoir qui devait
financer les vaccins.

�Il s�agit d�un probl�me de sant� publique, mais aussi d�un probl�me
humanitaire, estime de son c�t� Giuseppe Pantaleo. La Suisse est tr�s
sensible � cette probl�matique et son engagement est dans la droite ligne de
sa tradition humanitaire.�

Le pr�sident du congr�s esp�re donc le renforcement de l'engagement de la
Suisse en faveur de l'initiative internationale pour un vaccin contre le
sida (IAVI).

Fond�e en 1996 et active dans 23 pays, dont la Suisse, cette organisation a
d�velopp� avec ses partenaires des �vaccins candidats�. Une trentaine
d'entre eux sont actuellement en phase de tests.

Renforcer la collaboration scientifique

Mais la r�alisation d'un vaccin et son test sur des �tres humains �sont
encore lointains�, en raison de la mutation du virus, fait remarquer le Prix
Nobel de m�decine Rolf Zinkernagel, directeur de l'Institut d'immunologie
exp�rimentale de l'Universit� de Zurich.

Jusqu'� pr�sent, aucune personne atteinte par le virus n'a pu l'�vacuer par
une r�ponse immunitaire. �Il n'y a donc pas de mod�le � reproduire�, indique
Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des maladies allergiques et
infectieuses, aux Etats-Unis, et conseiller de la Maison Blanche sur le
sida.

Dans un premier temps, le vaccin devra contribuer � maintenir le virus � un
niveau peu �lev� chez les nouveaux sujets infect�s. La protection totale
contre le virus ne pourra �tre envisag�e que dans une seconde �tape, selon
Anthony Fauci.

Autre obstacle, la progression de la recherche a �t� retard�e par le manque
de coop�ration entre les pays. Les r�sultats obtenus aux Etats-Unis ne sont
pas interpr�t�s avec la m�me grille de lecture en Australie ou en Europe,
explique Seth Berkley, PDG et fondateur de l'IAVI.

Ce probl�me se pose �galement au sein m�me de l'Union europ�enne, regrette
le Fran�ais Michel Kazatchkine, directeur de l'Agence nationale des
recherches sur le sida (ANRS).

Pour le r�soudre, un Groupement mondial pour le vaccin contre le VIH, sous
la direction du Dr. Pantaleo, doit mettre sur pied des techniques
standardis�es. Les scientifiques ont �galement annonc� la cr�ation prochaine
de centres �virtuels� pour regrouper les informations sur les r�sultats des
recherches.

Une �pid�mie en augmentation

Le sida a �t� diagnostiqu� pour la 1�re fois en 1981. Depuis cette date, il
a caus� 20 millions de morts. Aujourd�hui, quelque 38 millions de personnes
dans le monde sont infect�es par le virus VIH.

Selon les chiffres du programme des Nations-Unies contre le sida � ONUSIDA �
les taux d�infection sont encore en croissance dans plusieurs parties du
monde, notamment en Afrique sub-saharienne o� l�on recense 70% des
infections.

L�an dernier, environ 5 millions de personnes ont contract� le virus HIV
dans le monde: 4,2 millions d�adultes et 700 000 jeunes de moins de 15 ans.

Et ce n�est pas fini. �En raison d'une augmentation alarmante des cas de
contamination par le virus HIV, on d�duit que 45 millions de cas nouveaux de
contamination se d�clareront d'ici 2010, avertit Giuseppe Pantaleo. Il y a
donc un besoin urgent d�une vaccination pr�ventive.�

swissinfo et les agences

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