[e-med] (2)Bamako : Forum global ministériel sur la recherche pour la santé

[Lire la version révisée au 19 nov
http://www.tropika.net/specials/bamako2008/background-documents/Call_to_Acti
on__Fr.pdf
Cela vaut le détour. Bon weekend. CB]

L’OMS LANCE UN APPEL AUX GOUVERNEMENTS POUR QU’ILS ACCORDENT LA PRIORITÉ À
LA RECHERCHE POUR LA SANTÉ
17 NOVEMBRE 2008
http://www.afro.who.int/press/french/2008/pr20081117.html

Communiqués de Presse

Bamako, 17 Novembre 2008 -– L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a
lancé un appel aux gouvernements pour qu’ils accordent la priorité à la
recherche pour la santé et s’est fait l’écho d’une proposition de la
Commission des Déterminants sociaux de la Santé sur l’intégration de la
santé dans les politiques de tous les ministères et services
gouvernementaux.
Cet appel a été lancé par le Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret
Chan, dans une allocution au Forum ministériel mondial sur la Recherche pour
la Santé qui s’est ouvert lundi à Bamako (Mali).

Dans cette allocution prononcée en son nom par le Directeur régional de
l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Sambo, le Dr Chan a souligné comme suit le
rôle clé de la recherche dans le maintien en bonne place de la santé dans
les initiatives politiques : «Nous devons avoir des bases factuelles et
surtout des bases factuelles appropriées… car dans la plupart de nos pays,
un appel en faveur de l’équité en santé ne suffira pas pour obtenir un
engagement politique de haut niveau. Il ne suffira pas pour persuader les
autres secteurs de la nécessité de tenir compte des effets sur la santé dans
toutes les politiques ».

«S’agissant des questions sanitaires, l’accès équitable aux soins est une
question de vie ou de mort. Lorsque l’équité est en jeu, le secteur de la
santé doit jouer un rôle proactif, même si cela nécessite des interventions
au-delà du domaine habituel de la santé publique», a ajouté le Dr Chan.

Le Directeur général a mentionné certains des problèmes auxquels le monde
est actuellement confronté, notamment le changement climatique et la vague
de crises et leurs dimensions alimentaire, financière et pétrolière, tout en
faisant observer que ces crises avaient des causes mondiales et aussi des
conséquences mondiales qui affectent profondément et indûment la santé.

«Je suis fermement convaincue que le secteur de la santé a une meilleure
chance de résorber les crises que nous traversons aujourd’hui», a-t-elle
déclaré. «La recherche nous donne le pouvoir dynamique de surmonter ces
crises. Nous avons la méthode scientifique de notre côté. Mais nous avons
encore besoin de la recherche pertinente, maintenant plus que jamais».

Le Dr Chan a salué les progrès réalisés par le Mali, un pays où, a-t-elle
dit, la recherche guide la réforme du système de santé et où la politique
gouvernementale a fait de l’accès équitable aux soins de santé une ambition
nationale, avec l’appui de la forte demande de soins de qualité au niveau de
la base, près des communautés.

La conférence qui prend fin mercredi devrait adopter l’Appel à l’action sur
la recherche pour la santé, qui puisse servir de plan directeur pour les
approches de recherche-développement. Elle est co-organisée par l’OMS,
l’UNESCO, le Forum mondial pour la Recherche en Santé et le Gouvernement du
Mali.

Malaria Journal 2008, 7:242 doi:10.1186/1475-2875-7-242
By
Bertrand Graz , Moussa Dicko, Merlin L Willcox, Bernard Lambert, Jacques
Falquet, Mathieu Forster, Sergio Giani, Chiaka Diakite, Eugène M Dembele,
Drissa Diallo, Hubert Barennes

85-90% des un million de décès annuels par paludisme sont des enfants.
En Afrique, de 10 à 20% des enfants avec paludisme grave ont une
hypoglycémie. L'hypoglycémie est un facteur aggravant de risque de
décès avec près de 3 à 4 fois plus de chance de mourir.
Suite aux études préliminaires menées au Burkina Faso (Barennes et al,
Pediatrics 2005), nous avons réalisé un essai clinique pilote chez des
enfants atteint de paludisme grave et d'hypoglycémie (<60mg/dl) dans
le service de pédiatrie (Dr E Dembèlè) de l'hôpital de Sikasso Mali.
L'utilisation tant préventive que curative de sucre déposé en
sublingual pourrait permettre de limiter les hypoglycémies et
constitue un traitement de première ligne facile, applicable à
domicile ou dans les centre de santé lorsque le traitement classique
par perfusion ou intraveineuse de glucose n'est pas disponible ou dans
l'attente de celui ci.
Le sucre légèrement humidifié est déposé sous la langue (une cuillère
à café: soit 2,5 g) et renouvelé toutes les 20 minutes. L'enfant est
placé en décubitus latéral.La glycémie a été mesurée toutes les 5
minutes
Parmi 151 enfants en paludisme grave, 23 avec hypoglycémie < 60mg/dl
et répondant aux critères d'inclusion ont été réparti aléatoirement en
traitement sublingual (n=14, glycémie moyenne 46.5 mg/dl(40.7-52.2) )
ou traitement par perfusion de glucosé (n=9, glycémie moyenne 45.0
(36.0-53.9) ).
L'élévation de la glycémie est rapide en moins de 10 minutes avec une
élévation moyenne de 44 mg/dl (95%CI: 20.5-63.4), si l'enfant n'avale
pas le sucre (dans ce cas l'absorption est retardé environ 30 minutes
et comparable à l'absorption orale, qui n'est pas conseillé chez un
enfant en coma à cause du risque de fausse route). Si l'enfant absorbe
le sucre, les auteurs recommandent de renouveller l'administration
sublinguale.

Les résultats de cette étude publiée dans
Malaria Journal 2008, 7:242 doi:10.1186/1475-2875-7-242
sont publiés on line dans leur version pdf provisoire et disponible

http://www.malariajournal.com/content/pdf/1475-2875-7-242.pdf

Voir aussi sur le site de l'Institut Francophone de Médecine Tropicale
http://www.ifmt.auf.org/rubrique.php3?id_rubrique=9

Sublingual sugar for hypoglycaemia in children with severe malaria: A
pilot clinical study
Malaria Journal 2008, 7:242 doi:10.1186/1475-2875-7-242
By
Bertrand Graz , Moussa Dicko, Merlin L Willcox, Bernard Lambert, Jacques
Falquet, Mathieu Forster, Sergio Giani, Chiaka Diakite, Eugène M Dembele,
Drissa Diallo, Hubert Barennes
http://www.malariajournal.com/content/7/1/242

Version de l'abstract

Sublingual sugar for hypoglycaemia in children with severe malaria: A
pilot clinical study
Malaria Journal 2008, 7:242 doi:10.1186/1475-2875-7-242

By

Bertrand Graz , Moussa Dicko, Merlin L Willcox, Bernard Lambert, Jacques
Falquet, Mathieu Forster, Sergio Giani, Chiaka Diakite, Eugène M Dembele,
Drissa Diallo, Hubert Barennes

Bertrand Graz (bertrand.graz@chuv.ch)
Moussa Dicko (chiaka86@hotmail.com)
Merlin L Willcox (merlinwillcox@doctors.net.uk)
Bernard Lambert (bernardlambert2@yahoo.fr)
Jacques Falquet (jfalquet@antenna.ch)
Mathieu Forster (mathieu.forster.1@ulaval.ca)
Sergio Giani (jfalquet@antenna.ch)
Chiaka Diakite (chiaka86@hotmail.com)
Eugene M Dembele (chiaka86@hotmail.com)
Drissa Diallo (dri.diallo@yahoo.fr)
Hubert Barennes (hubert.barennes@auf.org)

http://www.malariajournal.com/content/7/1/242

Abstract
Background
Hypoglycaemia is a poor prognostic indicator in severe malaria.
Intravenous infusions
are rarely feasible in rural areas. The efficacy of sublingual sugar
(SLS) was assessed
in a pilot randomized controlled trial among hypoglycaemic children
with severe
malaria in Mali.
Methods
Of 151 patients with presumed severe malaria, 23 children with blood glucose
concentrations <60 mg/dl (<3.3mmol/l) were assigned randomly to receive either
intravenous 10% glucose (IVG; n=9) or sublingual sugar (SLS; n=14). In SLS, a
teaspoon of sugar, moistened with a few drops of water, was gently
placed under the
tongue every 20 minutes. The child was put in the recovery position.
Blood glucose
concentration (BGC) was measured every 5-10 minutes for the first
hour. All children
were treated for malaria with intramuscular artemether. The primary outcome
measure was treatment response, defined as reaching a BGC of >= 3.3mmol/l
(60mg/dl) within 40 minutes after admission. Secondary outcome measures were
early treatment response at 20 minutes, relapse (early and late),
maximal BGC gain
(CGmax), and treatment delay.
Results
There was no significant difference between the groups in the primary outcome
measure. Treatment response occurred in 71% and 67% for SLS and IVG,
respectively. Among the responders, relapses occurred in 30% on SLS
at 40 minutes
and in 17% on IVG at 20 minutes. There was one fatality in each group.
Treatment
failures in the SLS group were related to children with clenched teeth
or swallowing

the sugar, whereas in the IVG group, they were due to unavoidable delays in
beginning an infusion (median time 17.5 min (range 3-40).
Among SLS, the BGC increase was rapid among the nine patients who
really kept the
sugar sublingually. All but one increased their BGC by 10 minutes with
a mean gain
of 44 mg/dl (95%CI: 20.5-63.4).
Conclusions
Sublingual sugar appears to be a child-friendly, well-tolerated and
effective promising
method of raising blood glucose in severely ill children. More
frequent repeated doses
are needed to prevent relapse. Children should be monitored for early
swallowing
which leads to delayed absorption, and in this case another dose of
sugar should be
given. Sublingual sugar could be proposed as an immediate ?first aid?
measure while
awaiting intravenous glucose. In many cases it may avert the need for
intravenous
glucose.

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