[e-med] (2)Initiative de Bamako: quelques réflexions

Bonjour à tous,

A mon avis l'IB est un grand succès.

Pour le cas du Burkina Faso, l'un des grands succès de l'IB est la disponibilité physique des MEG dans les villages (plus de 90% de taux de disponibilité dans les études OMS/HAI).
Le rayon d'action des centres de santé est aussi très proche des normes OMS.
Et le plus important point est la place de la CAMEG dans le système de santé (Un autre succès).

Au fond la CAMEG est un produit des maigres ressources des ménages du "système de santé rural".

Je crois que le grand défis de nos jours et du futur sera "l'organisation des ménages afin que l'accessibilité financière aux MEG soit assurée et équitable".

Si les maigres ressouces financières des ménages sont arrivés à construire un système de distribution pharmaceutique performant comme celui de la CAMEG;
Il est possible d'avoir des "Caisses Villageoises de santé (MEG et SSP)" très performantes.

Oui, c'est possible si tous les acteurs le veulent !

Bien à vous et bonne journée à tous !

Dr Hamado SAOUADOGO
Pharm.D, M.P.H.
Specialist on Health Systems Management

Bonjour à tous,

Tout à fait d'accord avec toi Hamado. Ceux qui ont vu se construire ce
système savent que cela a été un grand progrès. Atteindre 100% des objectifs
était évidemment impossible.

Nous savons tous qu'il manque des financements pour la santé et
particulièrement pour le médicament. L'approvisionnement en médicament,
c'est de l'achat/vente. Les ruptures sont pour la plupart liées au non
recouvrement des ventes. Sans cela il n' a pas d'achats programmables.

Ce qui est à remettre en cause c'est le paiement direct de l'IB. Ce choix a
été majoritaire. Il faut aussi revoir le problème de l'indigence. Mais,
c'est quoi ? C'est, il me semble, aux populations de le définir.

De plus l'aide internationale à fait le choix de traiter verticalement les
maladies plutôt que de s'occuper des plus pauvres.

Concernant le médicament, jusqu'à fin 1991 le recouvrement des coûts du
médicament était affecté en totalité au renouvellement des stocks. C'est
comme cela qu'au Burkina se sont développées les pharmacies villageoise et
la CAMEG. Dès que l'on a affecté une partie des recettes du médicament au
fonctionnement de la structure de santé le système s'est affaibli.

Peut-on passer au paiement indirect (cotisation pour des mutuelles,
CMU...) ? Il me semble que la participation financière des populations est
inéluctable. Le financement de la santé, c'est l'Etat, c'est à dire la
population.

Serge Barbereau